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Maison de Toulouse

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Maison de Toulouse
Description de cette image, également commentée ci-après
Armes
Pays Comté de Toulouse
Comté de Tripoli
Titres Comtes de Rouergue (c.830-1271)
Comtes de Toulouse (849-1271)
Comtes d'Albi (c.870-1209)
Marquis de Gothie (918-1249)
Ducs d'Aquitaine (932-961)
Marquis de Provence (1063-1271)
Comtes de Tripoli (1102-1187)
Fondation
Foulques de Rouergue
Dissolution
Ethnicité Occitans
Branches Branche de Tripoli

La maison de Toulouse, également dénommée famille des Raimondins, est une famille d'origine franque implantée dans le Languedoc ayant possédé le comté de Toulouse. Son premier représentant fut Foulques de Rouergue, mort après 837, dont les fils Frédelon et Raymond Ier furent les premiers comtes héréditaires de Toulouse de 849 à 863 ; le dernier titulaire du comté en ligne agnatique fut Raymond VII mort en 1249. Cette famille régna donc sur le comté pendant quatre siècles.

Création du comté de Toulouse

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Le comté de Toulouse est un ancien comté du sud de la France, dont le titulaire était l'un des six pairs laïcs primitifs.

Le titre de rois de Toulouse a été porté par les rois wisigoths[réf. nécessaire] depuis Wallia en 415, jusqu'à la mort de Waifre d'Aquitaine en 768[réf. nécessaire]. Caribert II, Didier, Félix, Loup et ses descendants règnent sur l'Aquitaine et la Vasconie depuis Toulouse.

Un comte de Toulouse est nommé en 778 par Charlemagne en faveur d'un certain Chorson, au lendemain de la défaite de Roncevaux, afin de coordonner la défense et la lutte contre les Vascons et intégré dans le duché d'Aquitaine, lorsque celui-ci est créé trois ans plus tard : Guillaume de Gellone, duc d'Aquitaine, portait le titre de comte de Toulouse. À partir de la mort en 852 de Frédelon, fils de Foulques, comte de Rouergue et Sénégonde de Toulouse, qui était gouverneur ("custos civitas") de Toulouse, Pailhars, Rodez, et de Limoges, le centre de l'Aquitaine se déplace vers Poitiers et les comtes de Rouergue, également possesseurs de Toulouse.

À partir de Foulques de Rouergue, le comté de Toulouse se transmet de façon héréditaire. Son fils Frédelon devient comte de Toulouse en 849. Son frère Raymond Ier lui succède en 852.

La maison de Toulouse

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À partir du IXe siècle, la maison de Toulouse s'établit dans son fief. Les aînés de la famille de Rouergue deviennent Comtes de Toulouse. Les fonctions de marquis de Gothie et de duc de Narbonne, qu'ils possédaient également deviennent des titres vides de sens et se transmettent dans la branche cadette de Rouergue. La mort de la comtesse Berthe de Rouergue apporte par héritage ces titres ainsi que le Rouergue à Raymond, comte de Saint-Gilles, et lui permet de se constituer un début de puissance territoriale. Par la suite, il hérite du comté de Toulouse à la mort de son frère Guillaume IV, bien que la succession soit revendiquée par la fille de Guillaume Philippe, mariée au duc Guillaume IX d'Aquitaine. Raymond de Saint-Gilles réussit à constituer une principauté puissance, qu'il remet à son fils Bertrand en partant aux croisades.

Bertrand, puis son frère Alphonse Jourdain doivent lutter contre le duc d'Aquitaine qui s'empare de Toulouse à plusieurs reprises, mais doit à chaque fois l'évacuer devant les révoltes des populations. Puis les comtes de Toulouse sont en lutte contre les comtes de Barcelone qui cherchent à étendre leur influence dans le Languedoc et en Provence. La paix finit par être conclue dans la seconde moitié du XIIe siècle. À cette époque, la ville de Toulouse est l'une des plus importantes d'Europe, et la Maison de Toulouse qui règne sur ses riches domaines, est extrêmement puissante. Les comtes de Toulouse, qui ont pris une part importante aux Croisades, possèdent en outre le Comté de Tripoli en Terre sainte.

