PC-FX
Fabricant |
NEC Corporation et Saturn Corp. |
---|---|
Type | |
Génération |
Date de sortie | |
---|---|
Fin de production | |
Système d'exploitation |
Inconnu |
Processeur | |
Média | |
Contrôleurs |
Unités vendues |
400 000 |
---|
|
La PC-FX (ピーシー エフエックス, Pī Shī Efu Ekkusu ) est une console de jeux vidéo 32 bits, développée par NEC. Elle est commercialisée à partir du , soit quelques semaines après la PlayStation de Sony et un mois après la Sega Saturn. Pensée pour succéder à la PC-Engine et à la SuperGrafX, ses jeux sont au format CD-ROM.
Contrairement à ses prédécesseurs, la PC-FX n'est sortie qu'au Japon. La console a la forme d'un tour verticale comme les boîtiers au format tower de certains PC, et devait être aussi évolutive que ces derniers. Cependant, la PC-FX ne possédait pas de puce graphique capable de gérer la 3D, car à la place, NEC s'est concentré sur le full motion vidéo et les capacités de jeu 2D. Finalement, ce choix a rendu la FX moins puissante que ses concurrents. Elle était également chère et manquait de soutien de la part des développeurs et éditeurs de jeux vidéo. Tout ceci combiné fait qu'elle n'a pas réussi à rivaliser avec les autres consoles de cinquième génération. Le PC-FX est la dernière console de jeu vidéo de NEC et la production a été arrêtée en , alors que seulement 400 000 exemplaires avaient été vendus en 4 ans[1].
Historique
[modifier | modifier le code]La PC-FX est basée sur une architecture système 32 bits nommée "Tetsujin" ou "Iron Man", développée en interne par NEC.
C'est en qu'a lieu la présentation d'un premier prototype basé sur un microprocesseur central HuC62320 (RISC 32 bits, 10 MIPS) secondé par cinq coprocesseurs. En 1992, NEC présente Tetsujin/Iron Man lors d'un certain nombre de salons professionnels et d’événements en 1992 et, au milieu de l’année, a commencé à discuter avec de nombreux développeurs tiers sur la sortie imminente d’une console de jeux vidéo basé sur cette architecture. À l'époque, la PC-Engine était encore très populaire au Japon et les avis sur la technologie Iron Man sont partagés. En effet, beaucoup de développeurs ne sont pas intéressés par le passage à un matériel plus puissant alors que le marché de la PC Engine continuait à croître. NEC a donc arrêté le travail sur le projet Tetsujin/Iron Man, préférant opter de nouvelles modifications de la technologie sur laquelle est basée la PC Engine.
Lorsque NEC finit par décider de sortir la PC-FX, les spécifications de la console sont très proches de celle de l'architecture d'Iron Man, la principale différence étant l'abandon du processeur HuC62320 au profit du NEC V810, un nouveau processeur RISC 32 bits V-810[2]. Chose inhabituelle pour une console de cinquième génération, la PC-FX ne possède pas de processeur graphique dédié a la gestion de la 3D[3],[4]. Le raisonnement de NEC est que les processeurs graphiques qui existent alors sont relativement peu puissants, ce qui se traduit par des graphismes ayant une apparence très cubique. Pour contourner ce problème, les créateurs de la PC-FX préfèrent utiliser des graphismes en 3D pré-calculée pour les jeux[5]. La conséquence directe de ce choix est que le point fort de la PC-FX est la possibilité de décompresser 30 images au format JPEG par seconde, tout en jouant des pistes audio enregistrées dans un format numérique[4],[5]. Grosso modo, cette console utilise une forme de Motion JPEG[4],[5]. La PC-FX offre ainsi une full motion vidéo d'une qualité supérieure à celle des autres consoles de cinquième génération.
FX-PAD (manette) | FX-MOU (souris) | FX-BMP (cartouche pour les sauvegardes) |
Pour bien mettre en avant les points fort de la future console, NEC a demandé a Hudson Soft, qui est leur partenaire privilégié depuis le lancement de la PC Engine, de ne développer que des jeux basés sur des animé populaires et utilisant des séquences animées déjà existantes. Le principal problème de cette politique est qu'elle a empêché Hudson Soft de transposer sur PC-FX des séries de jeux vidéo très populaires sur PC Engine comme Bomberman et PC Kid[6].
