Louis-Chrysostome Michel
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Louis-Chrysostome Michel, dit Michel de Bourges, né à Pourrières (Var) en 1797 et mort à Montpellier en 1853, est un avocat et homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Reçu avocat en 1826, il s'installa à Bourges, où il se fit bientôt remarquer par ses qualités professionnelles, ses talents d'orateur et ses ardentes convictions républicaines. Son nom fut rapidement mêlé aux procès politiques les plus retentissants de la monarchie de Juillet. Il fut élu député de Niort en 1837, et siégea jusqu'en 1839. Il fut à nouveau élu sous la Seconde république, en 1849, et siégea alors sur les bancs de la Montagne.
Son premier procès célèbre fut celui en 1831 de Godefroy Cavaignac et de neuf artilleurs de la garde nationale accusés d'avoir signés l'acte d'association contre le retour des princes de la maison de Bourbon de la branche aînée[2].
À la suite de la manifestation du 15 mai 1848, il fut l'un des avocats des accusés traduits devant la Haute Cour de justice de Bourges (mars-) ; il défend également des responsables de la journée du 13 juin 1849 ayant à répondre de leurs actes devant la Haute Cour de Versailles (octobre-), et les responsables du complot de Lyon devant le conseil de guerre. Politiquement, le nom de Michel de Bourges reste attaché au fameux discours qu'il prononça devant l'Assemblée nationale le , dans lequel il repoussait l'idée d'un possible coup d'État de la part du président de la République Louis-Napoléon Bonaparte, et rassurait les députés en affirmant qu'ils étaient protégés par une « sentinelle invisible », le Peuple.
Quand, deux semaines plus tard, éclata le coup d'État du 2 décembre 1851, il ne fut pas proscrit. Il se retira à Montpellier, où il mourut obscurément moins de deux ans plus tard.
Il est enterré au cimetière des Capucins, à Bourges.
Histoire littéraire
[modifier | modifier le code]Dans l'histoire littéraire, Michel de Bourges est connu pour avoir été, de 1835 à 1837, l'amant de George Sand, dont il défendait les intérêts comme avocat.
Il est le sujet de la partie VI de son ouvrage Les lettres d'un voyageur intitulée A Everard qui n'est autre que Michel de Bourges.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé généalogique sur Geneanet
- Olivier Pinard, Le barreau au XIXe siècle, Paris, Pagnerre, , p. 256 Michel de Bourges
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Louis-Chrysostome Michel », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].
- Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne.
- Les archives personnelles de Michel de Bourges sont conservées aux archives départementales du Cher (cf. Inventaire du fonds Michel de Bourges).
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Avocat français du XIXe siècle
- Républicain français du XIXe siècle
- Député des Deux-Sèvres
- Député de la monarchie de Juillet
- Député du Cher
- Député de la Deuxième République française
- Personnalité inhumée au cimetière des Capucins de Bourges
- Personnalité liée à George Sand
- Naissance en octobre 1797
- Naissance à Pourrières
- Décès en mars 1853
- Décès à Montpellier
- Décès à 55 ans