Portail:Grèce/Tableau principal/Histoire du jour/2 août
... le naissait Constantin Ier de Grèce, roi des Hellènes de 1913 à 1917, puis de 1920 à 1922.
Le diadoque Constantin suivit, très jeune, une formation militaire, en Grèce puis en Allemagne, qui le conduisit à exercer d'importantes fonctions dans l'armée hellène. En 1897, il fut ainsi commandant en chef lors de la première guerre gréco-turque et ce fut largement à lui que l’opinion publique hellène imputa la cuisante défaite nationale. Devenu très impopulaire au sein de l’armée, Constantin dut démissionner de ses fonctions à la suite du « coup de Goudi » de 1909 et quitter, durant quelque temps, la Grèce. Malgré tout, son exil fut provisoire et le diadoque retrouva ses fonctions de commandant en chef grâce au Premier ministre Elefthérios Venizélos, en 1911. Après avoir réorganisé l’armée, le prince héritier conduisit, en 1912-1913, les forces de son pays lors des deux guerres balkaniques et participa à la conquête de Thessalonique, de la Macédoine et d’une partie de l’Épire. Le royaume hellène vit sa superficie et sa population multipliées par deux. Son père, le roi Georges Ier, fut assassiné, le 18 mars 1913, à Thessalonique, et Constantin monta sur le trône.
Pendant la Première Guerre mondiale, le désaccord de Constantin avec son Premier ministre Elefthérios Venizélos à propos de l’entrée de la Grèce dans le conflit aux côtés de la Triple-Entente conduisit le royaume hellène au « Schisme national ». En 1915, le roi força Venizélos à démissionner mais ce fut finalement lui qui dut quitter le pouvoir en 1917, après que les forces alliées l’ont menacé de bombarder Athènes. Constantin Ier laissa le trône à son deuxième fils, Alexandre Ier, et s’installa en Suisse. Après la mort du jeune roi, la défaite de Venizélos aux élections législatives de 1920 et un plébiscite en faveur du retour de Constantin, celui-ci reprit la tête de son pays. Cependant, le désastre militaire hellène durant la deuxième guerre gréco-turque (1919-1922) conduisit le souverain à abdiquer définitivement en 1922 et à partir en exil en Italie, où il mourut peu temps après le . Son fils aîné, Georges II, lui succéda alors brièvement avant de renoncer, à son tour, à la couronne.