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Pi Mensae

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(Redirigé depuis Pi Mensae c)
Pi Mensae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 37m 09,8851s[1]
Déclinaison −80° 28′ 08,831″[1]
Constellation Table
Magnitude apparente 5,67

Localisation dans la constellation : Table

(Voir situation dans la constellation : Table)
Caractéristiques
Type spectral G0Vet_al.''_2018-2">[2]
Indice U-B 0,11
Indice B-V 0,60
Indice V-R 0,31
Indice R-I 0,29
Variabilité aucune
Astrométrie
Vitesse radiale 10,595 km/s[3]
Mouvement propre μα =  311,187 mas/a[1]
μδ =  1 048,845 mas/a[1]
Parallaxe 54,705 2 ± 0,067 1 mas[1]
Distance 18,279 8 ± 0,022 4 pc (∼59,6 al)[1]
Magnitude absolue 4,37
Caractéristiques physiques
Masse 1,1 M
Rayon 2,1 ± 0,6 R
Gravité de surface (log g) 3,33
Luminosité 4,73 L
Température 5 888 K
Métallicité 0,09 (123 %)
Âge 3,83 × 109 a
Système planétaire
Planètes Pi Mensae b et Pi Mensae c

Désignations

π Men, CD-80 195, CPD-80 161, GJ 9189, HD 39091, HIP 26394, HR 2022, LFT 429, LHS 208, LTT 2359, SAO 258421, TOI-144[4]

Pi Mensae (π Mensae / π Men) est un système planétaire de la constellation de la Table constitué d'une étoile naine jaune et d'au moins deux planètes : une super-Terre chaude et un super-Jupiter sur une orbite excentrique à longue période. Ce système possède un mouvement propre élevé. L'étoile a une magnitude apparente de 5,67, ce qui signifie qu'elle est visible à l'œil nu sous un ciel noir et pur. Le système se situe à ∼ 59,6 a.l. (∼ 18,3 pc) de la Terre[1].

Observations

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Étant donné sa magnitude apparente visuelle de 5,67, l'étoile est visible à l'œil nu. Le système a été observé depuis 1998 avec le spectrographe UCLES, installé sur le Télescope anglo-australien (3,9 mètres), dans le cadre de l'Anglo-Australian Planet Searchet_al.''_2018-2">[2]. Le système a également été observé par HARPS depuis son installation sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO en 2003et_al.''_2018-2">[2]. Pi Mensae est par ailleurs observée par TESS et, plus particulièrement, c'est l'une des cibles pour lesquelles des points sont obtenus toutes les deux minutes, contrairement aux images entières cumulées par expositions d'une demi-heureet_al.''_2018-2">[2]. Étant située près du pôle écliptique sud, π Mensae est dans une région où 6 secteurs d'observation de TESS se superposent, ce qui signifie que l'étoile sera observée pendant un total de 6 moiset_al.''_2018-2">[2].

Structure et membres

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Pi Mensae dépasse le Soleil en termes de masse, de taille, de luminosité, de température et de métallicité et est plus jeune d'environ 730 millions d'années.

Pi Mensae c, super-Terre chaude

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Le paraît un article de Chelsea X. Huang et al.et_al.''_2018-2">[2] dans lequel les auteurs annoncent la découverte d'une seconde planète dans le système. Il s'agit du premier candidat de TESS à avoir été confirmé, en l'occurrence grâce aux spectrographes HARPS et UCLES.
La planète est une super-Terreet_al.''_2018-2">[2] dont le rayon est (2,14 ± 0,04) fois celui de la Terre et la masse (4,82 ± 0,85) fois celle de la planète bleueet_al.''_2018-2">[2]. Elle orbite autour de son étoile à une distance de (0,068 39 ± 0,000 50) UA (soit juste un peu plus de 10 millions de km), avec une excentricité quasi nulle et une période orbitale de (6,268 2 ± 0,000 24) jours.

Pi Mensae b, super-Jupiter

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Le 15 octobre 2001, a été annoncée la découverte d'une exoplanète autour de cette étoile[5]. C'est l'une des exoplanètes les plus massives jamais découverte. Elle a une orbite très excentrique qu'elle parcourt en environ 2151 jours (5,89 ans). À cause de cette excentricité, et étant une super-Jupiter massive qui traverse la zone habitable, elle aurait perturbé l'orbite de n'importe quelle planète de type terrestre, et l'aurait précipité vers l'étoile ou bien l'aurait éjecté dans le milieu interstellaire.

Références

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  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. et_al.''_2018_2-0">a et_al.''_2018_2-1">b et_al.''_2018_2-2">c et_al.''_2018_2-3">d et_al.''_2018_2-4">e et_al.''_2018_2-5">f et_al.''_2018_2-6">g et et_al.''_2018_2-7">h Huang et al. 2018.
  3. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  4. (en) * pi. Men -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  5. Jones, R. Paul Butler, C. G. Tinney, Geoffrey W. Marcy, Alan J. Penny, Chris McCarthy, Brad D. Carter et Dimitri Pourbaix, « A probable planetary companion to HD 39091 from Anglo-Australian Planet Search », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 333, no 4,‎ , p. 871–875 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2002.05459.x, Bibcode 2002MNRAS.333..871J, arXiv astro-ph/0112084) (web Preprint)

Bibliographie

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Liens externes

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