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Makran

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L'empire de Baloch et Alexandre
L'empire achéménide à son apogée, incluant la région de Maka.

Le Makran ou Mékran est une région semi-désertique située au sud du Sind et du Baloutchistan, en Iran et au Pakistan, en bordure du golfe d'Oman et de l'océan Indien. Son nom pourrait venir de Maka, une ancienne satrapie de l'empire perse achéménide. Cette région est appelée Gédrosie par les Gréco-Macédoniens au temps de la conquête d'Alexandre le Grand.

Géographie

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Vue aérienne de la partie centrale du Makran au Pakistan.

Vers l'ouest le Makran commence au sud-est de l'Iran, à Chabahar, et s'étend à l'est jusqu'à la baie de Somniani[1], au nord-ouest de Karachi ; Al-Biruni dit « jusque vers la région de Debal »[2], ancien port important situé près de Karachi.

À la fin du IVe siècle av. J.-C., le Makran est sous l'autorité des Séleucides. Il passe ensuite sous la tutelle des Parthes puis des Perses sassanides et enfin des Indiens[réf. souhaitée]. En 712 la région est occupée par les Arabes. Au début du VIIe siècle, elle semble encore compter un fort peuplement bouddhiste. Durant toute la période islamique, jusqu'au XVIIIe siècle, elle est dirigée par des souverains locaux, parfois sous domination de dynasties étrangères. Le Makran est mentionné par Marco Polo[3] mais sans que celui-ci ne le traverse. En 1581, la côte est pillée par les Portugais.

Au XIXe siècle, le Makran, alors sous la tutelle du Khan de Kalat, est l'enjeu de la rivalité entre Russes et Britanniques, étant potentiellement une route d'invasion de l'Empire des Indes depuis la Perse. En 1876[4], le Makran passe sous l'autorité de la couronne britannique qui en fait un État-tampon. En 1861, la région est explorée en vue de la construction d'une ligne télégraphique entre l'Europe et l'Inde. Les revendications perses envers le Makran occidental poussent en 1872 à la partition de la région entre le shah de Perse et le Khan de Kalat. En 1947, le Makran oriental est intégré au nouveau Pakistan, ravivant les tensions avec l'Iran.

Dans les années 2020, la région compterait de nombreux sympathisants de l’Armée de libération du Baloutchistan qui revendique l’autonomie de cette province[5].

Notes et références

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  1. Voir sur carte Somniani ville.
  2. (en) India, Londres 1888, vol. I p. 208 (p. 208 sur Gallica).
  3. Selon les commentateurs James Rennell et Henry Yule, qui lisent Kesmacoran = Kej-et-Makran. Par contre Guillaume Pauthier lit Quesivacuran = Kutch-et-Wagur, ce qui s'accorde mieux avec le texte qui dit : « ils sont idolâtres [...] ils vivent comme marchands et ont des marchandises par mer » (Pauthier, Le livre de Marco Polo, 1865, vol.2, p. 669. Yule, The Book of Ser Marco Polo, 1903, vol. 2, p. 402).
  4. The Statesman's Year-Book, éd. Scott Keltie, 1911, p. 154 (en ligne).
  5. Sophie Landrin, Pakistan : attentats meurtriers au Baloutchistan, lemonde.fr, 27 août 2024

Bibliographie

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  • (en) Thomas Holdich, « Notes on Ancient and Mediaeval Makran » in Geographical Journal 7, 1896 ;
  • (en) Clifford Edmund Bosworth, « Makrān » in The Encyclopaedia of Islam. New Edition, P. J. Bearman, Leyde 1960–2004 ;
  • (en) Stephen Pastner, Conservatism and Change in a Desert Feudalism: The Case of Southern Baluchistan. in Wolfgang Weissleder (coll.): The Nomadic Alternative. Modes and Models of Interaction in the African-Asian Deserts and Steppes. Mouton Publishers, La Hague/Paris 1978, p. 247–260 ;
  • (en) Guy Le Strange, The Lands of the Eastern Caliphate – Mesopotamia, Persia and Central Asia from the Moslem Conquest to the Time of Timur, Cambridge, 1905.

Articles connexes

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Liens externes

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