Lucien Coutaud
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Lucien Élie Antoine Coutaud |
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Grand prix des beaux-arts de la Ville de Paris (d) () |
Lucien Coutaud, né le à Meynes (Gard), et mort le à Paris 14e, est un peintre et graveur français.
Parallèlement à sa carrière de peintre, il a travaillé comme décorateur pour le théâtre, la danse et l'opéra et il a également eu une activité de cartonnier de tapisserie dans le contexte du renouveau de la tapisserie d'Aubusson.
Biographie
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En 1933, il réalise des cartons de sièges pour Marie Cuttoli[N 1]. En 1934, il expose un ensemble de gouaches et dessins, du 9 au , à la galerie Vignon à Paris dirigée par Marie Cuttoli1.
Début 1937, il s'installe 7 rue Antoine-Chantin. Il exécute une grande peinture murale, Le mythe de Proserpine, pour le Palais de la découverte (elle sera détruite en , lors des bombardements de Paris). Illustrations pour plusieurs plaquettes de poésie éditées par Guy Lévis Mano :
- Suicide de Carlos Rodriguez-Pintos[N 2]
- Les barricades mystérieuses de Maurice Blanchard
- Quarante comptines nouvelles de Fernand Marc
Il contribue par une illustration au cahier édité à l'occasion des représentations d’Ubu enchaîné mis en scène par Sylvain Itkine à la Comédie des Champs-Élysées.
Le peintre de l'éroticomagie
[modifier | modifier le code]Le style figuratif de Coutaud, qui évolue vers l’abstraction onirique, est proche d’un surréalisme aux thématiques et aux couleurs méridionales : poésie de la tauromachie, dramaturgie de la mort. Ce peintre-poète qui fut l’ami de Jean Blanzat, André Fraigneau, Marc Bernard, Jean-Louis Barrault, Óscar Domínguez, Paul Éluard, Pablo Picasso, Jacques Prévert, Boris Vian, Gilbert Lely, Jean Paulhan, Yves Tanguy, Félix Labisse et Jean-Paul Sartre ne cessa de revendiquer son indépendance.
Lucien Coutaud a inventé le concept d'« éroticomagie »[1], peinture centrée sur un monde, sur un individu sans cesse livré à la métamorphose, mais toujours sexué, à l’image de la série des Taureaumagies, faites de corps entremêlés, ou de celle des Personnages-cygnes, et qui se sent poussé à se fondre, sans toujours y parvenir, et au risque de s’y perdre, en une communauté avec autrui. L’éroticomagie est la fusion charnelle et onirique de l’éros et de la magie, du réel et du rêve, du peintre et de son monde intérieur.
Lucien Coutaud a remarqué que « si l'on regarde longtemps un objet, il arrive un moment où l'attention se fatigue et où l'on ne pense plus à cet objet, mais à un autre, souvent très éloigné, parfois sans rapport avec le premier, mais auquel on pense avec plaisir. Il peint cette association de l'objet réel et de l'objet qu'il imagine ». Il fait une autre remarque : « quand, après avoir longtemps contemplé un objet, l'attention se porte sur un autre, la forme du premier se communique au second. Elle le contamine. Si l'on prend, par exemple, la forme du taureau et celle du torero, et que l'on contemple l'homme avant la bête, celle-ci prend un aspect humain. C'est ce qui explique que, pour représenter un taureau, Coutaud fasse un amalgame de corps humains auquel il ajoute deux cornes et des sabots ». Ainsi, observe Yvon Taillandier, « le taureau, symbole de la puissance virile, suggère à Coutaud l'idée de corps enlacés et emmêlés. De sorte que la scène de tauromachie devient, pour employer ce mot qu'il a inventé, une scène d'éroticomagie »[2].
Les grandes périodes de la peinture coutaldienne
[modifier | modifier le code]La période rhénane (1927-1933)
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La période ésotérique (1934-1939)
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La période métaphysique (1940-1948)
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Belle-Île-en-Mer (1948-1949)
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Le Cheval de Brique (1952-1977)
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Postérité
[modifier | modifier le code]Depuis la disparition de Coutaud, en 1977, le département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France s’est enrichi de nombreuses pièces grâce aux donations de sa veuve. Des donations ont aussi été faites au musée national d'art moderne à Paris (L’Escalier de mademoiselle Phèdre, 1946), au musée départemental de la tapisserie à Aubusson (quasiment tout ce qui concerne le travail de Coutaud pour la tapisserie et la décoration), au musée des beaux-arts de Nîmes (Taureaumagie cathare, 1961 ; Un quinze août nîmois, 1966) et au musée Eugène-Boudin à Honfleur (Les cinq Honfleurais du , 1962 ; Fragment de plage, 1974).