Contrairement à la plupart des autres consoles, en dehors de la 3DO et du CD-i, la PC-FX était également disponible sous la forme d'une carte graphique interne compatible avec les ordinateurs NEC PC-98 et AT / IBM PC. Cette carte est fournie avec deux CD de logiciels pour aider les utilisateurs à programmer des jeux pour la PC-FX. Cependant, des problèmes de compatibilité font que les jeux développés avec ces logiciels ne peuvent pas être utilisé avec la console.
Le public cible de cette nouvelle console est assez étroit, puisque NEC se concentre essentiellement sur les acheteurs de la PC Engine, espérant que ces derniers vont remplacer leur console favorite par la PC-FX[5]. Dans une interview qu'il donne environ un an avant le lancement de la nouvelle console, un représentant de NEC a déclaré que bien que sa société n’ait pas entièrement exclu la possibilité d’une sortie de la PC-FX en dehors du Japon, il pensait qu'a moins de rajouter des usages non-liés au jeu vidéo, la PC-FX se vendrait mal aux États-Unis en raison de son prix élevé[5]. De fait, ce choix réduisait encore plus le public-cible de la PC-FX.
La sortie de cette nouvelle console est annoncée officiellement à la fin de l'année 1993[2],[7]. Cette nouvelle est accueillie de manière assez tiède par la presse spécialisée. Ainsi, dans son numéro spécial Game Machine Cross Review de , le magazine Famicom Tsūshin donne à la PC-FX une note de 18 sur 40[8]. Après un lancement retardé, la PC-FX est finalement commercialisé à partir du , soit quelques semaines après la PlayStation de Sony et un mois après la Sega Saturn. Ce mauvais timing, ceux ayant déjà acheté la Playstation ou la Saturn n'ayant pas forcément le temps et l'argent nécessaire pour acheter une autre console aussi vite, couplé aux limitations techniques de la console et au côté très restreint du public ciblé, font que le démarrage est très mauvais et que les quelques dizaines de milliers de consoles disponibles ont beaucoup de mal à trouver preneur. Finalement, la production de la PC-FX a été arrêtée au début de l'année 1998, cette dernière ne s'étant vendue qu'a 400 000 exemplaire depuis son lancement[9].
Spécifications techniques
[modifier | modifier le code]Face arriére de la PC-FX, avec les ports S-Video et vidéo composite | PC-FX avec le lecteur de disque ouvert | Base |
- Processeur : NEC V810 à 21,5 MHz
- RAM : 2 Mio
- RAM Vidéo : 1,25 Mio
- RAM Partagée : 1 Mio (Utilisé pour les tâches d'arrière-plan, DMA CD-ROM, décodeur de mouvement et ADPCM)
- VRAM Dédiée : 265 Kio (HuC6270)
- ROM de l'OS : 1 Mio
- Back-up RAM : 32 Kio
- résolution : 320 × 240 pixels sur une palette de 16 millions de couleurs, 128 sprites, décompression MPEG-1
- CD-ROM : vitesse X2, 256 kio de cache
- Vidéo
- Format de couleur interne: Digitized Y'UV (et non YCbCr)
- Nombre maximum de couleurs affichées à l'écran en simultané : 16,777,216 (couleurs en 24-bi, 8 bits par canal)
- Résolutions: 256x240p, 341x240p, 256x480i, 341x480i
- 6 background layers
- 2 sprite layers
- 1 motion decoder layer généré à partir des données encodées au format RLE ou JPEG
- Sorties vidéos : Composite et S-Video
- Son
- 16-Bit Stereo CD-DA
2 canaux ADPCM a ~31,5 kHz avec son panoramique droite/gauche
6 canaux sample 5-bit avec son panoramique droite/gauche - Sorties audio: × 2 RCA
- Port d'Expansion
- Port SCSI IO x 1 (Arrière), Port pour carte Backup RAM - FX-BMPx 1 (Avant), Port pour 3D VPU x 1 (Base)
- Contrôleurs de jeu
- FX-PAD - manette de jeu avec 6 Boutons et 2 Switch, FX-MOU - souris avec 2 boutons
- Accessoires
- FX-BMP - Carte de sauvegarde de 128 kB alimentée par 2 piles AAA, FX-SCSI - Adaptateur permettant de connecter la PC-FX à un PC pour l'utiliser comme lecteur de CD-ROM
Matériel
[modifier | modifier le code]Carte mère PC-FX | Carte mère PC-FX | Carte fille PC-FX |
Le PC-FX utilise des CD-ROM comme support de stockage, tout comme le CD-ROM², une extension de la PC-Engine qui, à l'origine, n'utilisait que des HuCard. La manette de jeu est pratiquement identique à celle de la DUO-RX, mais les boutons de tir rapide ont été remplacés par des boutons servant à basculer entre les modes A et B. Les périphériques existant incluent une souris PC-FX, qui est prise en charge par des jeux de stratégie tels que Farland Story FX et Power DoLLS FX.
