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NCSM CH-14

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NCSM CH-14
illustration de NCSM CH-14
Le HMS H4, un autre sous-marin de la même classe

Type Sous-marin
Classe H
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Chantier naval Fore River de Quincy Drapeau des États-Unis États-Unis
Fabrication acier
Commandé
Lancement
Armé transféré au Canada en
Commission
Statut Déclassé le , mis au rebut en 1927
Équipage
Équipage 22 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 45,80 m
Maître-bau 4,67 m
Tirant d'eau 3,81 m
Déplacement 363 tonnes en surface, 434 t en plongée
Port en lourd 369 tonnes en surface, 441 t en plongée
Propulsion 1 moteur Diesel
2 moteurs électriques
2 hélices
Puissance 480 ch (358 kW) au Diesel en surface et 2 x 620 ch (462 kW) aux électriques en plongée
Vitesse 13 nœuds (24 km/h) en surface
10 nœuds (19 km/h) en plongée
Profondeur 30 m
Caractéristiques militaires
Armement 4 tubes lance-torpilles d’étrave de 18 pouces (457 mm) avec 8 torpilles
Rayon d'action 1 600 nautiques (3 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
130 nautiques (240,76 km) à 2 nœuds (15 km/h) en plongée
16 tonnes de carburant
Pavillon Royaume-Uni

Le NCSM CH-14[Note 1] est un sous-marin britannique de classe H, commandé à l’origine pour la Royal Navy sous le nom de H14 pendant la Première Guerre mondiale. Construit aux États-Unis, alors pays neutre, le sous-marin a été retenu par le gouvernement des États-Unis jusqu’après l’entrée de ce pays dans la guerre. Entré en service tout à la fin de la guerre, le sous-marin ne vit aucune action et fut stationné aux Bermudes après la cessation des hostilités. Le sous-marin a été offert au Canada en 1919. Il a été en service dans la Marine royale canadienne de 1921 à 1922 sous le nom de CH-14. Le sous-marin a été vendu à la ferraille et démoli en 1927.

Commandée dans le cadre du Programme d’urgence de guerre de Bethlehem Steel des États-Unis, la classe H a été construite dans deux chantiers navals, Canadian Vickers à Montréal et le Fore River à Quincy (Massachusetts), selon la conception américaine de la classe H[1],[2]. Ces bateaux avaient un déplacement de 370 tonnes en surface, et de 441 t en immersion. Ils avaient une longueur totale de 45,80 m, avec un maître-bau de 4,67 m, et un tirant d'eau de 3,68 m[1]. Ils avaient un effectif de 4 officiers et 18 marins[1],[3].

Ils étaient propulsés par un moteur Diesel Vickers à deux temps d’une puissance de 480 ch (360 kW) et par deux moteurs électriques fournissant chacun une puissance de 320 ch (240 kW)[4]. Le sous-marin avait une vitesse maximale en surface de 13 nœuds (24 km/h). En utilisant ses moteurs électriques, le sous-marin pouvait naviguer en immersion à 10 nœuds (19 km/h)[1]. Il transportait 16 tonnes de carburant[5]. Les sous-marins britanniques de classe H avaient un rayon d'action de 1 600 milles marins (2 963 km) à la vitesse de 10 nœuds (19 km/h)[1]. La classe H avait une profondeur de plongée théorique de 200 mètres (660 pieds)[6].

Les sous-marins britanniques de classe H étaient armés de quatre tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm) dans l’étrave. Les sous-marins emportaient six torpilles[1],[3].

Engagements

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Service dans la Royal Navy

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Le HMS H14 a été commandé en décembre 1914 à Bethlehem Steel, construit au chantier naval Fore River de Quincy à Quincy (Massachusetts) et achevé en décembre 1915[7]. En raison de la neutralité des États-Unis à l’époque, les sous-marins ont été construits en secret et la date de lancement du navire n’a pas été enregistrée. L’intention était de construire les sous-marins aux États-Unis et de les livrer désarmés au Canada, où leur armement serait installé[1]. Quand le gouvernement américain a découvert leur construction, ils ont interné le H14 et ses neuf navires jumeaux (sister-ships) achevés, les libérant seulement après leur propre déclaration de guerre deux ans plus tard. Au cours de leur internement, six des dix sous-marins achevés ont été cédés au Chili, n’en laissant que quatre au chantier naval de Fore River. Après l’entrée en guerre des États-Unis, les quatre autres sous-marins devaient se rendre au Royaume-Uni d’ici mars 1918[8].

Le 29 mars, le H14 a commencé, avec trois de ses navires jumeaux, le voyage pour le Royaume-Uni[9] via les Bermudes. Le 15 avril, le H14 a quitté les Bermudes pour les Açores dans un groupe composé d’une quarantaine de navires alliés menés par l’USS Salem. Peu après avoir quitté le port, le H14 est entré en collision avec le pétrolier USS Arethusa, ce qui a nécessité un retour aux Bermudes. Le H14 a été remorqué aux Bermudes par le remorqueur de haute mer USS Conestoga le 18 avril[10]. Le navire est retourné à Boston avec de graves avaries[11].

