Ni Dieu ni Maître (journal)
Ni Dieu ni Maître | |
Une du journal, le . | |
Pays | France |
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Langue | français |
Périodicité | quotidien (nos 1-24) hebdomadaire (nos 25-71) annuel (nos 72-72 quater) |
Format | grand folio |
Fondateur | Auguste Blanqui |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | (1re série) |
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Ni Dieu ni maître | |
Ni Dieu Ni Maître, Bruxelles, no 1, . | |
Pays | Belgique |
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Langue | français |
Périodicité | bimensuel |
Date de fondation | 23 mai 1885[1] |
Date du dernier numéro | 22 mai 1886 |
Ville d’édition | Bruxelles |
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Ni Dieu ni Maître est le titre d'un journal fondé en 1880 par le socialiste révolutionnaire Auguste Blanqui qu'il dirige jusqu'à sa mort le [2],[3],[4],[5],[6].
Émile Eudes, Ernest Granger, Louis-Auguste Rogeard et Édouard Vaillant ont collaboré à sa rédaction[7].
Un journal homonyme, Ni Dieu ni maître, est publié en Belgique en 1885-1886[8]
L'expression est devenue la devise du mouvement anarchiste[9],[10], et dans une moindre mesure d'autres composantes du mouvement ouvrier.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le premier numéro de Ni Dieu ni maître est daté du [11],[12],[13]. Il paraît chaque jour jusqu'au inclus[11] (no 24). À compter du (no 25), sa parution devient hebdomadaire[12]. Blanqui meurt le [12] mais la parution du journal se poursuit jusqu'au inclus (no 71)[11],[12]. Après une interruption d'un an, elle reprend le (no 72)[11] et devient annuelle. Trois derniers numéros paraissent : le (no 72), le (no 72 ter) puis le (no 72 quater)[11].
Critiques
[modifier | modifier le code]En 1888, le journal catholique La Croix écrit : « Le journal Ni Dieu ni maître inspirait un profond dégoût ; il n'avait pas un mois d'âge que le doyen des révolutionnaires, Blanqui, étant venu à la salle Ragache prononcer un violent discours contre Dieu et la société, demanda le drapeau rouge et le sang d'autrui. En sortant, il fut pris de paralysie et mourut presque subitement. […] Le journal Ni Dieu ni maître fut enterré avec le patron qui avait échappé tant de fois à la peine de mort, pour être frappé sans doute plus directement par la main de Dieu après un dernier avertissement »[14].
Anthologie
[modifier | modifier le code]- Auguste Blanqui, Ni Dieu ni maître, Anthologie, Éditions Aden, 2009, (ISBN 9782930402772), présentation éditeur.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L'Éphéméride anarchiste : Ni Dieu ni maître.
- « il termine sa vie en dirigeant un journal, Ni Dieu ni maître », Louis Auguste Blanqui Encyclopédie Larousse.
- « Ni Dieu, Ni Maître est un journal créé par Auguste Blanqui. {…] Il dirigea jusqu’à sa mort ce journal lancé en 1880, qui défendait des thèses anarchisantes », Véronique Mendès, Voyage en Icarie. Jeunesse et conflits de générations, 1848-1898, Siècles, 28|2008, lire en ligne.
- (en) Daniel Guérin, No Gods, No Masters : An Anthology of Anarchism, AK Press, 2005, (ISBN 9781904859253), [lire en ligne].
- (en) Robert Graham, Anarchism : A Documentary History of Libertarian Ideas, Black Rose Books Ltd., 2009, page 243.
- (en) « Principal published works by Blanqui, Newspapers, Ni Dieu, Ni Maitre, 1880-81 », Philippe Le Goff, The militant politics of Auguste Blanqui, thèse de doctorat en philosophie, Université de Warwick, september 2015, page 313
- Auguste Blanqui (textes choisis et présentés par Dominique Le Nuz, avec une préface par « un des agents du Parti imaginaire »), Maintenant, il faut des armes, Paris, La Fabrique, (réimpr. 2008 et 2009), 1re éd., 1 vol., 427, 20 cm (ISBN 978-2-913372-61-0 et 2-913372-61-9, OCLC 493357666, BNF 40980193, SUDOC 11390942X, présentation en ligne)1 vol., 427&rft.isbn=978-2-913372-61-0&rft_id=info:oclcnum/493357666&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Ni Dieu ni Maître (journal)"> [lire en ligne (page consultée le 24 janvier 2017)].
- René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, 3503 pages, Ni dieu ni maître, organe communiste-anarchiste.
- « Maître », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens I, 1) [consulté le 24 janvier 2017].
- Informations lexicographiques et étymologiques de « maître » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 24 janvier 2017].
- Ni Dieu, ni maître (BNF 32823606) [consulté le 24 janvier 2017].
- Joris-Karl Huysmans (correspondance publiée et annotée par Pierre Lambert, avec une introduction de Pierre Cogny), Lettres inédites à Émile Zola, Genève et Lille, Droz et Giard, coll. « Textes littéraires français » (no 57), (réimpr. novembre 2016), 1re éd., 1 vol., XXXI-156, 19 cm (ISBN 978-2-600-02391-7 et 978-2-600-32391-8, OCLC 420129695, BNF 32267147, SUDOC 008617082, présentation en ligne, lire en ligne), n. 2 de la p. 60n. 2 de la p. 60&rft.tpages=1 vol., XXXI-156&rft.isbn=978-2-600-02391-7&rft_id=info:oclcnum/420129695&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Ni Dieu ni Maître (journal)"> [lire en ligne (page consultée le 24 janvier 2017)].
- Michelle Perrot, Les ouvriers en grève, t. 3 : France (1871-1890) (texte remanié de la thèse de doctorat en histoire soutenue à l'université Paris-I – Panthéon-Sorbonne en ), Paris, École des hautes études en sciences sociales, coll. « Les Ré-impressions », (réimpr. juin 2013), 2e éd. (1re éd. 1973), 1 vol., 352, 24 cm (ISBN 2-7132-1300-2 et 978-2-7132-1300-7, OCLC 491569994, BNF 37224299, SUDOC 061299537, présentation en ligne, lire en ligne), p. 2001 vol., 352&rft.isbn=2-7132-1300-2&rft_id=info:oclcnum/491569994&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Ni Dieu ni Maître (journal)"> [lire en ligne (page consultée le 24 janvier 2014)].
- Le Moine, Ni Dieu ni maïtre, La Croix, Groupe Bayard, , page 1, [lire en ligne].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie et sources
[modifier | modifier le code]- Daniel Guérin, Ni Dieu ni Maître. Anthologie de l'anarchisme, La Découverte, 2002.
- Jean-Guillaume Lanuque, Auguste Blanqui, Ni dieu ni maître, Bruxelles, éditions Aden, collection « Opium du peuple », 2009, Dissidences, , [lire en ligne].
- Maurice Dommanget, Blanqui, Études et documentation internationales, 1970, [lire en ligne].
- (en) Paul A. B. Clarke, Andrew Linzey, Dictionary of Ethics, Theology and Society, Routledge, 2013, page 23.
- (en) Samuel Bernstein, Auguste Blanqui and the art of insurrection, Lawrence and Wishart, 1971, [lire en ligne].
- (en) Alan Barrie Spitzer, The Revolutionary Theories of Louis Auguste Blanqui, Columbia University Press, 1957, [lire en ligne].
Bande dessinée
[modifier | modifier le code]- Maximilien Le Roy (scénario), Loïc Locatelli Kournwsky (dessin), Ni Dieu ni maître. Auguste Blanqui, l’enfermé, Casterman, 2014, notice BNF.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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