Mali Sadio
La légende de Mali Sadio, ou Mali-cajo, ou encore Mali Sâdjo ou Mali Sâdjè[1], se déroule au niveau de la ville de Bafoulabé, au Mali. Présenté comme une histoire vraie mais rapportée par la tradition orale, cette histoire a subi de nombreuses modifications. Il en existe aujourd'hui plusieurs versions.
Sory Kandia Kouyaté à chanté pour Mali sadio dans les années 1954 et sa sortie officielle la chanson était 1970 Après que d'autres artistes ont commencé à chanter aussi
•Généralement, l'histoire fait mention d'un hippopotame, mali en bambara, qui se serait lié d'amitié avec une petite fille du village, nommée Sadio. D'autres versions attribuent le nom de Mali Sadio (ou simplement Sadio) à l'hippopotame, un nom qui viendrait du terme kassonké Cajo (Tchatcho en bambara) signifiant "animal à 2 couleurs". À noter que ce terme "Tchatcho" est employé au Mali (avec une connotation péjorative) pour désigner les femmes ayant recours à la dépigmentation.
Finalement, l’hippopotame fut tué. Selon certaines versions, il le fut par un habitant du village, amoureux de la jeune femme et jaloux de cette amitié. Selon d’autres versions, c'est le colon français Cauchon qui aurait abattu l'animal[2],[3],[4].
Cette légende est racontée et chantée par les griots et reprise par de nombreux chanteurs maliens. En 2005, le Festival Dansa Diawoura s'est terminé par une journée consacrée à la légende. Cela a permis à de nombreux griots de confronter leurs versions. À la suite de cette journée, Doumbi Fakoly a écrit un livre tentant d'unifier les versions.
Références dans la musique
[modifier | modifier le code]- Mali Sadio par Toumani Diabaté et Mangala Camara
- Mali Sadio par l'ensemble Mandekalou (formé de Salif Keïta, Kouyaté Sory Kandia, Mory Kanté, Sidiki Diabaté, Sékou Batrou Kouyaté, Demba Camara,Kassé Mady, Kandia Kouyaté, Sira Mory Diabaté, Kadé Diawara et Kémo Condé)
- Mali Sadio par Habib Koité
- Mali Sadio par Mali Blues Trio
- Mali Sadio par Kouyaté Sory Kandia
- mali sadio par : wally ballago seck
- 2006 : Mali-Sadio, l’hippopotame de Bafulabé, de Doumbi Fakoly, préface de Cheick Oumar Sissoko, éditions Menaibuc, Paris (ISBN 2911372859)
- 2005 : Sadio et Maliba l'hippopotame, d'Aboubacar Eros Sissoko, éditions L'Harmattan, Paris (ISBN 274759131X)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Mani Sajio, page sur l'histoire et sa place dans la musique malienne
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La transcription Mali Sâdjo ou Sâdjè se trouve dans le livre de Youssouf Tata Cissé et Wa Kamissoko, La Grande Geste du Mali. Des origines à la fondation de l'Empire, Paris, Karthala, 1988, 2e édition 2007, p. 25.
- « Mali-sadio ou Mali-cajo ? Une histoire à plusieurs interprétations », sur Maliweb (article du Soir de Bamako) (consulté le )
- « Littérature:Il était une fois Mali Sadio... », sur Maliweb (article du Républicain) (consulté le )
- « Histoire de Mali sadio avec Adama Issa Sacko, promoteur – culturel : « Je préférerais que Malisadio soit l’emblème de Kayes !» », sur Maliweb (article de Kayes Infos) (consulté le )