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Michel Angot (philologue indianiste)

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Michel Angot
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michel Maurice Robert AngotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directrice de thèse
Marie-Claude Porcher (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Michel Angot, né le à Mont-Saint-Aignan[1] et mort le [2] à Mours-Saint-Eusèbe, est un philologue indianiste français spécialiste de la littérature et de la philosophie de langue sanskrite ainsi que des anciennes sociétés indiennes.

Chercheur indépendant associé du Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS), il fut notamment chargé de cours à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et enseigna à l'Université de Nanterre (Paris-X), à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) ainsi qu'au Collège de France et à l'Université libre de Bruxelles (ULB).

« Programmé initialement pour devenir instituteur[3] », Michel Angot fréquente tout d'abord l'École normale où il passe son CAPES pour s'inscrire ensuite en études d’histoire à l’université.

En 1991, il obtient son doctorat en études orientales de l'université de Paris 3 avec une thèse consacrée à la Théorie du Svara et tradition grammaticale pāninéenne : la Svarasiddhāntacandrikā de Srīnivāsa[4].

Découvrant que l’histoire ne lui apporte pas les réponses existentielles qu'il souhaite et ne désirant pas poursuivre une carrière universitaire typique, il découvre le sanskrit, suit les cours de Pierre-Sylvain Filliozat — directeur d'études de sanskrit à l'École pratique des hautes études à Paris — qui l'initie au grammairien indien Panini, se lie d'amitié avec Madeleine Biardeau, célèbre indianiste française, et poursuit sa quête en Inde auprès de brahmanes qui lui permettent de pénétrer la manière indienne de penser : « Ma connaissance du sanskrit et le fait que je sache réciter le Veda me permettaient d’accéder à leur spiritualité[3] », dira-t-il plus tard.

Chercheur indépendant, il devient membre associé du Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS)[5], enseigne à l'Université de Nanterre (Paris-X), à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO)[6], à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) où il anime des séminaires consacrés à l’étude des textes sanskrits[7] ainsi qu'au Collège de France[3] et à l'Université libre de Bruxelles (ULB)[8].

Philologue indianiste spécialiste de la littérature et de la philosophie de langue sanskrite ainsi que des anciennes sociétés indiennes[6], Michel Angot a également organisé des voyages culturels pour la société Clio[9], animé divers séminaires sur le Yoga sūtra et la Haṭha Yoga Pradīpikā dans le monde entier[6] et régulièrement donné des cours de sanskrit ainsi que de littérature et de récitation védiques[10].

Publications

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  • L’Inde classique, Paris, Les Belles Lettres, 2001
  • La Taittirîya-Upanishad avec le commentaire de Shamkara, Paris, Collège de France, 2007
  • Le Yoga-Sῡtra de Patañjali suivi du Yoga-Bhāṣya de Vyāsa, Paris, Les Belles Lettres, 2008, 771 p.
    « C'est la première traduction française du Yogasūtra accompagnée de son plus ancien commentaire indien, celui de Vyāsa, personnage mythique, complété par des éléments tirés du commentaire de Vijñānabhikṣu, datant du [XVIe siècle], ce qui permet d’avoir une vue de l’état ancien de la doctrine du Yoga et de sa pratique[11]. » L'introduction fait près de deux cents pages, sur un ton engagé et personnel. L'ouvrage est très érudit, l'intention est néanmoins d’être pédagogique, avec de nombreuses notes et notices. Voir les comptes rendus des indianistes André Padoux[11] et de Francis Olivier Zimmermann[12].
  • L' Art de conduire la pensée en Inde ancienne: le Nyāya-Sūtra de Gautama Akṣapāda et le Nyāya-Bhāṣya d'Akṣapāda Pakṣilasvāmin, Paris, Les Belles Lettres, collection Indika, 896 p., 2009 (ISBN 978-2251720517)
  • Shankara. La quête de l'être, Points sagesses, 112 p., 2009 (ISBN 978-2757812839)
  • Paroles de brahmanes, Le Seuil, 384 p., 2010 (ISBN 978-2020969741)
  • La Caraka-saṃhitā, Traité d'Ayurveda, 2011
  • L'Inde, PUF-Clio, coll. « Culture guides »,
    (collection proposée par l'agence de voyages Clio, dirigée par Philippe Conrad et Pascal Gauchon[13])
  • Histoire des Indes, Paris, Les Belles Lettres, 2017[14],[15]
  • Sanskrit commentarial, tome 1. Les gloses, Paris, Les Belles Lettres, collection Indika, 944 p., 2017 (ISBN 978-2251720548)
  • Mahābhāṣya de Patañjali. Paspaśā, Paris, Les Belles Lettres, collection Indika, 256 p., 2017 (ISBN 978-2251720531)
  • Les Mythes des Indes, Seuil, 2019, 558 p.
Selon le journaliste Nicolas Weill : « Par un passionnant travail de traduction du sanskrit, l’indianiste débarrasse les légendes indiennes de leurs récupérations idéologiques. Un essai précieux[16] ».
  • Le savoir de la vie: Florilège de l’Ayurveda, illustrations de Djohr, Paris, Les Belles Lettres, 286 p., 2022 (ISBN 978-2251453279). Extrait sonore disponible sur Soundcloud[17].
  • L'Instruction utile : le Hitopadesha (recueil de fables animalières), traduction d'Édouard Lancereau, illustrations d'Odile Santi, Paris, Les Belles Lettres, 286 p., 2022 (ISBN 978-2251453606). Extrait sonore disponible sur Soundcloud[18].
  • Un manuel de tonalité : La Svarasiddhāntacandrikā de Śrīnivāsadīkṣita, Bulletin d’Études indiennes 6, p. 11-35, 1988
  • Le neutre entre surplus et défaut. La notion de napuṃsakam dans les textes médicaux, grammaticaux et rituels, Bulletin d’Études Indiennes 11-12 , p. 15-38, 1995
  • Naissance aquatiques du feu dans les rituels religieux et médicaux védiques, in L’eau et le feu dans les religions antiques, Gérard Capdeville, De Boccard, Paris, p. 219-233, 2004
  • Sur quelques convergences de méthode dans les domaines rituel et linguistique. La question de la substitution dans le Veda, in Rites hindous. Transferts et transformations, Gérard Colax et Gilles Tarabout, coll. Puruṣārtha, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Paris, p. 119-165, 2006 (lire en ligne)
  • L’errance des dieux, l’erreur des Asura et la terre des hommes. Remarques sur l’opposition entre les lieux et l’espace dans la littérature védique, Studia Asiatica, n° 1, p. 17-64, 2006. En anglais : Land and Location : Errant Gods, Erring Asuras and the land of Men : Place and Space in Vedic Literature, in Territory, Soil and Society in South Asia, Manohar, Delhi, p. 41-98, 2009

