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Monteiro Lobato

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Monteiro Lobato
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
São PauloVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
José Renato Monteiro LobatoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
José Bento Renato Monteiro LobatoVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Monteiro LobatoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Maria da Pureza Natividade Lobato (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Martha Lobato (d)
Guilherme Monteiro Lobato (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
José Francisco Monteiro (d) (grand-père)
Joyce Lobato (d) (petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
signature de Monteiro Lobato
Signature
Vue de la sépulture.

José Bento Renato Monteiro Lobato, né à Taubaté le et mort à São Paulo le , est l'un des écrivains brésiliens du XXe siècle les plus influents.

Grand classique de la littérature brésilienne pour la jeunesse, il n'y a pas d'auteur ou de bon lecteur brésilien qui ne lui rende pas hommage. Pourtant, sa place dans la culture brésilienne dépasse son rôle, déjà éminent, de pionnier doublé d'un innovateur de la littérature pour la jeunesse. Fonctionnaire, planteur, diplomate, journaliste, homme d'affaires... il est surtout l'un des fondateurs de l'industrie éditoriale brésilienne.

Ses premiers succès littéraires (1918-19) sont des livres pour adultes où il exprime, à travers des nouvelles ou des essais, une vision lucide et réformatrice du Brésil. Ceci fit de lui l'un des hommes les plus populaires de son temps, mais lui coûta l'inimitié du dictateur Getúlio Vargas, la prison et l'exil. Il est à peine de retour au pays, après la chute de l'autocrate, lorsque la mort le surprend.

Son premier livre pour enfants, A menina du narizinho arrebitado (1920) renoue avec le succès, au point de devenir l'année suivante le texte de lecture à l'école avec un tirage, colossal pour l'époque et même impressionnant aujourd'hui, de 60 000 exemplaires. Suivirent 23 titres dont des fictions de son cru, des réécritures et des ouvrages destinés à « instruire en divertissant ». Partout on retrouve ses innovations linguistiques, sa façon de fusionner réel et imaginaire, folklore brésilien, traditions universelles et nouveau média (cinéma, radio), humour et critique de l'homme et de la société.

Le Monde le qualifie de raciste et il serait la cible parmi des criminels avérés d'une remise en cause par les mouvements indigénistes[1].

Quelques œuvres

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Tous ces livres sont actuellement édités par Globo (São Paulo).

  • Reinações de Narizinho (ill. Belmonte, São Paulo : Companhia Editora Nacional, 1931) : Ouvrage le plus connu de Monteiro Lobato, il résulte de la réfection de ses premiers livres pour enfants. Il donne consistance au Sítio do Picapau Amarelo (la ferme du pivert jaune), la petite ferme isolée où se retrouvent les héros de la saga : Narizinho, fillette curieuse et résolue ; Emília, poupée iconoclaste (porte-voix de l'auteur) ; Visconde de Sabugosa, savant encyclopédique et poussiéreux ; Dona Benta, grand-mère idéale, savante et conciliante ; Pedrinho, le hardi compagnon d’aventures, Cuca la méchante sorcière crocodile et bien d'autres.
  • Memórias da Emília (ill. Belmonte, São Paulo : Companhia Editora Nacional, 1936) : Emília écrit ses mémoires avec l'aide du Visconde de Sabugosa. Raconté à deux voix contradictoires, le texte est très drôle et riche en éléments métalinguistiques et intertextuels.
  • A chave do tamanho (São Paulo : Companhia Editora Nacional, 1942) : Emília part à la Fin du Monde pour actionner la clé qui met fin aux guerres, mais toujours étourdie, elle touche celle qui réduit (en 40 fois !) la taille des Humains. C’est l’un des derniers livres de Monteiro Lobato. Ecrit pendant la Seconde Guerre mondiale, il reflète l’amertume croissante de l’auteur envers les Hommes et son pacifisme, rendant son discours souvent pamphlétaire.
  • La vengeance de l'arbre et autres contes, traduit du portugais par Georgette Tavares-Bastos, 1967[2].

Notes et références

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  1. Bruno Meyerfeld, « Au Brésil, faut-il déboulonner les statues des « bandeirantes », les sinistres conquistadors portugais ? », sur lemonde.fr, Le Monde, Rio de Janeiro, (consulté le ).
  2. (es) « Notice de La vengeance de l'arbre et autres contes », sur datos.bne.es, Bibliothèque nationale d'Espagne (consulté le ).

Liens externes

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