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Novoïé Vrémia

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Novoïé Vrémia
Image illustrative de l’article Novoïé Vrémia
Novoïé Vrémia no 1 (1896).

Pays Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Langue russe
Périodicité quotidien
Genre généraliste
Diffusion 200 000 ex. (1914)
Date de fondation 5 mai 1896 ( dans le calendrier grégorien)
Date du dernier numéro 26 octobre 1918 ( dans le calendrier grégorien)
Ville d’édition Saint-Pétersbourg

Rédacteur en chef Alexeï Souvorine

Novoïé Vrémia (en russe : Новое время ; littéralement « Temps Nouveaux ») est un journal publié à Saint-Pétersbourg de 1868 à 1917.

Il paraît cinq fois par semaine en 1868-1869, une fois par jour de 1869 à 1881, puis deux fois par jour, avec un supplément hebdomadaire illustré à partir de 1891.

Au départ, il est dirigé par Adam Honory Kirkor et Nikolaï Youmatov[1]. En , à l’insu de son collègue, Youmatov y publie un feuilleton satyrique répertoriant les lieux de prostitution moscovites. Le tirage du numéro en question atteint cinq mille exemplaires, mais le scandale provoqué conduit au départ de Youmatov[2].

Le journal tient d'abord une ligne libérale, et publie un article élogieux au moment de la publication en russe du Capital de Karl Marx, mais sous la direction d'Alexeï Souvorine, il devient un soutien des milieux ultraconservateurs, à l'instar des articles réactionnaires et antisémites d'un Viktor Bourénine[3].

Le journal devient un des quotidiens populaires de l'Empire russe, avec un tirage de 60 000 exemplaires et publie de nombreux écrivains, au premier rang desquels on trouve Anton Tchékhov, qui prendra ensuite ses distances avec Alexeï Souvorine à la fin des années 1890[4]. Les œuvres de Nekrassov et Saltykov-Chtchedrine y paraissent également[5]. Vassili Rozanov y publie ses articles à partir de 1899, tout en publiant parallèlement dans la presse révolutionnaire[6]. L'espion Ivan Manassievitch-Manouïlov y collabore de nombreuses années.

Le journal, regardé avec condescendance par l'intelligentsia libérale et avec mépris par les bolcheviks, ne survit pas à la révolution d'Octobre. Le (), il est interdit.

Dans les années 1920, Alexeï Souvorine continue une publication au titre identique à Belgrade.

Le journal ne doit pas être confondu avec Novoïé Vrémia (édition anglaise : The New Times), fondé en 1943.

  • Adam Honory Kirkor et Nikolaï Youmatov (1868-1872)[1]
  • Fedor Nikolaïevitch Oustrialov (1872-1873)
  • Ossip Notovitch (1873-1874)
  • Konstantin Vassilievitch Troubnikov (1874-1876)
  • Alexeï Souvorine (1876-1912)
  • L'entreprise Alexeï Souvorine (1912-1917)

Notes et références

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  1. a et b (ru) Наталия Патрушева, Периодическая печать и цензура Российской империи в 1865–1905 гг. Система административных взысканий, Litres,‎ (ISBN 978-5-04-107556-9, lire en ligne)
  2. (ru) Владимир Богданов, Леонид Алексеев, Историография : западные земли домонгольской Руси в историко-археологическом осмыслении 2-е изд., испр. и доп. Учебное пособие для бакалавриата и магистратуры, Litres,‎ (ISBN 978-5-04-158132-9, lire en ligne)
  3. (en)Edvard Radzinsky (trad. Antonina Bouis), Alexander II: The Last Great Tsar, Simon and Schuster, (ISBN 9780743281973, lire en ligne), p. 339
  4. (en)Vera Gottlieb, Paul Allain, The Cambridge Companion to Chekhov, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Companions to Literature », (ISBN 9780521589178, lire en ligne), p. 9
  5. Florence Bressand, épouse Goyet - Thèse de doctorat, sous la direction du Professeur Brunel, « La nouvelle au tournant du siècle, en France, Italie, Japon, Russie et pays anglo-saxons: Maupassant, Verga, MORI Ogai, AKUTAGAWA Ryonosuke, Tchekhov et James : Il, Chapitre 2: Les nouvelles du peuple », sur u-grenoble3.fr, (consulté le ), p. 260
  6. (en)Edith W. Clowes, Fiction's Overcoat: Russian Literary Culture and the Question of Philosophy, Cornell University Press, (ISBN 9780801441929, lire en ligne), p. 131