Marquigny
Marquigny | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes des crêtes préardennaises |
Maire Mandat |
Jean-Luc Sauce 2020-2026 |
Code postal | 08390 |
Code commune | 08278 |
Démographie | |
Gentilé | Marquinois, Marquinoises[1] |
Population municipale |
77 hab. (2021 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 33′ 08″ nord, 4° 42′ 27″ est |
Superficie | 6,65 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Attigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Marquigny est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est située au centre du département des Ardennes, un peu au sud des crêtes préardennaises, au-dessus de la vallée de l'Aisne et en limite des plaines crayeuses de la Champagne, dans un paysage légèrement vallonné, le bourg étant dans la vallée d'un ruisseau.
Le ruisseau de Longwee traverse une partie du territoire communal, de son centre, vers le sud-est.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Rhin-Meuse et Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau de Longwé[2],[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 918 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,8 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Marquigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), prairies (32,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), forêts (4,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Parmi les anciennes formes du nom de ce village, on trouve Makeny en 2018, Marqueneium en latin en 1237, Marqueni en 1293, Marqueny en 1324[15]. Pour Henri Manceau, ce nom est issu soit du mot germanique Mark signifiant limite, marque, borne, soit du nom, Marken, d'un possesseur ancien[16].
Par le passé, il était commun d'appeler la commune Marquigny-aux-Bois.
Histoire
[modifier | modifier le code]À l'époque gallo-romaine, une voie romaine menant de Reims à Trèves passe plus au sud, à Voncq et Le Chesne. Une voie secondaire ou diverticulum part de Voncq vers Day puis Marquigny, puis continue vers le nord[16].
Au Moyen Âge, le fief est un alleu mentionné en tant que tel dans la charte dite des Mares de 1218, avant qu'il ne soit repris par le comte de Rethel. En 1292, Robinet, lui-même descendant des comtes de Rethel, rend hommage à Jeanne de Rethel pour ce territoire. Le village est ensuite fractionné en plusieurs fiefs. Un château, dont il ne reste rien, a existé jusqu'au XVIIe siècle, avec un four banal, un pressoir, un vivier, des granges et un moulin. Il y avait aussi proche de ce château, au centre du village une maison seigneuriale qui a existé jusqu'au milieu du XIXe siècle. En 1542, les seigneuries sont regroupées par Guilleton Daguerre. En 1657, le village a trente maisons de brulées par faits de guerre. L'hiver de 1709 est si terrible que les habitants furent exemptés de terrage pour plusieurs années[16].
À la Révolution de 1789, le village se réunit pour établir un cahier de doléance et désigner des délégués à l'assemblée du bailliage de Reims. À la veille de la bataille de Valmy, des hommes du village rejoignent en volontaires les troupes républicaines. Après Valmy, début , le village subit un pillage par la troupe des émigrés vaincus[16]. Le premier Empire ramène de l'ordre après une période assez confuse, avec des ventes de biens nationaux qui n'ont profité qu'à quelques-uns, et des périodes d'agitation politique, de dénonciations, etc. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, l'équipage de l'empereur Napoléon III passe à quelques kilomètres du village. La commune est occupée par des troupes prussiennes de mars à fin . Pendant la Première Guerre mondiale, les avant-gardes allemandes pénètrent dans le village le , et les troupes françaises le reprennent le [16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 77 habitants[Note 3], en évolution de −17,2 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La tradition veut que l'église ait été construite sur le lieu d'une bataille gagnée par Charlemagne. Un vitrail de l'église rappelle cette légende, représentant l'empereur à la barbe fleurie tenant en sa mainun globe terrestre. Le bâtiment actuel a été bâti en 1888. Des squelettes anciens auraient été trouvés lors de cette construction, sans qu'on sache réellement à quoi ils correspondent. Ce bâtiment contient quelques éléments d'une église antérieure : les ogives et les chapiteaux des colonnettes du chœur, notamment. Mais selon Henri Manceau, dans une étude sur son village natal écrite en 1927, éditée dans l'almanach Matot-Braine dans l'entre-deux-guerres, et rééditée en 2008, le style de ces éléments permet de les dater du XIIe siècle. La légende carolingienne a pu se former à cette époque. Cette église antérieure figure sur le plan cadastral du village daté de 1832 : elle était plus large que le bâtiment actuel. L'abbaye Saint-Remi de Reims avait acquis des droits sur cette église au Moyen Âge. Elle a été dépendante ultérieurement de celle de Chagny puis du doyenné de Mouzon[16].
- Église Notre-Dame de Marquigny.
-
Mairie. -
Lavoir. -
Église : façade. -
Église. -
Moutons dans le pré accolé à l'église.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Henri Manceau (1907-1985), historien du mouvement ouvrier, de l'histoire sociale et de la vie quotidienne, particulièrement dans les Ardennes, y naquit.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur à la bande d'argent chargée de trois croisettes de gueules posées à plomb et côtoyée de deux cotices d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Marquigny » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- « Fiche communale de Marquigny », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Marquigny et Launois-sur-Vence », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. 6, Charleville-Mézières, Éditions Terres ardennaises, , 112 p. (ISBN 2-905339-57-8), « Marquigny », p. 23-27
- Henri Manceau, « Grande histoire et petit village. Marquigny », Terres Ardennaises, no 102, , p. 2-10
- « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Marquigny », sur Le Monde.
- « Élections Marquigny (08390), tous les résultats des élections municipales de mars 2020 », sur L'Ardennais (journal).
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes Matot-Braine, Reims, de 1875, p. 216.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.