Lucien de Gracia
Lucien de Gracia | |
Fonctions | |
---|---|
Maire d'Arcachon | |
– | |
Prédécesseur | Édouard de Luze |
Successeur | Robert Fleury |
Député français | |
– (3 ans et 10 mois) |
|
Élection | 30 novembre 1958 |
Circonscription | 7e de la Gironde |
Législature | Ire (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Franck Cazenave |
– (4 ans, 4 mois et 26 jours) |
|
Élection | 17 juin 1951 |
Circonscription | 1re de Gironde |
Législature | IIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPF |
Conseiller de la République (sénateur) | |
– (2 ans, 7 mois et 10 jours) |
|
Circonscription | Gironde |
Groupe politique | RPF |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Arcachon |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Arcachon |
Nationalité | Française |
modifier |
Lucien de Gracia, né le à Arcachon et mort le , est un homme politique français, maire d'Arcachon, conseiller de la République puis député de Gironde.
Biographie
[modifier | modifier le code]Études et carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]Il est diplômé de l'École normale, obtenant par ailleurs un certificat d'études physiques, chimiques et naturelles et une licence de psychologie. Il est le gendre du député Adolphe Cauderon[1].
D'abord instituteur, il devient ensuite directeur commercial d'une usine d'aviation puis administrateur de plusieurs sociétés et gérant d'un laboratoire pharmaceutique[1],[2].
Maire d'Arcachon
[modifier | modifier le code]Il est conseiller municipal d'Arcachon de 1938 à juillet 1941 puis entre dans la Résistance. À la Libération, le 23 août 1944, il est nommé vice-président de la délégation spéciale municipale. Il est ensuite maire du 18 mai 1945 à mars 1977. À la tête de la station balnéaire, il fait construire des ports de pêche et de plaisance, la piscine municipale, le tennis municipal ainsi que le golf international[2].
Il s'oppose au classement au titre des monuments historiques du casino Mauresque, qu'il souhaite voir remplacé par un palais des congrès. L'édifice sera détruit par un incendie peu avant les élections municipales de 1977. Pour autant, le palais des congrès ne sera jamais construit, le site restant un parc.
Il est également conseiller général de la Gironde, de 1946 à 1973 note le site de l'Assemblée nationale[1], jusqu'en 1967 estime pour sa part la Société historique et archéologique d'Arcachon et du pays de Buch[2].
Au Conseil de la République
[modifier | modifier le code]Il est conseiller de la République (équivalent de sénateur) de 1948 à 1951, élu en Gironde sous la bannière du Rassemblement du peuple français (RPF), le parti gaulliste. Au sein de la Chambre haute, il est membre de la commission de la marine et des pêches, de la commission des moyens de communication et des transports (à laquelle la délégation du tourisme est rajoutée en 1951) et de la commission chargée d'examiner les demandes d'autorisation ou de renouvellement d'autorisation des jeux[1].
En 1949, il rédige un rapport concernant la modification de l'article 15 de la loi de 1926 sur le code disciplinaire et pénal de la marine marchande, participe au débat du projet de loi sur les abonnements téléphoniques des questeurs des chambres parlementaires, ainsi qu'à celui sur la loi de finances 1950 sur les sujets des budgets locaux, de la politique du tourisme et des crédits de fonctionnement des services de l'aviation civile et commerciale[1].
En 1951, en tant que membre de la commission de la marine et des pêches, il rédige un rapport sur la proposition de loi concernant les règles d'importation des produits de la pêche en mer. Comme rapporteur pour avis de la commission des transports, il intervient aussi dans les débats au sujet des dépenses de fonctionnement des PTT pour l'année en cours[1].
À l'Assemblée nationale
[modifier | modifier le code]Lors des élections législatives de 1951, il figure en troisième position de la liste RPF conduite en Gironde par Jacques Chaban-Delmas. Élu député, il quitte le Conseil de la République. Il rejoint la commission de la marine marchande et des pêches et la commission des moyens de communication et du tourisme. La seconde le nomme représentant de l'Assemblée nationale au Comité national du tourisme et à la Commission d'examen des demandes d'autorisation ou de renouvellement d'autorisation des jeux dans les casinos. Il continue de travailler sur les mêmes thématiques qu'à la Chambre haute[1].
Il s'investit aussi plus particulièrement sur des sujets intéressant sa circonscription, notamment l'aide à apporter aux victimes des tempêtes et des inondations qui ont touché le littoral sud-ouest en 1951-1952, le régime fiscal des ostréiculteurs et les taxes concernant leur production[1].
En lien avec la seconde commission à laquelle il appartient, il dépose par ailleurs plusieurs propositions de lois ayant trait aux PTT, sur l'organisation des services postaux, la ratification de la convention de l'Union postale universelle de 1952 ou encore sur l'âge de départ à la retraite d'une partie des salariés. Pour les années 1954 et 1955, il participe aux débats concernant les dépenses du ministère concerné et, en tant que rapporteur pour avis, souligne l'intérêt de développer le réseau des télécommunications, la circulation des chèque postaux de même que d'employer plus de personnel[1].
En 1951, il s'oppose à la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, soutient en 1953 l'ordre du jour gouvernemental concernant la guerre d'Indochine et appuie en 1954 le général Aumeran, rétif à la Communauté européenne de défense. En 1955, il vote contre la confiance au président du Conseil Pierre Mendès France, qui doit alors quitter le pouvoir, de même que quelques mois plus tard lors du vote pour Edgar Faure. La même année, il vote pour l'état d'urgence en Algérie[1].
Il n'est pas réélu lors des élections législatives de 1956 mais retrouve un siège de député lors du premier scrutin de la Cinquième République deux ans plus tard, restant parlementaire jusqu'en 1962 et maire d'Arcachon jusqu'en 1977[1],[2].
Mort en 1985, il est enterré au cimetière d'Arcachon[2].
Détail des fonctions et des mandats
[modifier | modifier le code]- Mandats parlementaires
- Mandat local
Décorations
[modifier | modifier le code]- Croix de guerre –[1],[2]
- Médaille militaire[1],[2]
- Médaille de la Résistance française[1],[2]
- Commandeur de la Légion d'honneur[1],[2]
- Commandeure de l'ordre du Mérite de la République italienne[1]
- Croix d'officier de l'ordre du Mérite[1]
Hommage
[modifier | modifier le code]- Place Lucien-de-Gracia, devant l'hôtel de ville d'Arcachon.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Biographie sur le site de l'Assemblée nationale, consultée le 5 novembre 2021.
- « 150 ans d’histoire au cimetière d’Arcachon », sur Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Boyé, Arcachon raconté par ses rues et ses lieux-dits, Société historique et archéologique d'Arcachon et du pays de Buch, 2001.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Arcachon
- Canton d'Arcachon
- Conseil général de la Gironde
- Liste des députés de la Gironde
- Liste des sénateurs de la Gironde
- Septième circonscription de la Gironde
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Maire d'Arcachon
- Député de la Gironde
- Sénateur de la Gironde
- Naissance en juin 1896
- Naissance à Arcachon
- Décès en décembre 1985
- Décès à 89 ans
- Décès à Arcachon
- Personnalité inhumée à Arcachon
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne