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Maciste

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Maciste
Bartolomeo Pagano incarnant Maciste dans Maciste aux enfers (1925).
Présentation
Type
Être humain de fiction (d), personnage de film de fantasy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Créateur

Maciste est un personnage de fiction créé en 1913 par Gabriele d'Annunzio et Giovanni Pastrone dans le film Cabiria en tant que simple personnage secondaire, mais qui devient ensuite le héros d'une vingtaine de films dans les années 1910-1930 et 1960-1970.

Héros solitaire, toujours au service du bien, il est connu pour ses prouesses physiques qui font de lui l'un des héros musclés des péplums du milieu du siècle. Ses aventures se déroulent dans des pays et à des époques très variés.

Le personnage Maciste

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Hélène Chanel et Kirk Morris dans Maciste en enfer (1962) de Riccardo Freda.

Maciste apparaît dans Cabiria en 1914 où il est un personnage secondaire, garde du corps d'une Romaine à Carthage. Interprété par le docker génois Bartolomeo Pagano, l'esclave herculéen fait sensation. Par la suite, le personnage est repris dans toute une série de films mettant en valeur ses qualités athlétiques, et ne se passant pas forcément sous l'Antiquité (dans Maciste, Chasseur alpin par exemple, on le voit soldat lors de la Première Guerre mondiale). Pagano restera Maciste jusqu'à la fin du cinéma muet ; après quoi le personnage tombe dans l'oubli.

Puis, vers la fin des années 1950, on assiste à un renouveau du péplum en Italie, à la suite des succès d'Ulysse (Mario Camerini, 1954) et surtout des Travaux d'Hercule (Pietro Francisci, 1958). Ce dernier lance la mode des costauds à l'Antique, et les suiveurs déterrent Maciste, qui, plus que les Goliath, Samson ou Ursus, devient le grand rival du demi-dieu grec[1]. Contrairement à celui-ci, et suivant en cela l'exemple de son ancêtre du muet, le Maciste des années 1960 n'est limité ni dans l'espace ni dans le temps, puisque, outre la Grèce mythologique, on peut le croiser en Égypte antique (Le Géant de la vallée des rois), dans la Russie tsariste (Le Trésor des tsars), dans l'Angleterre du XVIIe siècle (Maciste en enfer), dans l'Amérique du XIXe siècle (Maciste contre Zorro) ou en Afrique à une période indéterminée (Tarzan chez les coupeurs de têtes). À l'occasion, il affrontera le comique Totò (Totò contre Maciste) ou se trouvera une fratrie (Les Invincibles Frères Maciste).

Dès les années 1910, le personnage devient très populaire en Italie, plus généralement en Europe, ainsi qu'aux États-Unis[2]. Le latiniste et spécialiste des péplums Claude Aziza dénombre une petite trentaine de films mettant en scène Maciste entre 1915 et 1926, puis vingt-cinq films entre 1960 et 1965.

Comme ses confrères culturistes, Maciste ne survivra pas au déclin du péplum et aux assauts des western spaghetti sortant sur les écrans à la suite du succès de Pour une poignée de dollars de Sergio Leone.

Filmographie

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Films muets

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Films parlants

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Accueil critique

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Selon Claude Aziza, les films de Maciste comprennent « le meilleur (rare) et le pire (fréquent) » ; il cite parmi les meilleurs Maciste en enfer, Maciste contre le cyclope et Maciste contre le fantôme[3]. Maciste lui semble une figure particulièrement intéressante d'un cinéma populaire souvent méprisé[4].

Les spécialistes du péplum rapprochent Maciste de plusieurs autres héros de péplums de la même époque, tous connus pour leur musculature et leurs prouesses physiques. Martinelli et Quarngnolo, qui leur consacrent un livre en 1981, parlent[5] des « giganti buoni » (les « bons géants »). Hervé Dumont, en référence à Hercule qui est l'un d'entre eux, les nomme[6] « les Héraclides (musclemen de l'Antiquité) ». Le motif essaime et est volontiers cité ou copié (par exemple, dans les films de Mario Guaita scénarisés par Renée Deliot), à tel point qu'aux États-Unis, un genre est baptisé[7] « muscle opera ». Dumont voit en Maciste[7] « le prototype du "bon géant" à l'âge d'or du cinéma muet italien, le champion apolitique - mais vaillant patriote - du prolétariat local ».

Références dans la culture populaire

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Maciste désigne, en informatique, le nom d'un système réflexif à base de méta-connaissance développé par Jacques Pitrat[8].

Un clin d'œil à Maciste est fait dans le film Dobermann, Maciste est le nom du chiot de Jacky Sueur dit « Pitbull ».

En 2001, pour l'émission Burger Quiz, quatre affiches de films sont montrées aux candidats et ils doivent trouver laquelle est une fausse. L'affiche créé par la production est un film appelé Maciste contre les Ombres Ninjas, réalisé par un certain Lee Nô, avec dans le rôle de Maciste, un certain Umberto Massacro.

Un épisode des aventures de Maciste (Maciste contre les hommes de pierre, 1964) a fait l'objet en 2015 d'un détournement politique intégral : Maciste contre le Capital. Le film, entièrement redoublé, constitue à la fois un hommage de passionnés au cinéma populaire des années soixante et à la pratique situationniste du détournement, telle que René Vienet l'avait notamment mise en œuvre dans La dialectique peut-elle casser des briques ? (1973).

Notes et références

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  1. Aziza 2009, p. 126.
  2. Aziza 2009, p. 128.
  3. Aziza 2009, p. 129.
  4. Aziza 2009, p. 130.
  5. Martinelli et Quarngnolo (1981)
  6. Dumont 2009, p. 619.
  7. a et b Dumont 2009, p. 617
  8. (en) Jacques Pitrat, « Implementation of a reflective system » (Future Generation Computer Systems, volume 12, 1996).

Bibliographie

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  • Claude Aziza, Le Péplum, un mauvais genre, Paris, Klinckieck, coll. « 50 questions », .
  • Hervé Dumont, L'Antiquité au cinéma : Vérités, Légendes et Manipulations, Paris, Nouveau Monde, , 688 p. (ISBN 2847364765)
  • Florent Fourcart, Le Péplum italien (1946–1966) : Grandeur et décadence d'une antiquité populaire, CinExploitation, 2012.
  • (it) Vittorio Martinelli et Mario Quarngnolo, Maciste & Co. I giganti buoni del muto italiano, éd. Cinepopolare, La Cineteca del Friuli, 1981.

Liens externes

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