De nombreux musées ou institutions conservent des œuvres de Lucien Coutaud. Ses archives ont été déposées à la bibliothèque du Carré d’art de Nîmes.
« Dès le tout premier contact avec sa peinture, écrit Jacques Lagarde, un mot vient à l'esprit immédiatement : Surréalisme »[4], alors que Lucien Coutaud lui-même a réfuté toute appartenance à ce mouvement : « Toute sa vie, le peintre est le chroniqueur d'un univers dont il est le seul à avoir l'accès. Catalogué dans les décorateurs en tout genre, notamment en raison de sa collaboration avec le théâtre et l'exécution de nombreux cartons de tapisserie, Coutaud, selon Jacques Lagarde, ne comprenant rien à notre univers, en a découvert un à sa mesure et en est devenu l'échotier silencieux et scrupuleux, bâtissant petit à petit son œuvre dans l'angle mort des projecteurs de l'histoire de l'art du vingtième siècle »[5].
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « Comme Antonin Artaud, comme Charles Dullin, notamment, qui, de leur vivant, furent ses amis, Coutaud éprouve une inquiétude qui l'incite à trouver le monde mal fait et lui inspire le désir de le modifier et de le reconstruire selon ses goûts. Sa peinture offre des images du monde tel qu'il voudrait qu'il fût. Portant, Coutaud n'aime pas les contes de fées. En effet, ce n'est pas d'eux qu'il s'inspire, mais seulement des diverses transformations que subissent les spectacles qui se présentent à lui quand il les regarde longuement… La peinture de Coutaud suggère donc avec force deux idées exaltantes : la première est que la principale qualité du peintre et, par extension, de l'homme est sa capacité d'inventer, qui lui permet de bouleverser totalement l'aspect du monde. La seconde idée est celle d'un espace infini ouvert à cet esprit d'invention. » - Yvon Taillandier[2]
- « Peinture fantastique, peuplée de formes déchiquetées, de fleurs humaines et de personnages végétaux, art inventif et aigu, baroque et surréalisant, presque toujours placée sous le signe d'Éros… Si la production multiforme de Coutaud, que l'on classe arbitrairement parmi les surréalistes (ce dont il se défendait), ne fait pas l'unanimité, il faut lui reconnaître les qualités d'un metteur en scène de l'univers onirique. Charles Dullin a encouragé la vocation de décorateur de théâtre de Coutaud. » - Gérald Schurr[6]
- « Les mythes tauromachiques et maritimes dictent une dramaturgie sur laquelle se greffent ses interrogations sur le double et sur l'identité. Dans un labyrinthe se déroulent les cérémonies rituelles pour une impossible évasion. Le Minotaure, le cheval, les femmes-fleurs exorcisent la mort et la vie antérieure pour donner naissance au corps scindé, vidé de sa substance, réduit au squelette. L'océan breton a accentué l'ambiguïté entre le végétal et le minéral, tandis que le combat amoureux exacerbe un érotisme où le meurtre est l'ultime étape d'une transmutation allant jusqu'à la minéralisation des personnages. Le monde cathare de Coutaud porte la transcendance du univers constitué de lambeaux du réel. Le isage devenu une fleur, les dames des planches, les rochers anthropomorphes, les coquillages, les toreros, tous subissent l'épreuve du temps. Des métamorphoses existentielles et lyriques desquelles Arcimboldo, Masson, Picasso, Ernst, mais aussi Lautréamont, Roussel et Cocteau ne sont pas si éloignés. » - Lydia Harambourg[7]
Œuvres
[modifier | modifier le code]Décors, costumes
[modifier | modifier le code]- 1928
- Décors et costumes pour Les Oiseaux d'après Aristophane, adaptation libre de Bernard Zimmer, mise en scène de Charles Dullin, Théâtre de l'Atelier[2].
- Décors pour A quoi penses-tu ? de Steve Passeur, mise en scène de Charles Dullin, Théâtre de l'Atelier.
- 1929
- Reprise des décors et costumes pour Les Oiseaux dans une mise en scène de Fournier, Comédie de Genève.
- 1931
- Décors et costumes pour La Vie en rose d'Armand Salacrou, mise en scène de Michel Saint-Denis, Théâtre du Vieux-Colombier.
- 1932
- Décors pour Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée d’Alfred de Musset, mise en scène de Charles Dullin, Théâtre de l’Atelier.
- Décors et costumes pour Le Château des Papes d'André de Richaud, mise en scène de Charles Dullin, Théâtre de l'Atelier.
- Décors pour Vénus et Adonis d'André Obey, mise en scène de Michel Saint-Denis, Théâtre de l'Atelier.
- 1938
- Décors et costumes pour Plutus d'après Aristophane, adaptation libre de Simone Jollivet, mise en scène de Charles Dullin, Théâtre de l'Atelier.
- Décors et costumes pour As you like it de William Shakespeare, mise en scène de Jacques Copeau, IVe Mai Musical Florentin[2].
- 1940
- Costumes pour Variations romantiques, ballet de Serge Lifar, sur une musique de Gabriel Fauré, Château-Bagatelle, le théâtre libre de la danse.
- Costumes pour Le beau Danube bleu, ballet de Serge Lifar, sur une musique de Johann Strauss, Château-Bagatelle, le théâtre libre de la danse.
- 1941
- Décors, costumes et accessoires pour Huit cents mètres d'André Obey, mise en scène de Jean-Louis Barrault, Stade Roland Garros.
- 1943
- Décors et costumes pour Le Soulier de Satin de Paul Claudel, mise en scène de Jean-Louis Barrault, Comédie-Française.
- 1945
- Décors et costumes pour Le Poète, ballet de Boris Kochno et Roland Petit, sur une musique de Benjamin Godard, Théâtre Sarah-Bernhardt.
- 1948
- Décors et costumes pour Jeux de Printemps, ballet de Jean-Jacques Etchevery, musique de Darius Milhaud, Opéra Comique.
- 1949
- Décors et costumes pour Elisabeth d'Angleterre de Ferdinand Bruckner, mise en scène de Jean-Louis Barrault, Théâtre Marigny.
- 1950
- Décors et costumes pour Les Éléments, ballet de Serge Lifar, sur une musique de Jean-Féry Rebel, Festival musical de Versailles.
- 1953
- Décors et costumes pour Medea, opéra de Luigi Cherubini, mise en scène d'André Barsacq, XVIe Mai Musical Florentin.
- 1954
- Décors et costumes pour le Seigneur de San-Gor de Gloria Alcorta, mise en scène d'Henri Rollan et Jacques Mauclair, Théâtre des Arts.
- 1955
- Décors et costumes pour Protée de Paul Claudel, mise en scène de Raymond Gérôme, Comédie de Paris.
- Décors et costumes pour Jeanne d'Arc de Charles Péguy, mise en scène de Jean Marchat, Comédie-Française.
- 1958
- Décors et costumes pour Le Soulier de Satin de Paul Claudel, mise en scène de Jean-Louis Barrault, Théâtre du Palais Royal.
- 1960
- Décors et costumes pour La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux, mise en scène de Jean Le Poulain, Troupe du Vieux-Colombier en tournée en URSS (Moscou et Leningrad).
- 1963
- Décors et costumes pour Le Soulier de Satin de Paul Claudel, mise en scène de Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France.
- 1972
- Décors et costumes pour Socrate d'Erik Satie, mise en scène de Louis Ducreux, chorégraphie de Jorge Garcia (chorégraphe), Opéra de Marseille.
- Décors et costumes pour Sous le vent des Iles Baléares (quatrième journée du Soulier de Satin), mise en scène de Jean-Pierre Granval, Compagnie Renaud-Barrault à la Gare d'Orsay.
Tapisseries
[modifier | modifier le code]- 1935
- Le général Négrier découvre la côte algérienne. 2,60 × 4,22 m, tissée à un exemplaire à Aubusson, commande pour la Salle du Conseil de la Mairie de Philippeville en Algérie par l'intermédiaire de Marie Cuttoli1. Œuvre conservée à l’Hôtel de Ville de Skikda en Algérie (anciennement Philippeville).
- Paul et Virginie. 1,80 × 1,70 m, tissée à un exemplaire à Aubusson, commande de Marie Cuttoli1. Collection particulière.
- 1939
- Travestis. 2,20 × 2,00 m, tissée à deux exemplaires à l'École nationale d'art décoratif d'Aubusson. Un exemplaire figure dans les collections de l’ENAD à Aubusson.
