Portland Place
Portland Place | ||
Portland Place, côté sud. | ||
Situation | ||
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Coordonnées | 51° 31′ 13″ nord, 0° 08′ 42″ ouest | |
Pays | Royaume-Uni | |
Nation | Angleterre | |
Région | Grand Londres | |
Borough | Cité de Westminster | |
Ville | Londres | |
Quartier(s) | Marylebone | |
Début | Langham Place | |
Fin | Park Crescent | |
Morphologie | ||
Type | Rue | |
Longueur | 560 m | |
Largeur | 33 m | |
Géolocalisation sur la carte : Londres
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Portland Place est une rue du quartier Marylebone au centre de Londres.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Portland Place est une rue qui s’étend de Park Crescent au nord à Langham Place au sud. Elle est perpendiculaire à Marylebone Street. Elle se distingue par sa largeur, inhabituelle dans le centre de Londres : 33 mètres.
Du nord au sud, elle croise successivement :
- Devonshire Street ;
- Weymouth Street ;
- New Cavendish Street ;
- Duchess Street ;
- Langham Street.
La station de métro la plus proche est Oxford Circus, où circulent les trains des lignes Bakerloo Central Victoria.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La rue doit son nom au 3e duc de Portland (1738-1809), qui fut deux fois, brièvement, Premier ministre[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Portland Place est dessinée en 1776-1780 par Robert et James Adam pour le compte du duc de Portland, propriétaire foncier. Son étonnante largeur est due à une contrainte de l’époque : aucune construction ne doit gêner la vue des habitants de Foley House, manoir aujourd’hui détruit et situé dans l’axe de la rue, à son extrémité sud[2].
Quarante ans plus tard, elle est intégrée à la route royale reliant Carlton House à Regent's Park, conçue par l’architecte John Nash au début du XIXe siècle. La rue est alors censée s’achever, au nord, par un « circus », comparable à Oxford Circus et appelé Regent’s Circus, mais celui-ci ne voit pas le jour. Park Crescent en donne cependant une idée.
Parmi ses résidents, Portland Place compte à cette époque bon nombre de pairs, de baronnets, de juges et d’ambassadeurs[3].
L’unité architecturale de la rue a souffert de maintes reconstructions, dues pour certaines à la Seconde Guerre mondiale. La partie la mieux préservée se situe côté est, entre Weymouth Street et New Cavendish Street[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 1 C : Langham Hotel, palace construit en 1863-1865 sur l’emplacement de Foley House ;
- No 3 : consulat du Portugal ;
- No 35 : consulat de Colombie ;
- No 47 : ambassade de Pologne ;
- No 49-51 : ambassade de Chine ;
- No 51 : en 1889, le général Boulanger, alors en exil, s’installe pour quelques mois à cette adresse, dans une maison qui, selon Marie Quinton, amie du général, est tout bonnement une confortable habitation bourgeoise, sans cour d’honneur ni péristyle, et précédée seulement d’une grille à la mode anglaise et dont elle donne dans son livre une description exhaustive[5] ;
- No 66 : Institut royal d’architecture (1930) ; on y trouve notamment une bibliothèque spécialisée, créée en 1834, ouverte à tous ; avec plus de quatre millions d’objets[6], c’est l’une des plus riches au monde.
- No 73 : la femme politique Hilda Runciman y vécut.
Bâtiment détruit
[modifier | modifier le code]- No 11 : adresse londonienne[7] de l’écrivain autrichien Stefan Zweig, alors en exil, d’octobre 1933 à 1936 (immeuble démoli après la guerre[8]) ;
Dans la fiction
[modifier | modifier le code]Résident à Portland Place les personnages fictifs suivants :
- Richard Hannay, héros du roman d’espionnage Les 39 marches (1915) de John Buchan ;
- Stephen Jones, personnage de la nouvelle L’horreur dans le musée (1932) d’Howard Philips Lovecraft ;
- Rachel Dreyfus et sa famille dans La fortune de Sir Julius Levy (1933) de Daphne du Maurier.
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N° 24 Portland Place.
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N° 46-48.
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N° 71.
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N° 82.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Caroline Taggart, The Book of London Place Names, Ebury Press, 2012 (ISBN 9780091940454).
- (en) Broadcasting House, From the mid-18th Century.
- (en) Edward Walford, 'Oxford Street and its northern tributaries : Part 2 of 2', in Old and New London : Volume 4 (London, 1878), pp. 441-467. British History Online, consulté le 23 mars 2018.
- (en) Edward Jones et Christopher Woodward, Guide to the Architecture of London, Phoenix, 2013.
- Marie Quinton, Le journal de la Belle Meunière ; le général Boulanger et son amie, E. Dentu éditeur, Paris, 1895.
- (en) The RIBA Library.
- Romain Rolland - Stefan Zweig, Correspondance, 1928-1940, Albin Michel, 2016.
- (en) Unseasonably Speaking , PN Review 240, 2018.