Musée de design et d'arts appliqués contemporains
Nom local |
Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains, MUDAC |
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Type |
Musée d'art, institution patrimoniale (en), Musée du design (en), collection (en) |
Ouverture |
1967 |
Dirigeant |
Marco Costantini |
Surface |
1 500 m2 |
Site web |
Collections |
Design, art verrier, bijou contemporain, céramique et art graphique |
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Architecte |
Francisco et Manuel Aires Mateus |
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Protection |
Pays |
Suisse |
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Division administrative | |
Commune | |
Adresse |
Place de la gare 17 |
Coordonnées |
Le musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains (mudac) est un musée de la ville vaudoise de Lausanne, en Suisse. Ses collections sont spécialisées en design, art verrier, bijou contemporain, céramique et art graphique. Il vise aussi à constituer un fond dédié au design romand.
Descendant du Musée Industriel fondé en 1862, le mudac a changé à de nombreuses reprises de noms et de lieux avant de s'établir à son emplacement actuel en juin 2022.
Il est situé dans le même bâtiment que le Musée cantonal pour la photographie Photo Elysée et dans le pôle muséal Plateforme 10[1].
Histoire et administration
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Musées précédents
[modifier | modifier le code]En 1862 est créé pour la première fois en Suisse un musée dédié à l'artisanat : le Musée industriel. Ses collections recensent plus de 2000 objets, textiles, minéraux, etc[2].
Le musée change de nom en 1932 et devient le Musée d’art industriel et décoratif, puis en 1946 le Musée d’art industriel et d’art décoratif, suivi en 1952 du titre raccourci de Musée d’art décoratif[2].
Musée des arts décoratifs de la Ville de Lausanne
[modifier | modifier le code]En 1967 l'institution est à nouveau renommée Musée des arts décoratifs de la Ville de Lausanne[2].
mudac
[modifier | modifier le code]De 2000 à 2020, il se trouve sur la place de la Cathédrale à Lausanne, dans la « Maison Gaudard », un conglomérat de plusieurs maisons médiévales distinctes qui se sont regroupées au fil du temps : c'est tout d'abord le lieutenant baillival Gaudard qui fait relier les actuelles sections du nord et de l'ouest et fait ajouter une tour. Plus tard, au XIXe siècle, la maison s'agrandit et devient une école avant de devenir propriété du canton, qui l'utilise comme bâtiment officiel[3].
En 1995, la ville et le canton procèdent à un échange : la maison Gaudard revient à la ville[4] pour y installer le successeur du Musée des arts décoratifs alors que le canton prend possession du Musée Arlaud, situé sur la place de la Riponne. Le bâtiment est ensuite rénové pour finalement permettre l'ouverture du musée en . Celui-ci est inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale[5].
Le mudac se situe depuis au cœur du nouveau « quartier des arts » Plateforme 10[1].
Direction
[modifier | modifier le code]Pierre Pauli dirige le musée des arts décoratifs de la Ville de Lausanne dans les années 60 jusqu'à son décès en 1970. Rosmarie Lippuner, son assistante, devient conservatrice et prend les rennes de l'institution jusqu'en 2000[2]. Chantal Prod'Hom dirige le mudac de 2000 à 2022[6]. Suite au départ de cette dernière, Beatrice Leanza, alors directrice du Musée d'Art, Architecture et Technologie de Lisbonne, entame en 2023 une période d'essai de six mois au poste de directrice. À son terme, elle est remerciée par Plateforme 10 pour cause de « divergences de nature stratégique »[7]. Précédemment directeur adjoint, Marco Costantini devient directeur par intérim pendant six mois en 2023, puis prend la direction du musée en 2024[8].
Bâtiment
[modifier | modifier le code]Le bâtiment actuel du mudac, qui est également celui du musée Photo Elysée, est conçu par le duo de frères architectes portugais Francisco et Manuel Aires Mateus et l'ingénieur Rui Furtado[9]. Ils remportent le concours organisé alors en 2015[9].
Situé à proximité du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne dans le pôle muséal Plateforme 10, il ouvre ses portes au public en juin 2022[1]. De l'extérieur, c'est un monolithe semi-cubique de béton blanc de 42m de côté dont les quatre façades sont parcourues par une même faille vitrée créant ainsi deux volumes s'emboitant[9]. « Cette façade c'est un vrai écran de cinéma. On a un espace à occuper aussi pour l'image » explique la directrice de Photo Elysée, Nathalie Herschdorfer[1]. Une des façade donne sur les voies de chemin de fer à proximité, deux autres font face à une seconde partie du bâtiment, qui entoure le cube et abrite bureaux et services des musées[9].
Au rez-de-chaussée se trouve un atrium qui comprend l'accueil-billetterie, un café et la librairie. La lumière naturelle pénètre par les vitres et donnent à voir une architecture blanche et anguleuse qui rappellent des montagnes inversées ou des origamis. Selon Isabelle Regnier, le bâtiment peut évoquer le Schaulager, pensé par Herzog & de Meuron, dans sa manière de se dévoiler une fois la porte franchie[1].
