Montrond (Jura)
Montrond | |||||
Vue partielle du village de Montrond. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura | ||||
Maire Mandat |
Patrice Maire 2020-2026 |
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Code postal | 39300 | ||||
Code commune | 39364 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
488 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 47′ 54″ nord, 5° 49′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 513 m Max. 678 m |
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Superficie | 25,32 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Champagnole (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Champagnole | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Montrond est une commune française située dans le département français du Jura, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Elle fait partie de la communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura.
Ses habitants se nomment les Mourniers et Mournières[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Molain, Valempoulières | Le Pasquier | |||
Besain | N | Ardon | ||
O Montrond E | ||||
S | ||||
Crotenay | Champagnole |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 588 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Besain », sur la commune de Besain à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 9,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 525,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Montrond est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Champagnole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), prairies (11,5 %), terres arables (5,6 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]On trouve les traces d'une occupation ancienne datant du néolithique moyen bourguignon[14] : il s'agit d'une station de hauteur remontant autour de 4000 av. J.-C. (occupation de grotte ?)[15]. Si le secteur livre des traces d 'antiquité celte et si l'occupation gallo-romaine est importante à proximité (Champagnole, Vannoz) il faut attendre le Moyen Âge pour connaître une implantation de paysans serfs dépendant des monastères locaux comme le prieuré de Vaux-sur-Poligny, mais le lieu n'est mentionné qu'à partir du XIIIe siècle. Le site devient alors notable avec l'installation d'une forteresse sur une butte imposante qui domine le territoire : la butte a une altitude de 678 mètres alors que sa base est aux environs de 580 mètres[16].
Le château-fort
[modifier | modifier le code]La région de Poligny est dans les années 1208-1212 le théâtre d'affrontements entre Othon II de Bourgogne-Méranie (1180-1234), héritier du comté de Bourgogne par sa femme Béatrice, et la famille de Vienne (plus précisément Guillaume IV de Mâcon, mort en 1224) qui soutient Étienne III de Bourgogne (mort en 1241 ; cousin germain de Guillaume de Mâcon et prétendant au titre de comte de Bourgogne). Le territoire est alors une dépendance des moines de Vaux-sur-Poligny et Othon de Bourgogne veut construire un château-fort sur la haute butte de l'endroit pour protéger ses possessions : il s'accorde avec les moines en installant un de leurs prieurés à Montrond et en leur accordant des droits sur l'église du village définis par une charte de 1227.
Le comte de Bourgogne construit alors l'important château-fort de Montrond dans la première moitié du XIIIe siècle. Il s'agit d'une forteresse associée à la fortification du bourg au pied de la colline. L'édifice comportait un donjon carré haut de 21 mètres et des murs larges de 2,5 mètres. Le château a été démantelé après la conquête de Louis XI en 1479 et ses pierres ont servi à la construction des maisons du village : il ne reste que quelques ruines de certains murs et le souvenir de souterrains[17]. La seigneurie de Montrond, que complétaient Molain et Besain, a appartenu aux comtes puis ducs de Bourgogne jusqu'en 1479 : Louis XI l'accorde alors à la Maison de Chalon-Arlay, en se réconciliant avec Hugues III. Le neveu d'Hugues III, Jean IV de Chalon-Arlay, la possède à la fin du XVe siècle et la transmet à ses héritiers.
Le bourg fortifié a lui aussi disparu et le centre de nouveau village s'est déplacé vers l'ouest au lieu-dit Viseney où une nouvelle église consacrée à saint Denis a été construite en 1825 (elle a été restaurée en 2014)[18]. Une autre extension du village s'est faite le long de la route blanche qui relie Dijon à la Suisse : on comptait quatre aubergistes au milieu du XIXe siècle alors que le village avait environ 700 habitants.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 488 habitants[Note 3], en évolution de −1,61 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Denis de Montrond.
- L'oratoire de Montrond du XVIIIe siècle : selon le récit de Désiré Monnier, un jeune homme nommé Dole aurait échappé de peu à la légendaire vouivre de Montrond. Sauvé par ses prières, il a fait élever en reconnaissance un oratoire à Notre-Dame[23].
-
L'église.
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L'oratoire.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alix Giordano, Le château et la châtellenie de Montrond, Jura 1227-1490, Cecab, , 200 p. (ISBN 979-10-95034-32-2)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Le nom des habitants du 39 - Jura - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montrond et Besain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Besain », sur la commune de Besain - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Besain », sur la commune de Besain - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Montrond ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Champagnole », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- [1]
- L'habitat au Néolithique et au début de l'Age du Bronze en Franche-Comté par Françoise Passard in Gallia préhistoire, 1980 [2] page 46
- carte
- Dictionnaire géographique des Communes du Jura - A. Rousset (1856), tome IV, pages 371-377 (Dictionnaire Rousset, t. IV, mis en ligne par Google).
- Franche-Comté patrimoine
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Désiré Monnier, Traditions populaires comparées, 1854, pp. 104-105