Marisa Paredes
Nom de naissance | María Luisa Paredes Bartolomé |
---|---|
Naissance |
Madrid |
Nationalité | Espagnole |
Films notables |
Prison de cristal Talons aiguilles La Fleur de mon secret Tout sur ma mère L'Échine du Diable |
Marisa Paredes est une actrice espagnole, née le à Madrid, notamment connue pour ses rôles pour Pedro Almodóvar.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marisa Parades est marquée par son enfance vécue sous le régime franquiste. Elle quitte l'école à 11 ans, puis son père l'inscrit dans une école de dactylographie. À 16 ans elle débute le théâtre, et est engagée pour faire une tournée[1].
Actrice de théâtre et de cinéma dès les années 1960, elle accède à la célébrité en tournant six fois pour Pedro Almodóvar entre 1983 et 2011 : elle incarne notamment Becky del Páramo dans Talons aiguilles, Leo Macías dans La Fleur de mon secret et Huma Rojo dans Tout sur ma mère, trois rôles de femmes à la carrière éblouissante (chanteuse, écrivaine et comédienne) mais qui n'arrivent pas à gérer leurs relations intimes, se montrant capricieuses et parfois dures avec leurs proches, fortes en façade mais échouant dans leurs relations amoureuses.
En Espagne, elle a également fait deux incursions marquantes dans le cinéma de genre[2] : elle est Griselda dans Prison de cristal d'Agustí Villaronga en 1986, et Carmen dans L'Échine du Diable de Guillermo del Toro en 2001.
De prestigieux réalisateurs étrangers ont fait appel à elle, comme le mexicain Arturo Ripstein pour Carmin profond et Pas de lettre pour le colonel, le chilien Raoul Ruiz pour Trois vies et une seule mort et Les Lignes de Wellington, l'italien Roberto Benigni pour La vie est belle ou encore le portugais Manoel de Oliveira pour Le Miroir magique.
Lauréate notamment de quatre Fotogramas de Plata, de trois Prix Sant Jordi et d'un Goya d'honneur, elle est à ce jour l'une des sept actrices à avoir reçu le Prix national de Cinématographie du Ministère espagnol de la Culture, avec Carmen Maura, Rafaela Aparicio, María Luisa Ponte, Mercedes Sampietro, Maribel Verdú et Ángela Molina[3].
Elle a une fille avec le réalisateur Antonio Isasi-Isasmendi, María Isasi, elle aussi actrice, née en 1975.
Filmographie
[modifier | modifier le code]Télévision
[modifier | modifier le code]- 1980 : Cervantes, d'Alfonso Ungría (feuilleton TV)
- 1982 : La Máscara negra, d'Antonio Giménez Rico, Emilio Martínez Lázaro et José Antonio Páramo (série télévisée)
- 1983 : El Mayorazgo de Labraz, de Pío Caro Baroja (feuilleton TV)
- 1985 : Goya, de José Ramón Larraz (feuilleton TV)
- 1985 : El Baile, de Mara Recatero (feuilleton TV)
- 1988 : El Olivar de Atocha, de Carlos Serrano (série télévisée)
- 1989 : Delirios de amor: Párpados, d'Iván Zulueta (TV) (court-métrage)
Cinéma
[modifier | modifier le code]- 1960 : 091 Policía al habla, de José María Forqué (non créditée)
- 1960 : Los Económicamente débiles, de Pedro Lazaga
- 1961 : Canción de cuna, de José María Elorrieta
- 1962 : L'Horrible Docteur Orlof (Gritos en la noche), de Jesús Franco
- 1963 : Llegar a más, de Jesús Fernández Santos
- 1965 : El Mundo Sigue, de Fernando Fernán Gómez
- 1966 : La Tía de Carlos en mini-falda, d'Augusto Fenollar et Ignacio Iquino
- 1968 : Tinto con amor, de Francisco Montolío
- 1968 : Réquiem para el gringo, d'Eugenio Martín et José Luis Merino
- 1968 : No disponible, de Pedro Mario Herrero
- 1968 : La Amante estelar, d'Antonio de Lara
- 1969 : El señorito y las seductoras, de Tito Fernández
- 1969 : La Revoltosa, de Juan de Orduña
- 1969 : Carola de día, Carola de noche, de Jaime de Armiñán
- 1970 : Fray Dólar, de Raúl Peña
- 1971 : Pastel de sangre, de Francesc Bellmunt, Jaime Chávarri, Emilio Martínez Lázaro et José María Vallés
- 1971 : El Espíritu del animal, d'Augusto Martínez Torres (court-métrage)
- 1971 : Goya, historia de una soledad, de Nino Quevedo
- 1972 : Abismo, de José María Carreño (court-métrage)
- 1974 : Larga noche de julio, de Lluís Josep Comerón