Au XIIe siècle, une nouvelle hérésie, le catharisme, se développe dans la région, soutenue par de nombreux seigneurs locaux. Le comte Raymond V demande l'aide de Cîteaux pour lutter contre les Cathares, mais au début du XIIIe siècle, leur implantation est telle que Raymond VI ne peut plus lutter contre sans s'aliéner une importante partie de sa population. L'assassinat du légat pontifical Pierre de Castelnau déclenche la croisade des Albigeois. Lancée en 1208 par le pape Innocent III, elle vise autant à écraser l'hérésie qu'à soumettre les puissants seigneurs du sud et leurs riches domaines. En 1215, Simon de Montfort, qui a pris la tête de la Croisade, bat l'armée toulousaine et entre dans la ville. Il se proclame comte de Toulouse mais il est tué en 1218 par les habitants. Après cet évènement, les comtes de Toulouse se rangent aux côtés de la population contre les armées royales. Mais après une nouvelle offensive lancée par le roi Louis VIII, Raymond VII capitule et signe le Traité de Meaux en 1229.

Dès lors, la répression contre les Cathares s'accentue et le comté de Toulouse passe progressivement sous la domination du pouvoir royal. En 1241, Jeanne de Toulouse, la fille de Raymond VII, épouse Alphonse de Poitiers, le frère de Saint-Louis. Dernier Comte de Toulouse, ce dernier administre la ville depuis Paris. En 1271, le comté de Toulouse est définitivement réuni à la couronne par le roi de France[1].

Généalogie et descendance de la maison de Toulouse

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Les comtes de Rouergue

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À partir de 852, le Comté de Toulouse est la possession des comtes de Rouergue, et se transmet de façon héréditaire. À la mort de Eudes de Rouergue en 918, les comtés de Toulouse et de Rouergue se partagent entre ses deux fils. À la suite de la disparition de Berthe de Rouergue sans descendance, Raymond IV de Toulouse réunis les deux comtés.

Les comtes de Toulouse

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Les comtes de Rouergue installent leur fief à Toulouse. Ils deviennent comtes de Toulouse tandis que la branche cadette conserve le comté de Rouergue de 918 à 1065. Le comté de Toulouse restera dans la famille de Raimondins jusqu'à la mort de Jeanne de Toulouse en 1271. À partir de cette date le comté est rattaché au domaine royal français. Constance de Toulouse continuera d'être en position de succéder à sa nièce Jeanne, mais ses enfants seront évincés. Le roi de France peut ou non donner en apanage un territoire du domaine à l’un de ses fils, qui peuvent fonder une dynastie si la famille ne s’éteint pas par voie mâle et légitime.

Les comtes de Tripoli

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Lors des Croisades, Raymond de Saint-Gilles s'approprie le comté de Tripoli. Il reste dans la famille jusqu'en 1187, date à laquelle il passe à la maison d'Antioche.

Les Toulouse-Bruniquel

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Le dernier descendant agnatique des comtes de Toulouse de la maison "Raymondine" s'éteint le [2] en la personne de Jean Antoine vicomte de Montclar et baron de Salvagnac. Capitaine protestant, il fut tué par les catholiques dans une escarmouche en pleine campagne[3]. Il appartenait à la branche cadette issue de Bertrand[4] de Toulouse, vicomte de Bruniquel, et fils naturel du comte de Toulouse Raymond VI.

Les Toulouse-Lautrec

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D'après une généalogie établie au XVIIe siècle, cette famille est considérée comme une branche de la maison de Toulouse dont elle a repris les armoiries. Selon des recherches récentes, les Toulouse-Lautrec seraient dans la descendance agnatique des vicomtes de Lautrec, lignée que l'on suit depuis la fin du IXe siècle, d'où seraient issus également les Trencavel[5].

Deuxième fils de Raymond Ier de Toulouse-Rouergue[réf. nécessaire], Foucher de Limoges est le fondateur en 876 de la maison de Limoges qui régna sur ce fief jusqu'en 1139.

Armorial de la maison de Toulouse

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Arbre généalogique

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Branche principale

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Des incertitudes existent sur la généalogie des comtes de Toulouse au milieu du Xe siècle. La version suivante est respecte le codex de Roda et, correspond à la version retenue par la Foundation for Medieval Genealogy[6].

