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Michel Gouraud

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 Michel Gouraud
Nom de naissance Marie-Michel Gouraud
Naissance
Paris
Décès (à 85 ans)
Versailles
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de corps d'armée
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur (19 août 1958)

Michel Gouraud ou Marie-Michel Gouraud, né le à Paris et mort le à Versailles, est un général français, notamment connu pour avoir participé au putsch des généraux à Alger en avril 1961.

Il est le fils de Xavier Gouraud (1876-1913), médecin et Hélène Desbuissons (1879-1973).

Polytechnicien, il sert d'abord dans l'artillerie. Durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il sert à l'état-major de la 8e armée, il est fait prisonnier en mai 1940 lors de la bataille de France. Il s'évade trois semaines plus tard. Il est attaché en décembre 1940 à l'état-major de l'armée. Après la dissolution de l'armée d'armistice, il rejoint les Forces françaises de l'intérieur (FFI) d'Auvergne, puis à la libération la 10e division d'infanterie (10e DI) du général Pierre Billotte en décembre 1944[1].

Après la guerre, il est sous-chef d'état-major de l'armée en juin 1952 puis en 1954 adjoint au commandant de la 8e division d'infanterie. En 1955, il commande la 27e division d'infanterie alpine en Algérie. En mai 1957, il est nommé major général de l'Armée de terre et est en même temps durant quelques jours, en mai 1958, chef d'état-major particulier de Pierre de Chevigné, ministre de la défense nationale et des forces armées[2]. En février 1959 il succède au général Pierre Agostini au commandement de la région militaire de Toulouse puis en mars 1960, il succède au général Jean Olié au commandement du corps d'armée de Constantine (ex division de Constantine)[1].

En avril 1961, à la tête de son corps d'armée, il se rallie au putsch des généraux, à Alger, contre le général de Gaulle ce qui lui vaut d'être condamné par le Haut Tribunal militaire à sept ans de détention criminelle. Il est gracié en 1965 par le général de Gaulle et libéré, amnistié en 1968, puis réintégré en 1982 dans le cadre des généraux de réserve[3],[4].

Il meurt le 20 mars 1991 à Versailles, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans.

Le général Michel Gouraud est le neveu du général Henri Gouraud[5].

Distinctions

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Notes et références

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  1. a et b Succédant au général Olié, le général Gouraud est placé à la tête du corps d'armée de Constantine, Le Monde, 18 mars 1960.
  2. Le général Gouraud prend les fonctions de chef d'état-major du ministre de la Défense, Le Monde, 19 mai 1958.
  3. Ccondamné, puis amnistié après le putsch militaire de 1961 Le général Michel Gouraud est décédé, Le Monde, 22 mars 1991.
  4. « Le général Gouraud annonce finalement le 25 avril qu'il a été « contraint d'adhérer à un mouvement dont [il] désapprouve le procédé ». Mais il est trop tard : le général vient de nommer le général Ailleret à la tête du CAC, du fait de son action très volontariste pour maintenir l'ordre. Les officiers séditieux rejettent ensuite au moins en partie la faute sur le général Gouraud dont les atermoiements seraient à l'origine de l'échec du putsch. Cela n'empêche pas le général Gouraud d'être arrêté et emprisonné dès le 28 avril. Le 21 juin 1961, il est condamné à sept ans de détention criminelle par le Haut Tribunal militaire pour avoir dirigé et organisé un mouvement insurrectionnel (c'est une des peines les moins lourdes des putschistes). Il est écroué le 8 septembre 1962 à la prison de la Santé puis à Tulle avec les autres officiers séditieux. Il est amnistié en 1968 », Tramor Quemeneur, article « Géneral Michel Gouraud » dans Dictionnaire de la guerre d'Algérie, Robert Laffont, 2023, p. 402.
  5. Maurice Cottaz, Les procès du putsch d'Alger et du complot de Paris, Nouvelles Editions latines, 1962, p. 41. En ligne

Bibliographie

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  • Tramor Quemeneur, Article « Général Michel Gouraud » dans Dictionnaire de la guerre d'Algérie, Paris, Robert Laffont, , 1 387 (lire en ligne), p. 402.

Articles connexes

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Références

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  • Dossier militaire du SHD: côte 14 YD 1568.

Liens externes

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