Les architectes ont cherché à dissimuler les trois points porteurs sur lesquels reposent 44 poutres, dessinant les facettes triangulaires visibles à l'intérieur du musée. Le tout soutient une charge de plus de 10 000 tonnes de béton armé[9]. Ils ont cependant subtilement pris soin de dévoiler que l'escalier central, désolidarisés de l'ensemble n'a pas vocation à soutenir les étages qui lui sont supérieurs. L'intérieur donne aussi, à travers la faille, sur les bureaux vitrés des équipes des musées dans l'autre partie du bâtiment. Il s'agit d'une volonté des architectes de laisser le public apercevoir les employés des institutions au travail dans les ateliers de restauration ou encore d'encadrement[1].
On accède à chaque musée par le large escalier, le mudac se situant au niveau supérieur, une partie du bâtiment jouissant d'une lumière zénithale intégrée propice aux expositions de design et d'arts appliqués. L'exception à cette blancheur diffuse est une large fenêtre en coin donnant sur le lac et les montagnes, demandée par la directrice en poste Chantal Prod'Hom et à rebours de la volonté originale des concepteurs[10]. À l'inverse de celui du mudac, l'étage consacré à Photo Elysée est plus obscur pour en protéger les œuvres fragiles. Chaque musée bénéficie d'un espace d'exposition de 1500m2 à moduler[1].
Collections
[modifier | modifier le code]Unique institution en Suisse romande entièrement consacrée au design, le musée possède une collection de design, art verrier, céramique, bijou contemporain et art graphique[11].
Au XIVe siècle, le Musée industriel s'intéresse aussi bien à la production manuelle artisanale que celle réalisée de manière industrielle. Au début du siècle suivant le musée sépare ses collections en deux : d'un côté la collection « artistiques », de l'autre celle « industrielle ». Le Musée industriel engage dans les années 1920 une nouvelle politique d’acquisition en s'ouvrant aux œuvres d'art contemporaines. Il fait alors entrer dans ses collections des objets tels que des tapis, des bols, etc[2].
Expositions
[modifier | modifier le code]Expositions permanentes
[modifier | modifier le code]À la Maison Gaudard, le musée exposait deux collections permanentes : l'art du verre contemporain présentée au deuxième étage du musée et la collection Jacques-Édouard Berger, exposée au sous-sol du bâtiment, qui présente différentes pièces d'art ayant appartenu à l'historien, principalement venant de l'Égypte et de Chine[12].
Le nouvel espace muséal du mudac au sein de Plateforme 10 est entièrement dévoué à des expositions temporaires présentant des œuvres de la collection du mudac ou des expositions entièrement originales.
Expositions temporaires
[modifier | modifier le code]À la Maison Gaudard, le musée organisait environ six expositions temporaires par année qui peuvent être classées en trois catégories : les thématiques, les cartes blanches et les expositions invitées.
Les expositions thématiques abordent des sujets actuels faisant l'objet de débats de société. Les « cartes blanches à un designer » invitent ceux-ci à concevoir une exposition personnelle en sélectionnant eux-mêmes leurs œuvres et en créant leur propre scénographie en collaboration avec le musée. Enfin, le MUDAC invite également des expositions créées par d'autres musées. Il collabore régulièrement avec l'Office fédéral de la culture à Berne et expose notamment les travaux des lauréats du Prix fédéral de design tous les deux ans[13].
Animations
[modifier | modifier le code]Pour chaque exposition, le musée propose des ateliers pour enfants et adultes, des visites guidées ainsi que des animations en rapport avec le thème de l'exposition. Par ailleurs, entre 2006 et 2020, le mudac proposait un cycle de conférences-présentations, appelés « Jeudis design » qui cherchaient à approfondir, par le biais de rencontres avec les créateurs et de voyages, certains aspects du design contemporain.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le Monde, « Comment Lausanne a créé un véritable « quartier des arts » », sur Le Monde (consulté le )
- Claire Favre Maxwell, « La collection de céramique du mudac », Sèvres. Revue de la Société des Amis du musée national de Céramique, no 14, , p. 140-151 (lire en ligne )
- (en) « History », sur klimt02.net (consulté le )
- Bettina Tschumi, « La collection d’art du verre contemporain du MUDAC. Musée de design et d'arts appliqués contemporains des Lausanne », Sèvres. Revue de la Société des Amis du musée national de Céramique, vol. 17, no 1, , p. 154–162 (DOI 10.3406/sevre.2008.910, lire en ligne, consulté le )
- [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
- « Madame design range sa chaise sur un succès fou », sur 24 heures, (consulté le )
- « La directrice du mudac remerciée au terme de sa période d'essai », sur rts.ch, (consulté le )
- Plateforme 10, « Communiqué de presse » [PDF], sur Musée de design et d'arts appliqués contemporains, (consulté le )
- (en-GB) « A new iconic architecture for Lausanne mudac », sur www.domusweb.it (consulté le )
- (en-GB) « A new iconic architecture for Lausanne mudac », sur www.domusweb.it (consulté le )
- « Collection – mudac » , sur mudac.ch (consulté le )
- « mudac », sur lausanne.ch (consulté le )
- « Présentation », sur mudac.ch (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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