Sur Clio.fr[9] :

  • Mots et valeurs de la civilisation indienne (2000)
  • Une histoire de la langue et de la littérature sanskrite (2002)
  • L'art érotique hindou (2003)
  • Le Veda. La parole sacrée des brahmanes (2007)
  • L'âyurveda ancien et contemporain en Asie du Sud et en Occident (2009)

Bibliographies

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Sur le site officiel de l'auteur[19] :

  • Bibliographie de l’histoire des Indes
  • Bibliographie de l'histoire de l'Inde
  • Bibliographie du yoga ancien
  • Bibliographie du Vedânta et de la Taittirya-Upanishad
  • Bibliographie du brahmanisme
  • Bibliographie du bouddhisme indien
  • Bibliographie de la dialectique et de la logique en Inde ancienne
  • Bibliographie de l'Âyurveda ancien et de la Caraka-Samhitâ
  • Bibliographie de la grammaire paninéenne
  • « Michel Angot: l'Inde, une civilisation ignorée », propos recueillis par Pauline Lecomte, La Nouvelle Revue d'histoire, n°63, 2012 (novembre-décembre)[3].

Références

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  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Michel Maurice Robert Angot », sur MatchID
  2. Mort de Michel Angot, historien de l'Inde, lucide sur les dangers de son métier, Patrick de Jacquelot, 13 avril 2024 sur Asialyst.
  3. a b c et d Michel Angot : « L'Inde, une civilisation ignorée, propos recueillis par Pauline Lecomte », La Nouvelle Revue d'histoire, n°63, 2012 (novembre-décembre).
  4. Théorie du Svara et tradition grammaticale pāninéenne : la Svarasiddhāntacandrikā de Srīnivāsa, thèse doctorat en spécialité Orient et monde arabe, sous la dir. de Marie-Claude Porcher, Université de Paris 3, 1991, 415 f. Notice Sudoc.
  5. « Page de Michel Angot », sur Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS)
  6. a b et c Michel Angot, fiche auteur, Les Belles Lettres
  7. « Enseignements de Michel Angot en 2014-2015 », sur ehess.fr
  8. Paroles de Brahmanes sur Google Books.
  9. a et b Michel Angot, sur Clio.fr
  10. Michel Angot, site officiel
  11. a et b « Michel Angot, (éd., trad., présent.), Le Yoga-Sūtra de Patañjali. Le Yoga-Bhāṣya de Vyāsa. Avec des extraits du Yoga-Vārttika de Vijñāna-Bhikṣu », Archives de sciences sociales des religions En ligne, 148 | octobre-décembre 2009, document 148-9, mis en ligne le 19 mai 2009, consulté le 03 septembre 2015.
  12. « Michel Angot, ed., Pâtanjalayogasûtram vyâsabhâsyasametam. Le Yoga-sûtra de Patanjali, le Yoga-bhāṣya de Vyâsa, Paris, Les Belles Lettres, 2008, 771 p., bibl., index (« Indika ») », L’Homme. Revue française d’anthropologie, no 194,‎ , p. 179–247 (ISSN 0439-4216, lire en ligne, consulté le )
  13. Notice d'autorité BNF de la collection.
  14. Nicolas Weill, A la recherche des Indes perdues, lemonde.fr, 6 août 2017
  15. Thierry Jobard, Histoire des Indes, Sciences Humaines, N° 296 - Septembre-octobre 2017
  16. Nicolas Weill, « Michel Angot arrache les mythes indiens à la mythologie nationaliste », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Le savoir de la vie: Florilège de l’Ayurveda, sur Soundcloud.
  18. L'Instruction utile : le Hitopadesha, sur Soundcloud.
  19. Bibliographies, sur le site officiel
  20. Le Cours de l'histoire, podcast de Xavier Mauduit sur France Culture, plus de 1 000 épisodes.

Liens externes

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