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Maria Grazia Buccella

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Maria Grazia Buccella
Description de cette image, également commentée ci-après
Maria Grazia Buccella en 1960.
Naissance (84 ans)
Milan, Lombardie
Italie
Nationalité Italienne
Profession Actrice, chanteuse, reine de beauté, mannequin

Maria Grazia Buccella, née le à Milan, est une actrice de cinéma, chanteuse, reine de beauté et mannequin italienne.

Finaliste de Miss Univers 1959 après avoir été troisième à Miss Europe la même année[1], sa carrière cinématographique, relativement courte, s'est développée principalement dans le registre de la comédie à l'italienne. Elle incarne principalement des personnages d'une beauté vorace et dévergondée, parfois drôle et toujours tendrement sensuelle : une sorte de Marilyn Monroe à Cinecittà.

Pour tenter de mener à bien ce type psychologique, après son Ruban d'argent reçu en 1968 comme meilleur second rôle féminin pour le film Ti ho sposato per allegria de Luciano Salce[2], Pasquale Festa Campanile, Ugo Tognazzi et Salce lui confient à nouveau, entre 1968 et 1971, des rôles principaux dans plusieurs films produits par Mario Cecchi Gori, dont le fils Vittorio est alors fiancé à l'actrice, tels que Sissignore (avec Ugo Tognazzi et Gastone Moschin), Dove vai tutta nuda? (avec Vittorio Gassman et Tomás Milián), Il provinciale (avec Gianni Morandi) et Juste un gigolo.

Maria Grazia Buccella dans Juste un gigolo (1970).

Juste un gigolo est probablement son film le plus réussi : un regard ironique et affectueux sur un monde que Salce connaissait bien, à savoir l'avanspettacolo. Buccella y incarne la soubrette Enrichetta, que l'on peut considérer comme la somme des stéréotypes de son personnage, entourée d'acteurs de l'époque qui s'adaptent à son jeu, dont Carlo Giuffré, Franca Valeri, Mariangela Melato, ainsi que le réalisateur lui-même dans le rôle de l'impresario Farfarello. À sa sortie, le film a suscité plus d'opinions positives dans le monde francophone que parmi les critiques italiens, mais au fil des ans, il a acquis un statut culte auprès des amateurs de films de genre.

D'autres prestations à retenir sont celles dans L'Armée Brancaleone de Mario Monicelli, Le renard s'évade à trois heures de Vittorio De Sica, dans la production internationale Guerre secrète et dans Le Gaucho de Dino Risi. Pendant le tournage de ce dernier film, les trois actrices principales Silvana Pampanini, Annie Gorassini et Buccella, selon les chroniques de l'époque, ont été littéralement agressées par un groupe d'admirateurs[3]. De cette période date également sa seule expérience cinématographique américaine : sa participation au film Pancho Villa réalisé par Buzz Kulik (1968).

Toujours parmi les productions internationales, Buccella était l'une des candidates pour le rôle de Domino Vitali, la James Bond girl dans le film Opération Tonnerre (1965)[4]. Le rôle a finalement été attribué à Claudine Auger[5].

À partir du milieu des années 1970, après les péplums érotiques Remo e Romolo - Storia di due figli di una lupa (it) et Nerone (it) de Mario Castellacci et Pier Francesco Pingitore, ses apparitions sur le grand écran se raréfient. En juillet 1977, l'actrice apparaît dans l'édition italienne de Playboy[6].

À l'aube de la cinquantaine, en 1988, elle est l'invitée d'honneur de l'épisode Settimana bianca de la série I ragazzi della 3ª C (it), restant fidèle à son rôle : le flirt du professeur italien. En 2000, sa dernière apparition surprise est dans le film Hotel Otello.

En 2023, le Festival du film de Rome rend hommage à l'actrice en présentant deux de ses films en version restaurée : Sissignore et Juste un gigolo.

Filmographie

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Maria Grazia Buccella dans Sissignore (1968).

Distinctions

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Notes et références

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  1. (en) New York Daily News. 08 septembre 1959, p. 118
  2. (it) Enrico Lancia, I premi del cinema, Gremese Editore, (ISBN 88-7742-221-1)
  3. La Domenica del Corriere, 1964
  4. (en) Variety. 27 janvier 1965 p. 15.
  5. (en) « Production Notes - Thunderball », sur mi6.co.uk (version du sur Internet Archive)
  6. (de) Kay Weniger, Das große Personenlexikon des Films. Erster Band A – C. Erik Aaes – Jack Carson, Berlin, Schwarzkopf & Schwarzkopf Verlag, (ISBN 3-89602-340-3), p. 863

Liens externes

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