Marcey-les-Grèves
Marcey-les-Grèves | |
L'église Saint-Pair. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Élise Roussel 2020-2026 |
Code postal | 50300 |
Code commune | 50288 |
Démographie | |
Gentilé | Marcéens |
Population municipale |
1 297 hab. (2021 ) |
Densité | 193 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 48″ nord, 1° 23′ 29″ ouest |
Altitude | Min. 6 m Max. 46 m |
Superficie | 6,73 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Avranches (banlieue) |
Aire d'attraction | Avranches (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avranches |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Marcey-les-Grèves est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 297 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est à l'ouest de l'Avranchin, au nord de l'estuaire de la Sée, au fond de la baie du Mont-Saint-Michel. Son bourg est à 3,5 km au nord-ouest d'Avranches et à 8,5 km au sud-est de Sartilly[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontorson à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Marcey-les-Grèves est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avranches[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (33,1 %), zones urbanisées (14,5 %), terres arables (12,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme de Marceio en 1143[17].
Le toponyme serait issu d'un anthroponyme latin/roman tel que Marcius, Marcus ou Martius[18],[19].
En 1937, Marcey devient Marcey-les-Grèves[20].
Le gentilé est Marceyins.
Histoire
[modifier | modifier le code]Selon le Domesday Book, un Raoul de Marcey était au côté de Guillaume le Conquérant à Hastings.
Vers 1200, l'église relevait de l'abbaye de Hambye[21].
Au XVIIIe siècle, Jean-Louis de Carbonnel, chevalier de Saint-Louis est baron de Marcey et est cité comme seigneur de Camprond et de Belval[22]. En 1794, sa veuve, Madeleine Tesson de La Mancelière (1747-1839), alors qu'elle figure dans la « fournée d'Avranches » échappera à la guillotine après l’arrestation de Robespierre[23].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[26].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2021, la commune comptait 1 297 habitants[Note 5], en évolution de 2,13 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pair des XVIe – XXe siècles. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XVIe siècle classée au titre objet aux monuments historiques[30], une chaire à prêcher du XVIIIe, des fonts baptismaux du XVIIe[23].
- Château de Marcey du XVIIIe siècle, démoli en 1970. Son fronton a été replacé sur le bâtiment reconstruit à sa place[23].
- Ancien moulin de Marcey transformé en chambre d'hôtes.
- Jardin remarquable contemporain Buis'art (1 000 m2).
- Monument aux morts, inauguré en 1921, sur le parking au bord de la rue des Écoles (RD 31), à côté du cimetière et de l'église. Il est surmonté de la statue du Poilu au repos, réalisée par Étienne Camus.
- Croix de cimetière du XVIIe siècle.
- Hippodrome crée en 1925.
- Pour mémoire
Près de Soligny, télégraphe optique de Chappe[31].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]- L'Étoile sportive de Marcey-les-Grèves[32].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean Oursin (Marcey, 1664 - 1746), écuyer puis conseiller secrétaire du roi Louis XIV et receveur général des tailles de la Généralité de Caen. Jean-Baptiste Oursin (1748-1794), son petit-fils, sera guillotiné pour complot antirévolutionnaire[23].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 129.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 387.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Marcey-les-Grèves sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avranches comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Marcey-les-Grèves et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Avranches », sur Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Marcey-les-Grèves ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Avranches », sur Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 505.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 167.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 40.
- Jean-Michel Renault, « Revue monumentale et historique de l'arrondissement de Coutances : Canton de Saint-Sauveur-Lendelin », Annuaire du département de la Manche, Julien-Gilles Travers, 28e année - 1856, p. 3 (lire en ligne).
- Gautier 2014, p. 387.
- « André Masselin élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Marcey-les-Grèves (50300) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Marcey-les-Grèves. Élise Roussel élue maire de Marcey », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000626, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Delattre, 2002, p. 129.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – ES Marcey les Greves » (consulté le ).