Masud Khan
Naissance |
Jhelum |
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Décès |
Londres |
Nationalité | Britannique |
Conjoint | Svetlana Beriosova |
Profession | Psychanalyste |
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Mohammed Masud Raza Khan, né le à Jhelum (Pakistan) et mort en à Londres, est un psychanalyste britannique d'origine pakistanaise. Il est exclu de la Société britannique de psychanalyse après divers scandales.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après des études de littérature, Khan entreprend une psychanalyse avec Ella Freeman Sharpe, John Rickman et Donald Winnicott, puis il devient lui-même analyste. Ses deux premières analyses se terminent de manière dramatique, par le décès d'Ella Sharpe à la fin de la première année d'analyse et de Rickman au cours de sa troisième année d'analyse. Son analyse avec Winnicott est un peu plus longue, mais non moins troublée: modifications fréquentes du nombre de séances hebdomadaires, manquement à des séances, interruptions, collaborations dans des projets éditoriaux, par exemple. Khan fait ensuite une brève supervision avec Melanie Klein, puis une autre plus longue avec Anna Freud, laquelle soulignait souvent que Khan connaissait l'œuvre de son père mieux que quiconque et se levait pour le protéger à chaque fois que la Société britannique se mettait en colère contre lui[réf. nécessaire], et encore une supervision avec Winnicott. Khan a été pendant une vingtaine d'années un collaborateur de Winnicott, et a participé à l'édition de plusieurs de ses écrits. Il est directeur de publication de The International Psychoanalytic Library (API), membre des comités de rédaction de l'International Journal of Psychoanalysis et de la Nouvelle Revue de psychanalyse[1]. Il appartenait au Groupe des Indépendants jusqu'à son exclusion définitive de la Société de psychanalyse.
Controverses et exclusion de la Société britannique de psychanalyse
[modifier | modifier le code]Masud Khan a été impliqué dans un certain nombre de scandales, qui lui ont valu dans un premier temps l'interdiction d'exercer comme didacticien, puis en 1988, après un deuxième scandale, son exclusion définitive de la Société britannique de psychanalyse[1].
- En 1976, il est accusé de relations contraires à l'éthique avec des étudiantes et des analysantes.
- En 1987-1988, il fait des remarques antisémites dans son étude d'une situation analytique[2].
Recherches
[modifier | modifier le code]Il est l'auteur d'une œuvre théorique originale[1], notamment ses livres Le Soi Caché et Figures de la perversion. Dans La Capacité de rêver, note clinique, il fait l'hypothèse que le sujet utilise son monde intérieur et son espace de rêve pour actualiser des expériences instinctuelles et des relations d'objet. Il s'intéresse également à la notion de « traumatisme cumulatif », dans laquelle il indique une participation de la mère dans la création du système de pare-excitation de l'enfant. Il reprend également la notion de faux self théorisée par Donald Winnicott.
Publications
[modifier | modifier le code]- Le Soi caché, Paris, Gallimard, 1976 traduction C. Monod, (ISBN 2-07-029382-3)
- Figures de la perversion, Paris, Gallimard, 1981, traduction C. Monod, (ISBN 2-07-026515-3)
- Passion, solitude et folie, Paris, Gallimard, 1985, traduction M. Tran Van Khai et C. Monod, (ISSN 0768-0902)
Notes
[modifier | modifier le code]- Bernard Golse, « Khan, Mohammed Masud Raza », cf. bibliographie
- Linda B. Hopkins, « L'analyse de Masud Khan par D. W. Winnicott : une étude préliminaire des échecs de l'utilisation de l'objet », Revue française de psychanalyse, Presses universitaires de France, vol. 67, no 3, , p. 1033-1058 (DOI 10.3917/rfp.673.1033, lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Donald L. Campbell
- « Réponses aux articles de Wynne Godley dans le Times et la London Review of Books », Revue française de psychanalyse, vol. 67, no 3, , p. 1029-1030 (DOI 10.3917/rfp.673.1029, lire en ligne)
- « Réflexions sur la réaction de la Société britannique de psychanalyse au récit que Wynne Godley a fait de son analyse avec Masud Khan », Revue française de psychanalyse, vol. 67, no 3, , p. 1031-1032 (DOI 10.3917/rfp.673.1031, lire en ligne)
- Judy Cooper, Speak of Me as I am. The Life and Work of Masud Khan, Londres, Karnac Books, préface d'Eric Rayner, (ISBN 1-85575-044-9).
- Wynne Godley, « Sauver Masud Khan », Revue française de psychanalyse, vol. 67, no 3, , p. 1015-1028 (DOI 10.3917/rfp.673.1015, lire en ligne)
- Linda Hopkins :
- False Self. The Life of Masud Khan, New York, Other Books, 2006, Londres, Karnac Books, 2008, (ISBN 978-1-85575-628-1).
- « L'analyse de Masud Khan par D. W. Winnicott : une étude préliminaire des échecs de l'utilisation de l'objet », Revue française de psychanalyse, vol. 67, no 3, , p. 1033-1058 (DOI 10.3917/rfp.673.1033, lire en ligne)
- Bernard Golse, « Khan, Mohammed Masud Raza », p. 888-890, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. A/L. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1).
- Roger Willoughby, Masud Khan. The myth and the Reality, préface de Pearl King, Londres, Free Association Books, 2005, (ISBN 1-85343-724-7).