Khagan
Khagan est un titre signifiant « Khan des khans » ou « Grand Khan », c'est-à-dire empereur, dans les langues mongoles, toungouses et turques.
Ce titre est utilisé par différents empereurs des steppes, notamment par Gengis Khan (Tchingis Khagan) au début du XIIIe siècle, mais aussi par exemple par Attila au Ve siècle.
Philologie
[modifier | modifier le code]Langues d'origine
[modifier | modifier le code]Dans les différentes langues concernées, on trouve les formes graphiques suivantes :
- vieux turc : 𐰴𐰍𐰣 (alphabet de l'Orkhon), kağan ;
- mongol : ᠬᠠᠭᠠᠨ, VPMC : qaɣan, cyrillique : хаан, MNS : khaan ;
- kazakh : Қаған (Qağan),
- mandchou : ᡥᠠᠨ ;
- chinois : 可汗 ; pinyin :
Transcriptions latines
[modifier | modifier le code]On rencontre d'autres formes orthographiques en caractères latins : khaân, kagan, kaghan, khaghan, qaghan, chagan, khâqân.
Ce mot est transcrit en latin dès le VIe siècle par Grégoire de Tours, dans son Histoire des Francs, sous la forme gaganus, utilisée à propos du titre des chefs de l'empire hunnique du Ve siècle, notamment Attila[1]. Dans sa traduction en français, François Guizot transcrit gaganus par chagan[2] : « Le roi des Huns fit aussi beaucoup de présents au roi Sigebert ; on l’appelait le Chagan, ce qui est le nom de tous les rois de cette nation ».
Au VIIIe siècle, Paul Diacre, dans son Histoire des Lombards, utilise la forme cacanus.
Au XIIIe siècle, Guillaume de Rubrouck et Marco Polo, qui séjournent en Chine, écrivent « caan » ou « kaan ».
Institution
[modifier | modifier le code]Le khagan est à la tête d'un khaganat (empire), entité plus importante qu'un khanat, dirigé par un khan et comparable à un royaume.
Comme tous les khans, le khagan est élu par le Qurultay, en général parmi les descendants des précédents khans.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le titre de khagan est utilisé par différents empereurs des steppes, notamment par Gengis Khan (Tchingis Khagan) au début du XIIIe siècle.
Les Avars, les Proto-Bulgares, les Khazars (khâqân khazar), les Mongols, entre autres, appellent leurs chefs de ce nom.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie Favereau : La Horde, Paris, Perrin, 2023 (ISBN 978-2262099558)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Ryan Patrick Crisp, « Marriage and Alliance in the Merovingian Kingdoms, 481-639 », sur The Ohio State University,
- wikisource:fr:Histoires_(Grégoire_de_Tours)/4