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Nikita Mikhalkov

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Nikita Mikhalkov
Description de cette image, également commentée ci-après
Nikita Mikhalkov en 2018.
Nom de naissance Никита Сергеевич Михалков
Nikita Sergueïevitch Mikhalkov
Naissance (79 ans)
Moscou, Russie
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Nationalité Drapeau de l'URSS Soviétique puis
Drapeau de la Russie Russe
Profession Réalisateur, producteur de cinéma
Films notables Partition inachevée pour piano mécanique
Les Yeux noirs
Urga
Soleil trompeur
Le Barbier de Sibérie
12

Nikita Sergueïevitch Mikhalkov (en russe : Никита Сергеевич Михалков), né le à Moscou (alors en Union soviétique), est un réalisateur, acteur et producteur de films russe.

Cinéaste plébiscité des années 1970 aux années 1990, ses films remportent plusieurs prix prestigieux parmi lesquels un Oscar, un Lion d'honneur et divers récempenses au festival de Cannes. Sa carrière connaît moins de succès au début du XXIe siècle[réf. nécessaire], alors qu'il dirige l'Union des cinéastes russes, avant de la quitter. Son soutien de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et sa propension à « diffuser la propagande russe » font qu'il soit l'objet de sanctions de la part de tous les pays de l'UE, du Canada, de l'Ukraine et de la Suisse.

Il est le fondateur, en 2002, du prix de l'Aigle d'or, décerné chaque année par le cinéma russe[1].

Né le à Moscou, Nikita Sergueïevitch Mikhalkov (en russe : Никита Сергеевич Михалков) est le frère du réalisateur Andreï Kontchalovski et le fils de Sergueï Mikhalkov, un poète soviétique célèbre, auteur des paroles de l'hymne de l'Union soviétique (sous Staline), ainsi que des paroles du nouvel hymne national de la Russie (à l'initiative de Vladimir Poutine).

Sa mère est l'écrivain Natalia Kontchalovskaïa. Il est le petit-fils du peintre Piotr Kontchalovski du mouvement Mir Iskousstva, et l'arrière-petit-fils du peintre Vassili Sourikov.

Nikita Mikhalkov en 1990.

Il étudie au Théâtre d'art de Moscou puis au Théâtre Vakhtangov. Alors qu'il est encore étudiant, il fait ses débuts au cinéma, à l'âge de 18 ans, dans le film Je m'balade dans Moscou réalisé par Gueorgui Danielia en 1963. Il apparaît aussi dans le rôle de prince Nelidov dans le film de son frère Un nid de gentilshommes (1969) adapté du roman éponyme d'Ivan Tourgueniev.

Tout en poursuivant son métier d'acteur, il entre à l'Institut national de la cinématographie où il étudie la réalisation avec Mikhail Romm. Il tourne ses premiers courts métrages : Devotchka i vechtchi, And I Go Home et Une journée tranquille à la fin de la guerre (ce dernier étant son film de fin d'études). En 1974, il réalise son premier long métrage Le nôtre parmi les autres, un ostern dont il coécrit le scénario avec Edouard Volodarski. Influencé par la culture classique russe tout au long d'une œuvre marquée par des images fastueuses et épiques[2], il réalise Partition inachevée pour piano mécanique (1976), qui s'inspire de trois nouvelles et d'une pièce (Platonov) d'Anton Tchekhov. Le film remporte la Coquille d'or au Festival de Saint-Sébastien en 1977. En 1979, il réalise Quelques jours de la vie d'Oblomov, adapté du roman Oblomov d'Ivan Gontcharov, écrit en 1859. Mikhalkov est régulièrement ennuyé par la censure soviétique[3].

Après Cinq Soirées (1979) et La Parentèle (1981), il réalise Les Yeux noirs, inspiré de plusieurs histoires courtes de Tchekhov. Pour ce film, Marcello Mastroianni remporte le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1987. Avec Urga qui relate la rencontre entre un berger mongol et un camionneur russe, il reçoit le Lion d'or à la Mostra de Venise 1991. Anna 6-18 est un documentaire sur sa fille, de son enfance à l'âge adulte. Avec Soleil trompeur (1994), dont l'action se déroule pendant les Grandes Purges des années 1930 et dans lequel il se met en scène auprès d'Oleg Menchikov et de sa jeune fille Nadejda Mikhalkova, le réalisateur obtient le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 1994 et l'Oscar du meilleur film étranger en 1995.

Il signe ensuite la réalisation du Barbier de Sibérie (1998), avec de nouveau Oleg Menchikov mais également Julia Ormond, ainsi que du remake de Douze hommes en colère de Sidney Lumet, transposé en Russie (12, 2007). En 2010, il présente en compétition au 63e Festival de Cannes Soleil trompeur 2, la suite de Soleil trompeur[3].