 
 
 
Foulques
(?-ap.835)
 
Sénégonde
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Frédelon
(815-c.852)
 
Raymond Ier
(?-av.865)
 
Berthe
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bernard
le Veau
(?-872)
 
Eudes
(c.840-918)
 
Garsinde
d'Albi
 
Foucher
Maison
de Limoges
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Raymond II
(c? - c.924)
Ermengaud
Maison
de Rouergue
 
Adélaïde
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Raymond Pons
(?-c.944)
 
Garsinde
de Barcelone
Raymond I
(905-961)
 
Berthe d'Arles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Raymond II
(c.945-1008)
 
Richarde
de Millau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guidinilda
 
Raymond (IV)
(?-961)
Foy
 
Hugues Ier
(c.986-c.1053)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hugues
(?-972)
Raymond (V)
(?-978)
 
Adélaïde
d'Anjou

(c.947-1026)
Berthe
de Rouergue

(1030-1065)
 
Robert II
d'Auvergne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Emma
de Provence
 
Guillaume III
Taillefer
(c.978-1037)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Raimond-Bérenger
de Barcelone
 
Almodis
de la Marche
 
Pons
(997-1060)
Bertrand
de Provence
 
Alix de Die
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Emma
de Mortain
 
Guillaume IV
(c.1045-1194)
Inconnue
 
Raymond IV (VI)
de Saint-Gilles
(c.1042-1105)
 
Elvire
de Castille

(c.1080-ap. 1151)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Philippa
(c.1073-1117)
 
Guillaume IX
d'Aquitaine
Bertrand
Maison
de Tripoli
 
Alphonse Jourdain
(1103-1148)
 
Faydide
d'Uzès
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Constance
de France
(1128-1176)
 
Raymond V (VII)
(1134-1194)
 
Alphonse
 
Faidiva
(1133-1154)
 
Humbert III
de Savoie

(1136-1189)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Béatrice
de Béziers
 
Raymond VI (VIII)
(1156-1222)
 
Jeanne
d'Angleterre
(1165-1199)
 
 
InconnueAlbéricBaudoin
(c.1165-1214)
 
Alix
de Lautrec
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sanche VII
de Navarre
 
Constance
(1180-1260)
Raymond VII (IX)
(1197-1249)
 
Sancie
d'Aragon
(1186-1241)
Bertrand
Maison de
Bruniquel
Sicard
Maison de
Toulouse-Lautrec
 
 
 
 
 
Jeanne
(1220-1271)
 
Alphonse
de Poitiers

(1220-1271)
 


N.b : en gras les comtes de Toulouse

Branche de la Maison de Tripoli

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Raymond IV (VI)
de Saint-Gilles
(c.1042-1105)
 
Elvire
de Castille

(c.1080-ap.1151)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hélène
de Bourgogne
 
Bertrand
(1065-1112)
Alphonse Jourdain
(1103-1148)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pons
(c.1096-1137)
 
Cécile
de France
Philippe
(1099-1102)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Raymond II
(v.1120-1152)
 
Hodierne
de Jérusalem
Agnès
 
Renaud II Mazoir
(?-c.1185)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Raymond III
(1140-1187)
 
Echive
de Bures
Mélisende
 


N.b : en gras les comtes de Tripoli

L'infidélité ouverte Hodierne de Jérusalem envers Raymond II (entre autres avec le troubadour Jaufré Rudel) entraîna de nombreux doutes sur la légitimité de sa fille Mélisende. Fiancée en 1159 à l’empereur byzantin Manuel Ier Comnène, ce dernier rompt les fiançailles en raison de ces doutes.

Raymond II est assassiné en avril 1152 par deux Assassins, probablement à l'instigation de son épouse. L'empoisonnement en 1148 de son grand-oncle Alphonse Jourdain étant arrivé en Terre Sainte et qui aurait pu revendiquer le comté de Tripoli, lui fut attribué. Mais le chronique Guillaume de Nangis attribue le crime à la reine Mélisende de Jérusalem, sœur d’Hodierne.

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Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. Le Roy Ladurie (Emmanuel), Histoire de France des régions, Seuil, 2001, p. 284.
  2. Journal de Faurin sur les guerres de Castres p. 13 dans le tome 2 des "Pièces fugitives pour servir à l'histoire de France" - Paris 1759
  3. J.Gaches - "Mémoires de Jacques Gaches sur les guerres de religion à Castres et dans le Languedoc" publiés par Charles Pradel -Paris 1879- pages 256 et 257
  4. Foundation for medieval Genealogy[1]
  5. Philippe Zalmen Ben-Nathan - Une généalogie inédite des vicomtes de Lautrec - Annales du midi ISSN 0003-4398, 2002, vol 114, p. 369 à 379.
  6. (en) Foundation for Medieval Genealogy, « Comtes de Toulouse 855-1249 »