Montabot
Montabot | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Villedieu Intercom |
Maire Mandat |
Jean-Patrick Audoux 2020-2026 |
Code postal | 50410 |
Code commune | 50334 |
Démographie | |
Gentilé | Montabolais |
Population municipale |
272 hab. (2021 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 05″ nord, 1° 07′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 85 m Max. 272 m |
Superficie | 11,56 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Montabot est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 272 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le centre-Manche, en Pays saint-lois. L'atlas de paysages de la Basse-Normandie la place au sud-ouest de l'unité du Bocage en tableaux, unité disjointe caractérisée par « une série de vallées parallèles sud-ouest/nord-est » aux « amples tableaux paysagers »[1]. Son bourg est à 5,5 km à l'est de Percy, à 6,5 km au sud-ouest de Tessy-sur-Vire et à 14 km au nord-est de Villedieu-les-Poêles[2].
Deux routes départementales se rejoignent dans le bourg : la D 98 et la D 208 qui partagent une section le long de l'église. La D 98 permet à l'ouest de retrouver Percy et rejoint à l'ouest la D 28 menant à Tessy-sur-Vire. Vers le sud, la D 208 rejoint cette même D 28 pour atteindre Le Chefresne et va au nord vers Beaucoudray. Le territoire est en outre parcouru par les D 258, D 452 et D 455 permettant de relier ces différentes communes ou autres lieux-dits. L'A84 peut être atteinte par Pont-Farcy (sortie 39) à 7 km à l'est ou par La Colombe (près de Villedieu-les-Poêles, sortie 38) à 10 km au sud-ouest.
Le territoire communal est partagé en deux par une ligne de crêtes qui va du mont Robin (276 m) à l'ouest au lieu-dit les Hauts Vents à l'est. Il s'agit d'une ligne de partage des eaux entre les bassins de la Vire au nord par l'intermédiaire du ruisseau de Beaucoudray (limite avec la commune de Beaucoudray), et de la Sienne au sud par la Gièze qui prend sa source au sud du territoire[3], sous le nom de ruisseau Castel, en limite avec Le Chefresne[4].
Les deux points culminants (272 / 273 m) se situent à deux endroits opposés de la ligne de crêtes. Le premier à l'ouest, sur un sous-sommet du mont Robin près du lieu-dit la Butte, l'autre à l'est, sur une colline au nord de la Gigonnière. Le point le plus bas (85 m) correspond à la sortie du ruisseau de Beaucoudray du territoire, au nord-est. Le territoire présente donc un dénivelé de 188 m entre ces deux derniers endroits distants d'à peine plus d'un kilomètre[5]. La commune est bocagère.
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire, la Richerie, le Hamel au page, le Hamel Tellier, la Mancellière, la Durandière, la Martinière (au nord), le Hamel Faby, la Léverie, l'Hôtel Riché, l'Ozannerie, le Sapin, les Hauts Vents, la Touraille, la Cannière, le Verbisson, la Gigonnière, la Jugannière, l'Herbinière, la Giffardière, la Hullerie, la Vauterie (à l'est), le Bourg, le Hamel Bossard, la Motte, le Rambu, le Bosq, le Vieux Presbytère, la Bergerie, le Hamel Talbot (au sud), la Foulnière, les Mares, la Pâture, les Aubrais, la Bossardière, le Hamel Godard, le Val Hubert, la Butte, la Pointerie (à l'ouest), la Rondellière, le hamel Delaunay, le Hamel Perron, les Coursières, les Monts et le Marais[6].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112 mm, avec 15,2 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 15 km à vol d'oiseau[10], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Montabot est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,9 %), zones agricoles hétérogènes (39,7 %), terres arables (7,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Gaufrido de Montabor en 1169[19], Montabol vers 1210, Montabot en 1239[20] et de Monte Abol vers 1280[21].
Le toponyme serait une transposition de Mont-Thabor, nom d'un site biblique[21],[22].
Le gentilé est Montabolais[23].
Histoire
[modifier | modifier le code]La baronnie de la Roche-Tesson (La Colombe) s'étendait entre autres sur le territoire de la paroissial[24].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2021, la commune comptait 272 habitants[Note 2], en évolution de −0,73 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : 1,84 %). Montabot a compté jusqu'à 818 habitants en 1836.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame de l'Assomption des XVIe – XVIIe siècles composé d'une nef, d'une tour-porche avec toit en bâtière en façade et deux transepts. Elle abrite des fonts baptismaux du XVIIe, une statue de saint jean l'Évangéliste du XVIe.
- Croix de cimetière du XIXe siècle.
- Croix Saint-Jacques et de la Hullerie du XVIIIe siècle.
- La Giffardière du XVIe siècle.
- Ancien presbytère du XVIIe siècle.
- Ancien cimetière de la Pâture qui depuis le milieu du XVIe siècle abritait une communauté protestante[33].
- If funéraire et croix ancienne du cimetière.
- Pentes du mont Robin. Son sommet, 276 m, est sur la commune voisine de Percy.
- Pour mémoire
Deux anciens moulins sont figurés sur la carte de Cassini.
-
L’église Notre-Dame.
-
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Hyacinte Le Page, illuminé né à Coutances vers 1842, fils d'un horloger. Entré au séminaire, il avait dû renoncer à une carrière ecclésiastique pour troubles mentaux. Il s'était ensuite retiré comme ermite au Montabot, en exerçant accessoirement la profession d'horloger apprise sans doute de son père. Il se prétendait pape et était appelé dans le pays le « pape de Montabot ».
« Il y avait bâti de ses propres mains une très modeste demeure puis un oratoire et, enfin, une chapelle de dimensions plus vastes, qui devait comprendre sept pans, en mémoire des sept plaies de Notre Seigneur et des sept douleurs de la Sainte Vierge et qui à sa mort était inachevée. Le Pape possédait un petit harmonium sur lequel il avait fixé un ophicléide, dans lequel il soufflait cependant que sur le clavier il composait des cantiques ou des chants à la gloire du Christ, de sa sainte Mère et de Saint Joseph.
Il y avait encore une imprimerie de fortune, à l'aide de laquelle il imprimait ses prières et ses mandements. »
— Souvenirs de Maurice Lesage, procureur général près la Cour des comptes (1887-1963).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 144.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 401.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Montabot sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Montabot sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Les unités de paysage : Unité 4.3.3 : Le Bocage en tableaux » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gieze (I7030600) » (consulté le ).
- « Montabot » sur Géoportail..
- « Le nord du territoire de Montabot » sur Géoportail..
- « Le territoire de Montabot » sur Géoportail..
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montabot et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Montabot ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Cartulaire de La Bloutière.
- Cartulaire de Hambye.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1730.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 178.
- « Montabot », sur archives-manche.fr, Archives départementales de la Manche (consulté le ).
- Charles de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris), (lire en ligne), p. 194.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 242.
- « Municipales à Montabot. Charly Cochard "une dernière fois" candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Montabot (50410) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Gautier 2014, p. 401.