L'aspect « tour de PC » de la PC-FX était inhabituelle pour les consoles de l'époque, car elle devait être installée en position comme une tour d'ordinateur, tandis que les autres consoles de 5e génération doivent être posées à plat. Parmi les caractéristiques spécifiques à la PC-FX, on trouve ses trois ports d’expansion et son alimentation intégrée, semblable à celle de la 3DO, il comportait une alimentation intégrée.
Le PC-FX comprend une carte système 32 bits HU 62, une puce LSI et un processeur RISC V-810 32 bits. Elle peut afficher 16,77 millions de couleurs, ce qui correspond aux capacités de la PlayStation[2].
Jeux
[modifier | modifier le code]62 jeux sont sortis sur PC-FX, ceux disponibles dès le pour le lancement de la console étaient Graduation 2: Neo Generation FX, Battle Heat et Team Innocent et le dernier jeu sorti est First Kiss Story qui est sorti le . Un pourcentage élevé de ces jeux sont des jeux vidéo pour adultes[10].En plus de ces jeux, un certain nombre de démo sur CD-ROM ont été distribuées en blister avec des magazines, que les acheteurs pouvaient lire soit sur une PC-Engine équipé d'un lecteur CD-ROM soit sur une PC-FX.
Par contre, et comme le laissait entendre le responsable de NEC dans l'interview de 1993, la console et ses jeux ne sont sortis qu'au Japon.
À noter qu'il n'y a aucune protection contre la copie sur aucun des jeux PC-FX; car à la sortie de la console, le prix élevé des lecteurs/graveurs de CD-R rendait le piratage trop coûteux pour être rentable.
Voici une liste de jeux sorti sur la PC-FX
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Game Data Library, Total Hardware Results [1]. July 2016
- « NEC of Japan Reveals Specs on New FX 32-Bit Game System! », Electronic Gaming Monthly, Sendai Publishing, no 54, , p. 66
- « Next Wave », Electronic Gaming Monthly, Sendai Publishing, no 60, , p. 110
- « Overseas ProSpects: NEC PC-FX », GamePro, IDG, no 64, , p. 268
- « NEC Launches New PC-FX Game System! », Electronic Gaming Monthly, Sendai Publishing, no 66, , p. 172-173
- « Hudson Soft », Next Generation, Imagine Media, no 3, , p. 81
- « Yet One More 32-bit System », GamePro, IDG, no 56, , p. 184
- « Game Machine Cross Review: PC-FX », Weekly Famicom Tsūshin, no 335, , p. 167
- « Hardware Totals », sur Game Data Library (consulté le )
- « PC-FX (Platform) - Giant Bomb », sur Giant Bomb (consulté le ).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « PC-FX » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « List of PC-FX games » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Necstasy, base de données
- (en) PC Engine FX, informations
- (en) PC Engine's ambitious replacement - Extrait du premier numéro de Next Generation's de l'année 1995