Aller au contenu

Naloxégol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Naloxégol
Image illustrative de l’article Naloxégol
Identification
Nom UICPA (5α,6α)-17-allyl-6-[(20-hydroxy-3,6,9,12,15,18-hexaoxaicos-1-yl)oxy]-4,5-époxymorphinan-3,14-diol
No CAS 854601-70-0
Code ATC A06AH03
Propriétés chimiques
Formule C34H53NO11
Masse molaire[1] 651,784 7 ± 0,034 4 g/mol
C 62,65 %, H 8,2 %, N 2,15 %, O 27 %, 651.8 g/mol

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le naloxégol est un dérivé PEGylé de l'antagoniste des récepteurs opioïdes-µ : la naloxone. La PEGylation réduit la perméabilité passive du naloxégol et fait également de cette molécule un substrat pour le transporteur glycoprotéine P. Compte-tenu de la faible perméabilité et de l'efflux plus important du naloxégol au travers de la barrière hémato-encéphalique, liés aux propriétés de substrat de la P-gp, la pénétration du naloxégol dans le système nerveux central est minimale.

Mode d'action

[modifier | modifier le code]

Le naloxégol agit en se liant aux récepteurs µ-opioïdes dans le tractus gastro-intestinal, ciblant les causes sous-jacentes de la constipation induite par les opioïdes (à savoir, réduction de la motilité gastro-intestinale, hypertonicité et augmentation de l'absorption des liquides résultant du traitement opioïde au long cours)[2],[3]. Le naloxégol fonctionne comme antagoniste du récepteur µ-opioïde d'action périphérique dans le tractus gastro-intestinal, diminuant par ce moyen les effets constipants des opioïdes sans altérer les effets analgésiques des opioïdes sur le système nerveux central[4].

Effets secondaires

[modifier | modifier le code]

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : douleurs abdominales, diarrhées, nausées, céphalées et flatulences[5]. Les effets indésirables gastro-intestinaux sont d'intensité modérée et surviennent en début de traitement[6]. Rarement, il peut exister un syndrome de sevrage[5].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Anne E. Olesen, Debbie Grønlund, Esben B. Mark et Klaus Krogh, « Effects of Naloxegol on Gastrointestinal Transit and Colonic Fecal Volume in Healthy Participants Receiving Oxycodone », Journal of Neurogastroenterology and Motility, vol. 25, no 4,‎ , p. 602–610 (ISSN 2093-0879, PMID 31587551, PMCID 6786453, DOI 10.5056/jnm18079, lire en ligne, consulté le )
  3. Debbie Grønlund, Jakob L. Poulsen, Klaus Krogh et Christina Brock, « The impact of naloxegol on anal sphincter function - Using a human experimental model of opioid-induced bowel dysfunction », European Journal of Pharmaceutical Sciences: Official Journal of the European Federation for Pharmaceutical Sciences, vol. 117,‎ , p. 187–192 (ISSN 1879-0720, PMID 29432808, DOI 10.1016/j.ejps.2018.02.008, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Chey WD, Webster L, Sostek M, Lappalainen J, Barker PN, Tack J, « Naloxegol for opioid-induced constipation in patients with noncancer pain » N Engl J Med. 2014;370:2387-2396
  5. a et b Naloxegol (Movantik) for Opioid-Induced Constipation, JAMA, 2016;315:194-195
  6. Webster L, Chey WD, Tack J, Lappalainen J, Diva U, Sostek M, Randomised clinical trial: the long-term safety and tolerability of naloxegol in patients with pain and opioid-induced constipation, Aliment Pharmacol Ther, 2014;40:771-779

Liens externes

[modifier | modifier le code]