Menhirs de Kerscaven
Menhirs de Kerscaven | ||||
Menhir nord de Kerscaven | ||||
Présentation | ||||
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Type | menhir | |||
Période | Néolithique | |||
Protection | Classé MH (1889, 1931, Menhir sud) Classé MH (1921, Menhir nord) |
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Caractéristiques | ||||
Matériaux | granite | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 49′ 07″ nord, 4° 19′ 23″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Bretagne | |||
Département | Finistère | |||
Commune | Penmarch | |||
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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Les menhirs de Kerscaven sont un groupe de deux menhirs situés sur la commune de Penmarch, dans le département du Finistère en France.
Historique
[modifier | modifier le code]Les deux menhirs sont mentionnés et décrits par plusieurs auteurs dès le début XIXe siècle, une première fois succinctement dès 1835 par le Chevalier de Fréminville[1] puis plus longuement par Armand René du Châtellier[2]. Le premier menhir, le plus au sud, est classé au titre des monuments historiques par liste de 1889 et par arrêté du 27 août 1931[3]. Le second menhir est classé par arrêté du 30 juin 1921[4].
Menhir sud
[modifier | modifier le code]Le menhir est un bloc de granite qui mesure 6 m hauteur[5],[n. 1] pour 8,20 m de périmètre et une largeur moyenne de 3 m[2], sachant qu'il est bien plus large à son sommet qu'à sa base. Selon du Châtellier, qui en fouilla le pied, il ne serait enfoncé dans le sol que sur 1,10 à 1,20 m[2][n. 2]. La surface du menhir est creusée par plusieurs sillons d'érosion verticaux. Sa forme particulière lui aurait valut d'être surnommé « la Vierge » [n. 3], par certains[6].
Lors de sa fouille au pied du monolithe, réalisée en 1876[7], du Châtellier n'y découvrit que la moitié d'une meule concave (0,50 m de diamètre) ayant servi à broyer des céréales[2], des éclats de silex, des tessons de poterie et des charbons de bois[6].
Menhir nord
[modifier | modifier le code]C'est un monumental bloc de granite. Il mesure 5,80 m de hauteur, 6,20 m de largeur et 1 m d'épaisseur[6]. Paul du Châtellier pratiqua une fouille au pied du menhir lors de laquelle il recueillit trois tessons de poterie, plusieurs percuteurs et éclats de silex ainsi que de nombreux charbons de bois[6].
Sa forme particulière qui rappelle celle d'une mitre, lui aurait valut d'être surnommé « l'évêque ». Paul du Châtellier lui donne aussi le nom de menhir de Lestridiou[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Selon les auteurs du XIXe siècle et du début XXe siècle, la hauteur du menhir est assez variable : Fréminville lui attribue 20 pieds soit environ 6,50 m en 1835, du Châtellier père 7 m en 1867, du Châtellier fils un peu plus de 6 m en 1881, Flagelle 7 m en 1878 et G. Guénin 6,30 m en 1934.
- Curieusement son fils Paul indiquera ultérieurement des profondeurs légèrement différentes : 0,80 m en 1881, puis 0,90 m en 1907.
- Elle tiendrait l'enfant-Jésus dans ses bras.
Références
[modifier | modifier le code]- de Fréminville 1827-1837.
- Armand René du Châtellier 1867.
- « Premier menhir de Kerscaven », notice no PA00090154, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Deuxième menhir de Kerscaven », notice no PA00090155, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Le Scouezec et Masson 1987.
- Paul du Châtellier 1881.
- Burl 1987.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Chevalier de Fréminville, Antiquités de la Bretagne, Brest, Lefournier et Deperiers, 1827-1837 (BNF 30463352), p. 116-117.
- Armand René du Châtellier, « Mémoire sur les monuments de Lestridiou, Penmarc'h et Plomeur (Finistère) », Annuaire de l'Institut des provinces, des sociétés savantes et des congrès scientifiques, 2nd, vol. 9e vol., XIXe volume de la collection, , p. 333-351 (lire en ligne).
- Paul du Châtellier, « Fouilles aux pieds des Menhirs du canton de Pont-l'Abbé (Finistère). De la destination de ces monuments », Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, vol. XII, , p. 58-59 (lire en ligne).
- G. Le Scouezec et J.-R. Masson, Bretagne mégalithique, Paris, Editions du Seuil, .
- Aubrey Burl, Guide des dolmens et menhirs bretons, le mégalithisme en Bretagne, Paris, Errance, , 186 p. (ISBN 2903442428), p. 68