- 1975 : Rafael en Raphael, d'Antonio Isasi-Isasmendi (voix)
- 1976 : Les Crocs du diable (El Perro) d'Antonio Isasi-Isasmendi
- 1980 : Sus años dorados, d'Emilio Martínez Lázaro
- 1980 : Cousine, je taime (Ópera prima), de Fernando Trueba
- 1983 : Dans les ténèbres (Entre tinieblas), de Pedro Almodóvar
- 1984 : Les Bicyclettes sont pour l'été (Las Bicicletas son para el verano), de Jaime Chávarri
- 1986 : Delirios de amor, de Cristina Andreu, Luis Eduardo Aute, Antonio González Vigil et Félix Rotaeta
- 1986 : Tata mía, de José Luis Borau
- 1987 : Cara de acelga, de José Sacristán
- 1987 : Prison de cristal (Tras el cristal), d'Agustí Villaronga
- 1987 : Mientras haya luz, de Felipe Vega
- 1988 : Tu novia está loca, d'Enrique Urbizu
- 1990 : Continental, de Xavier Villaverde
- 1991 : Tacones lejanos (Talons aiguilles), de Pedro Almodóvar
- 1992 : Golem, l'esprit de l'exil, d'Amos Gitaï
- 1992 : La Última respuesta, de Miguel Olid (court-métrage)
- 1992 : Hors saison (Zwischensaison), de Daniel Schmid
- 1992 : La Reina anónima, de Gonzalo Suárez
- 1993 : Tierno verano de lujurias y azoteas, de Jaime Chávarri
- 1994 : Tombés du ciel, de Philippe Lioret
- 1995 : La Nave de los locos, de Ricardo Wullicher
- 1995 : La Fleur de mon secret (La Flor de mi secreto), de Pedro Almodóvar
- 1996 : Trois Vies et une seule mort, de Raoul Ruiz
- 1996 : Le Journal de Luca (Cronaca di un amore violato), de Giacomo Battiato
- 1996 : Carmin profond (Profundo carmesí), d'Arturo Ripstein
- 1997 : Docteur Chance, de F. J. Ossang
- 1997 : La vie est belle (La vita è bella), de Roberto Benigni
- 1998 : Señores de Gardenia, d'Antoni Aloy (court-métrage)
- 1998 : Préférence, de Grégoire Delacourt
- 1998 : Le serpent a mangé la grenouille, d'Alain Guesnier
- 1998 : Talk of Angels, de Nick Hamm
- 1999 : Todo sobre mi madre (Tout sur ma mère), de Pedro Almodóvar
- 1999 : El coronel no tiene quien le escriba (Pas de lettre pour le colonel) d'Arturo Ripstein
- 1999 : Jonas et Lila, à demain, d'Alain Tanner
- 2000 : Leo de José Luis Borau (non créditée)
- 2001 : Afrodita, el sabor del amor, de Fernando Solanas
- 2001 : L'Échine du Diable (El Espinazo del diablo), de Guillermo del Toro
- 2001 : Salvajes, de Carlos Molinero
- 2002 : Parle avec elle (Hable con ella), de Pedro Almodóvar
- 2003 : Una Preciosa puesta de sol, d'Álvaro del Amo
- 2003 : Dans le rouge du couchant, d'Edgardo Cozarinsky
- 2004 : Frío sol de invierno, de Pablo Malo
- 2005 : Reinas, de Manuel Gómez Pereira
- 2005 : Le Miroir magique (Espelho Mágico), de Manoel de Oliveira
- 2010 : El Dios de madera, (The God of Wood) de Vincente Molina-Foix
- 2011 : Gigola, de Laure Charpentier
- 2011 : Les Yeux de sa mère de Thierry Klifa
- 2011 : La piel que habito de Pedro Almodóvar
- 2012 : Les Lignes de Wellington de Raoul Ruiz et Valeria Sarmiento
- 2012 : Photo de Carlos Saboga
- 2013 : Traumland de Petra Volpe
- 2018 : Petra de Jaime Rosales
- 2019 : Malgré tout (A pesar de todo) de Gabriela Tagliavini : Carmen
Voix françaises
[modifier | modifier le code]- Nadine Alari (*1927 - 2016) dans Talons aiguilles
- Annie Bertin dans La Fleur de mon secret
- Évelyn Séléna dans Tout sur ma mère
- Catherine Sola (*1941 - 2014) dans L'Échine du Diable
- Frédérique Cantrel dans La piel que habito[4]
- Jacqueline Corado dans Les Lignes de Wellington
- Béatrice Delfe dans Malgré tout[4]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laura Lépine, « Marisa Paredes : « Ma mère est la première féministe que j’ai connue. » : Master class donnée au Pathé Bellecour (Festival Lumière) », sur festival-lumiere.org,
- Outre une apparition pour Jess Franco dans L'Horrible Docteur Orlof.
- https://www.mecd.gob.es/cultura-mecd/areas-cultura/cine/promocion/premios/premio-nacional-de-cinematografia/premiados.html
- « Comédiennes ayant doublé Marisa Paredes en France » sur RS Doublage
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portrait de Marisa Paredes sur Cinespagne.com
- Interview de Marisa Paredes sur Cinespagne.com