- 1940
- Musique de chambre. 2,00 × 1,90 m, tissée à dix exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français.
- 1941
- La Pluie et le Beau Temps. 2,00 × 2,98 m, tissée à dix exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français.
- 1942
- Orphée et les Muses. 2,40 × 2,65 m, tissée à douze exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français. Un exemplaire supplémentaire plus large, 2,40 × 3,38 m, comporte une bordure ajoutée de chaque côté.
- 1943
- 1944
- La Main magique. 2,80 × 3,40 m, tissée à trois exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français.
- 1945
- 1946.
- La Cartomancie. 2,80 × 0,90 m, tissée à quatre exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français.
- La Chiromancie. 2,80 × 0,90 m, tissée à trois exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français.
- La Pluie. 2,80 × 0,75 m, tissée à trois exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français.
- La Neige. 2,80 × 0,75 m, tissée à trois exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français.
- 1948
- Les Jeux ou Passe-temps. Huit cartons tissés par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie des arts français sous forme de deux paravents huit feuilles de 1,90 × 0,67 m et onze montages en tapisserie murale de un, deux, trois ou quatre panneaux, l'artiste ayant plusieurs fois modifié l'ordre et le choix des panneaux.
- 1949
- Calypso. 2,10 × 3,10 m, tissée à un exemplaire par l'atelier Pinton à Felletin pour la Compagnie Pechiney.
- 1950
- Instruments de musique lunaire. 1,32 × 2,70 m, tissée à cinq exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin.
- 1952
- Le soleil chasse les étoiles. 2,00 × 2,53 m, tissée à deux exemplaires par l'atelier Pinton à Felletin, le premier en 1952 pour le Mobilier national.
- Harpe marine ou Harpe lunaire. 1,51 × 1,78 m, tissée à deux exemplaires ou plus par l'atelier Pinton à Felletin, dont un exemplaire pour le Mobilier national.
- 1954
- Aqua. 2,80 × 3,60 m, tissée à un exemplaire par l'atelier Pinton à Felletin pour la Chambre syndicale de la sidérurgie française.
- 1956
- Le Violon fleuri ou Le Violon printanier. 1,34 × 1,97 m. Deux ateliers différents ont tissé cette œuvre : Braquenié à Malines et Pinton à Felletin. La différence de titre correspond à une variante dans les losanges de la bordure du haut : visages humains dans Le Violon printanier, silhouettes dans Le Violon fleuri. Trois exemplaires pour Le Violon fleuri et trois exemplaires pour Le Violon printanier.
- Les Poissons des trois lunes. 1,44 × 1,94 m, tissée à trois exemplaires par l'atelier Braquenié à Aubusson.
- 1960
- Jardins exotiques I, II, III ou Jardins tropicaux. 2,63 × 1,90 m. Ces trois tapisseries ont été tissées par l'Atelier Hamot à Aubusson pour le paquebot France de la Compagnie Générale Maritime.
Bibliophilie
[modifier | modifier le code]- Vingt fables de La Fontaine (sous la direction de Jean Cassou, au profit de la Croix-Rouge française), lithographies originales par Yves Alix, Alexander Calder, Cassandre, Jules Cavaillès, Antoni Clavé, Paul Colin, Lucien Coutaud, Salvador Dali, Hermine David, André Dunoyer de Segonzac, Valentine Hugo, Félix Labisse, Jacques Lagrange, André Marchand, Édouard Pignon, Dom Robert, Georges Rohner, Marc Saint-Saëns et Louis Touchagues, quarante et un exemplaires numérotés, éditions C. de Acevedo, 1966.
Écrit
[modifier | modifier le code]- Lucien Coutaud, « Peinture et théâtre », dans ouvrage collectif sous la direction de Gaston Diehl, Les problèmes de la peinture, Éditions Confluences, 1945.
