Pseudopeptidoglycane
Le pseudopeptidoglycane, ou pseudomuréine, est un composant essentiel de la paroi cellulaire de certaines archées dont la structure physique et la fonction sont très semblables à celles du peptidoglycane des bactéries, mais dont la structure chimique est différente.
Il s'agit d'un polysaccharide lié à des oligopeptides. Le pseudopeptidoglycane de Methanobacterium thermoautotrophicum est ainsi constitué d'une alternance de résidus de N-acétylglucosamine (GlcNAc) et d'acide N-acétyltalosaminuronique (TalNAc) liés par une liaison osidique β-1,3[1] ; le peptidoglycane bactérien contient quant à lui de l'acide N-acétylmuramique (MurNAc) à la place du TalNAc.
Les résidus TalNAc de brins polysaccharidiques différents sont liés entre eux par des fragments oligopeptidiques Glu–Ala–Lys–Glu–Lys–Ala–Glu[2],[3]. Contrairement au peptidoglycane, il n'y a aucun acide aminé D. Ce réseau réticulé confère sa résistance mécanique à la paroi cellulaire des archées qui en sont pourvues.
La liaison osidique β-1,3 est par ailleurs résistante à l'action des lysozymes, qui attaquent les liaisons osidiques β-1,4.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Bernd LEPS, Harald LABISCHINSKI, Gerhard BARNICKEL, Hans BRADACZEK et Peter GIESBRECHT, « A new proposal for the primary and secondary structure of the glycan moiety of pseudomurein », The FEBS Journal, vol. 144, no 2, , p. 279-286 (lire en ligne) DOI 10.1111/j.1432-1033.1984.tb08461.x
- (en) Helmut König et Otto Kandler, « The amino acid sequence of the peptide moiety of the pseudomurein from Methanobacterium thermoautotrophicum », Archives of Microbiology, vol. 121, no 3, , p. 271-275 (lire en ligne) DOI 10.1007/BF00425067
- (en) Helmut KÖNIG, Otto KANDLER, Michael JENSEN et Ernst Th. RIETSCHE, « The Primary Structure of the Glycan Moiety of Pseudomurein from Methanobacterium thermoautotrophicum », Zeitschrift für physiologische Chemie, vol. 364, no 1, , p. 627-636 (lire en ligne) DOI 10.1515/bchm2.1983.364.1.627