Après réparations, le H14 et son sister-ship NCSM CH-15 ont appareillé pour le Royaume-Uni, quittant les États-Unis le 9 novembre[12],[13]. La guerre a pris fin pendant leur transit et les deux sous-marins ont reçu l’ordre de se rendre aux Bermudes où ils ont été remis sur cale[14]. Les deux sous-marins y ont été placés en réserve jusqu’en décembre 1918, lorsque le Canada a accepté leur transfert depuis la Royal Navy[15].

Service dans la Marine royale canadienne

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Les H14 et H15 furent officiellement transférés à la Marine royale canadienne le 7 février 1919[16]. Emmené à Halifax en Nouvelle-Écosse en mai 1919, le H14 reste en mauvais état jusqu’en avril 1920, année où la Marine royale canadienne décide de remettre en état et de mettre en service le sous-marin[15],[17]. Les sous-marins de classe H ont été employés pour remplacer ceux de classe CC[18]. Les deux sous-marins furent mis en service à Halifax le 21 avril 1922[3]. Le CH-14 est devenu opérationnel en août et, avec son sister-ship, a effectué une série de visites portuaires dans les Provinces maritimes. Pendant les mois d’hiver de 1921-1922, les deux sous-marins se rendaient aux Bermudes pour des exercices d’entraînement[19]. En raison des restrictions budgétaires, des plans furent faits pour se débarrasser des sous-marins de classe H et le CH-14 fut vendu le 30 juin 1922[20]. En 1923, la Marine royale canadienne commence à planifier la réactivation des sous-marins. Cependant, cela s’est avéré trop coûteux et au lieu de cela le sous-marin a été vendu pour la ferraille en 1927[3],[21].

Notes et références

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  1. Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) est la désignation francophone des navires de la marine des Forces canadiennes (et la Marine royale canadienne avant 1968). En anglais, la désignation est Her Majesty's Canadian Ship ou His Majesty's Canadian Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin, mais l'abréviation demeure la même : HMCS.

Références

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  1. a b c d e f et g Gardiner and Gray, p. 92
  2. Jane's Fighting Ships of World War I, p. 99
  3. a b c et d Macpherson and Barrie, p. 16
  4. (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.), London, Chatham Publishing, (ISBN 978-1-86176-281-8). Retrieved from Naval-History on 20 August 2015.
  5. Cocker, pp. 40–41
  6. Ferguson, p. 55
  7. (en) J. D. Perkins, « Electric Boat Company Holland Patent Submarines: Building History and Technical Details for Canadian CC-Boats and the Original H-CLASS », (consulté le )
  8. Perkins (1989), p.187
  9. Perkins (1989), p. 188
  10. (en) Robert J. Cressman, « Bridgeport », sur Dictionary of American Naval Fighting Ships, United States Navy, (consulté le ))
  11. Perkins (1989), p.188
  12. Perkins (1989), p. 191
  13. Ferguson, p. 98
  14. Perkins (1989), p. 194
  15. a et b Perkins (1989), p. 203
  16. Ferguson, p. 104
  17. Ferguson, p. 105
  18. German, p. 42
  19. Perkins (1989), p. 208
  20. Ferguson, p. 107
  21. Ferguson, p. 208

Bibliographie

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  • (en) Maurice Cocker, Royal Navy Submarines: 1901 to the Present Day, Barnsley, UK, Pen and Sword Books Ltd., (ISBN 978-1-84415-733-4)
  • (en) Julie H. Ferguson, Through a Canadian Periscope: The Story of the Canadian Submarine Service, Toronto, Dundurn Press, (ISBN 1-55002-217-2, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships 1906–1921, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-245-5)
  • (en) Tony German, The Sea is at Our Gates: The History of the Canadian Navy, Toronto, McClelland & Stewart Incorporated, (ISBN 0-7710-3269-2, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • (en) Jane's Fighting Ships of World War I, New York, Military Press, (1re éd. 1919) (ISBN 0-517-03375-5)
  • (en) Ken Macpherson et Ron Barrie, The Ships of Canada's Naval Forces 1910–2002, St. Catharines, Ontario, Vanwell Publishing, , Third éd. (ISBN 1-55125-072-1)
  • (en) Dave Perkins, Canada's Submariners 1914–1923, Erin, Ontario, The Boston Mills Press, (ISBN 1-55046-014-5)
  • (en) J. David Perkins, The Canadian Submarine Service in Review, St. Catharines, Ontario, Vanwell Publishing Limited, (ISBN 1-55125-031-4).

Liens internes

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Liens externes

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