Parallèlement à sa carrière de réalisateur, Mikhalkov préside la Société des réalisateurs russes et dirige le Festival international du film de Moscou depuis 2000. Il est à l'origine de la création en 2002 de l'Aigle d'or récompensant le meilleur film russe (il remporte d'ailleurs ce prix en 2007 avec 12).

Situé à la droite extrême de l'échiquier politique, Mikhalkov est critiqué dans son pays et certains de ses pairs jugent son cinéma passéiste et esthétisant[3]. Son amitié affichée avec Vladimir Poutine[4] lui vaut de nombreuses inimitiés dans le milieu culturel[5]. La présentation à Cannes de Soleil trompeur 2 en 2010 est suivie d'une polémique touchant le metteur en scène, accusé par 97 réalisateurs russes pétitionnaires de despotisme, de détournement des aides publiques et de trop grande proximité avec l'exécutif dans sa gestion de l'Union des cinéastes russes[6]. Il a également tourné une troisième suite au film. Pour le réalisateur dissident Andreï Smirnov, il s'agit de « deux films plus mauvais l’un que l’autre ». Nikita Mikhalkov a répondu à la critique d'« aller se faire foutre »[7].

Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, Mikhalkov est choisi comme porte-drapeau de la délégation russe et réalise par ailleurs le film court projeté durant l'événement.

Il possède la chaîne de télévision Bessogone (Bannisseur des démons), consacrée à sa promotion personnelle. Il y parle notamment des « mensonges de l'Occident ». Il possède également une fortune dans la vigne, l'immobilier, le matériel forestier et la production de diamants[7]. En janvier 2024, BesogonTV est supprimé de Youtube[8].

Directeur de l'Académie de l'art théâtral et cinématographique, il a démissionné en 2017 du Fonds de soutien au cinéma russe, critiquant son intrusion, selon lui, par des libéraux et « russophobes ». Par ailleurs, certaines personnes notent que son influence diminue dans les cercles du pouvoir poutinien[7].

En 2022, il appelle à l’inclusion de l’Ukraine et de la Biélorussie dans la « Russie idéale ». Il recommande alors le film intitulé Crimée (2017) réalisé par Alexei Pimanov avec le soutien du ministère russe de la défense, qui fournit une interprétation russe de l’annexion de la péninsule[1].

Le vendredi 16 décembre 2022, le cinéaste est visé par le neuvième paquet de sanctions européennes[9]. Son nom rejoint la liste noire des 1 386 individus interdits de visas, et dont les avoirs dans l’Union européenne sont saisis.

Filmographie

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Nikita Mikhalkov et sa fille Nadejda au festival de Cannes 2010.

Réalisateur

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Courts métrages

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Longs métrages[10]

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Distinctions

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Le président Vladimir Poutine remet l'Ordre du Mérite pour la Patrie de 1re classe à Mikhalkov, le .

Il est récipiendaire de plusieurs Ordres et décorations russes, parmi lesquels l'Ordre du Mérite pour la Patrie.

Il fait partie des huit porteurs du drapeau olympique à la Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2014, le à Sotchi.

Notes et références

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  1. a et b Antoine Arjakovsky, « Nikita Mikhalkov, le cinéaste devenu propagandiste », Esprit,‎ (lire en ligne)
  2. Nikita Mikhalkov sur le site de l'encyclopédie Larousse, consulté le 01 juin 2014.
  3. a b et c Pierre Murat, « Nikita Mikhalkov : "Poutine, que vous méprisez tant, a rendu aux Russes leur dignité perdue" », Télérama,‎ (lire en ligne).
  4. André Filler et Dimitry Filimonov, « Vladimir Poutine : une représentation géopolitique ? De l’image à l’usage », Hérodote, vol. N° 166-167, no 3,‎ , p. 51–67 (ISSN 0338-487X, DOI 10.3917/her.166.0051, lire en ligne, consulté le )
  5. Cécile Vaissié, « Les milieux russes du cinéma et Nikita Mikhalkov : ce qui ne leur plaît pas », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. « Cannes: Mikhalkov répond à ses détracteurs par les chiffres »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur L'Express,
  7. a b et c « Nikita Mikhalkov, le vieux lion du cinéma russe », sur Le Figaro, (consulté le )
  8. (ru) « YouTube удалил канал Никиты Михалкова «Бесогон ТВ» », sur The Insider (consulté le )
  9. « Guerre en Ukraine, en direct : l’UE condamne « la terreur aveugle du Kremlin » après les bombardements massifs », Le Monde.fr (consulté le )
  10. Nikita Mikhalkov, biographie et filmographie sur le site Ciné Club de Caen
  11. (ru) Andreï Kolesnikov, « Михалков озвучил сроки начала съемок своего следующего фильма "Шоколадный револьвер" », sur planet-today.ru,‎
  12. « Sputnik France : actualités du jour, infos en direct et en continu », sur ruvr.ru (consulté le ).
  13. « Sputnik France : actualités du jour, infos en direct et en continu », sur rian.ru (consulté le ).

Liens externes

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