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Porte de la Conférence

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Porte de la Conférence
La Seine avec la porte de la Conférence sur la gauche (1663).
Présentation
Type
Construction
Avant 1609 (car elle figure sur le plan de Quesnel)
Démolition
Vers 1730
Hauteur
Environ 20
État de conservation
démoli ou détruit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte du 1er arrondissement de Paris
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La porte de la Conférence est une porte disparue de Paris de l'enceinte de Louis XIII qui se situait à proximité de la berge de la rive droite de la Seine.

Origine du nom

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Son nom viendrait du fait que durant le siège de Paris par Henri IV, redevenu huguenot, les députés de la Ligue catholique utilisaient cette sortie pour se rendre à Suresnes négocier avec les représentants du roi, le [1]. À la suite de cette Conférence, le monarque abjure définitivement le protestantisme, ce qui lui aurait fait dire « Paris vaut bien une messe ».

Une autre étymologie fait venir le nom de la conférence du traité des Pyrénées (1659), scellant le mariage entre Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche. La même année, le roi érigeait Chaillot en faubourg de la capitale[2].

La porte en 1656.


Construite à des fins utilitaires pour permettre l'entrée dans la ville, cette porte marque la limite ouest de Paris jusqu'à la Révolution.

Marie de Médicis, la paix revenue, fait aménager le quai qui prend le nom de « Cours-la-Reyne ».

En 1649, durant la Fronde, la reine Anne d'Autriche s'enfuit du palais du Louvre, avec son fils âgé de 11 ans, par cette porte pour Saint-Germain-en-Laye, laissant Condé investir Paris.

Elle a été reconstruite en 1663 dans un style plus décoratif[3].

Vue du jardin des Tuileries et de la porte de la Conférence, par Israël Silvestre - ca. 1650.

Elle est détruite en 1730 en même temps que la troisième porte Saint-Honoré, bâtie en 1633, parce qu'elles causaient « de l'embarras[2] ».


Au moment de la construction du mur des Fermiers généraux, en 1785, une partie de Chaillot est rattachée à Paris, et la porte déplacée en aval vers Passy, à hauteur de l'actuelle rue Beethoven.

Elle est parfois confondue à tort avec la porte Neuve, qui se situait aussi sur la rive droite de la Seine, mais au pied de la tour du Bois, qui était la tour la plus occidentale de l'enceinte de Charles V (construite avant celle de Louis XIII).

Lors de l'Exposition universelle de 1889, une reproduction de la porte de la Conférence est bâtie pour servir d'entrée monumentale à la reconstitution de la Bastille et son quartier, près du Champ-de-Mars, bien que les deux édifices étaient à des endroits différents[4].

Notes et références

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  1. Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut et Magny, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs, Paris, Moutard, 1779, tome IV, p. 124-125.
  2. a et b « Le faubourg de la Conférence », mapage.noos.fr (consulté le 8 mai 2023).
  3. « Légende d'une gravure de 1663 », www.culture.gouv.fr (consulté le 6 mars 2019).
  4. « La Reconstitution de la Bastille », sur books.fr, .

Bibliographie

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  • Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris : promenade au long des murs disparus, Paris, éditions Parigramme, , 246 p. (ISBN 2-84096-322-1).
  • Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris : rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Paris, éditions Payot & Rivages, (1re éd. 1956), 3 t. en 1 vol.  (ISBN 978-2-86930-648-6), p. 255, 299, 377.

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Articles connexes

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