Perle des cavernes
Une perle des cavernes ou pisolithe désigne une sphérule, forme de spéléothème que l'on peut trouver à l'intérieur des milieux souterraines (grottes, mines, carrières souterraines, etc.). Elles se forment par la concrétion de sels calciques qui s'agencent en couches concentriques autour d'une particule nucléatrice (par exemple, un grain de sable[1]) dans des zones où l'eau ruisselle vigoureusement. Les tailles, couleurs et formes de perles sont variables.
Formation
[modifier | modifier le code]Les eaux, libres ou phréatiques, contiennent très souvent en solution des ions calcium Ca2 et bicarbonates HCO3−. Si un changement des conditions modifie l'équilibre des carbonates (2 HCO3− Ca2 CaCO3 CO2 H2O), il peut amener à la précipitation de carbonates de calcium. Il donne alors lieu à des concrétionnements, croûtes et autres sphérules carbonatées. Ces dernières sont fréquentes dans les niveaux de travertin qu'ils soient aériens ou souterrains, à la surface de sols péri-désertiques dans des régions qui ont quand même une saison humide.
Les fontaines pétrifiantes, aériennes ou souterraines, déposent souvent des concrétions mamelonnées là où coulent ces eaux chargées de Ca2 et d’HCO3−. Dans certains contextes agités, cela forme des sphérules, appelées perles de cavernes[2] quand on les trouve dans des grottes.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Les perles se forment dans des grottes ou des salles de quelques mètres de haut, des anciennes mines ou carrières calcaires dites pisolithiques, leurs couleurs varient selon les argiles, on trouvera par exemple des perles orangées si la roche est ferrugineuse.
La surface des perles peut être lisse ou grumeleuse[3].
Les tailles des perles dépendent du nucléus sur lequel la cristallisation se réalise[3] et sont sans doute conditionnées par la quantité d'eau de la cascadelle.
Sous certaines conditions des perles finissent par se cimenter sur le sol.
Sphériques, ovales, ou parfois de forme plus irrégulières, elles sont souvent groupées en nids ou en nappes[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pascal Admant, « Tomographie d’une perle des cavernes de Savonnières », Le P'tit Usania, Nancy, Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, no 254, , p. 3 (ISSN 1292-5950, lire en ligne)
- Les « berries » (« myrtilles ») et autres sphérules martiennes : le point sur les équivalents terrestres, ENS Lyon
- Christophe Prévot, « Les perles des cavernes du Spéléodrome », Le P'tit Usania, Nancy, Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, no 178, , p. 1-3 (ISSN 1292-5950, lire en ligne)
- Jean-François Hody, « Les plus belles concrétions de nos grottes et anciennes mines : un patrimoine minéral souvent méconnu », L'Érable, no 2, , p. 17.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) « Les pisolithes », sur le site Tikayu (consulté le )
- (fr) Spéléogenèse du Club de Recherches Pariculières [1]