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Angers, musée Jean-Lurçat
- L’Après-midi vert, 1945, tapisserie
- La Jeune Endormie, 1945, tapisserie
- Arles, musée Réattu
- Bretagne, huile sur toile, 1948
- Aubusson, musée départemental de la tapisserie
- La Jeune Endormie, 1945, tapisserie
- Beauvais, musée départemental de l'Oise
- La Répétition, gouache sur panneau, 1934
- Bruxelles, musées royaux des beaux-arts - musée d'art moderne
- Le Marquis et son château, huile sur toile, 1947
- Bucarest (Roumanie), Musée de la Littérature roumaine
- Marine, huile sur toile, 1937
- Céret, musée d'art moderne
- Visage d'un inconnu, gouache et collage sur papier, 1946
- Genève, Fonds municipal d'art contemporain
- La Main magique, 1944, tapisserie
- Grenoble, musée de peinture et de sculpture
- Dame dans l'escalier, gouache sur carton, 1933
- Adorno dédié au Sar Péladan, huile sur toile, 1957
- Honfleur, musée Eugène-Boudin
- Les Cinq Honfleurais du , huile sur toile, 1962
- Fragment de plage, gouache sur papier, 1974
- Kamakura, Museum of Modern Art (en)
- Place du mois d'Août, essencerelle sur papier, 1944
- Liège, musée d'art moderne
- La Table bleue, huile sur toile, 1945
- Lyon, musée des beaux-arts
- L'Enfant et la Fille en blanc, huile sur toile, 1946
- Menton, musée des beaux-arts Palais Carnoles
- L'Armoire blanche, huile sur toile, 1946
- Montauban, musée Ingres
- Étude pour le cirque, encre de Chine et lavis, 1962
- Elles parlaient, gouache sur papier, 1963
- Demoiselles en bleu de juin, gouache sur papier, 1966
- Nîmes, musée des beaux-arts
- Autoportrait, huile sur toile, non datée (1924)
- Sans titre, gouache en grisaille, 1939
- Taureaumagie cathare, huile sur toile, 1961
- Un quinze août nîmois, huile sur toile, 1966
- Les Jeux ou Passe-temps, 1948, tapisserie
- Nogent-sur-Seine, musée P. Dubois - A. Boucher
- Accordéoniste, huile sur toile, 1925
- Oberhausen, Städtische Galerie
- Les Pavots d'août, huile sur toile, 1958
- Ohara, Ohara Museum of Art
- Dame Loirarbre, huile sur toile, 1951
- Paris, Institut national des sourds-muets : Jeux et Travaux, peinture murale
- Paris, Faculté de pharmacie de Paris[8]
- Paris, musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou
- La Jupe verte, huile sur toile, 1945
- L'Escalier de Mademoiselle Phèdre, huile sur toile, 1946
- Le Retour du fils prodigue, gouache sur papier, 1959
- Paris, musée d'art moderne de la ville de Paris
- À droite l'homme gris foncé paraît, huile sur toile, 1952
- Paysage taurin, huile sur toile, 1956
- Pigeon du , huile sur toile, 1966
- Pully (Suisse), Musée d'art[9]
- Rio de Janeiro, musée d'art moderne
- Jeune Porteuse de pain métamorphosée en chaise, huile sur toile, 1945 (toile détruite en 1978 dans l'incendie du musée)
- Sarrebruck, Saarland Museum
- Elle a trouvé, gouache sur papier, 1950
- Toledo, Toledo Museum of Art
- Sans titre (composition au bateau), gouache sur carton, non datée (1931)
Salons
[modifier | modifier le code]Expositions particulières
[modifier | modifier le code]- 1931 : galerie des Quatre Chemins, Paris
- 1932 : galerie Gimpel, Paris
- 1934 : galerie Vignon, Paris
- 1936 : galerie Jeanne Bucher-Myrbor, Paris
- 1946 : galerie Roux-Hentschel, Paris
- 1947
- Galerie Bonaparte, Paris
- Galerie Jérôme, Bruxelles
- 1948 : galerie Maeght, Paris
- 1951 : galerie Rive Gauche, Paris
- 1952
- Guilde internationale de la gravure, Genève
- Galerie La Sirène, Bruxelles
- Galerie Moderne, Stockholm
- 1953
- Musée d'art moderne, Kamakura
- Bridge Stone Gallery, Tokyo
- 1954 :
- Galerie des Quatre Vents, Caracas
- Galerie Marcel Guiot, Paris
- 1955 : Sagittarius Gallery, New York
- 1959 : galerie David et Garnier, Paris
- 1960
- Galerie Sagot - Le Garrec, Paris
- Galerie Chappe-Lautier, Toulouse
- 1961 : Stadtische : galerie Schloss, Oberhausen
- 1962 :
- Galerie André Weil, Paris
- Musée Galliera, Paris
- Galerie Aktuaryus, Strasbourg
- 1963 : galerie Nichido, Tokyo, Osaka, Nagoya
- 1964 : galerie Sagot - Le Garrec, Paris
- 1965 :
- Galerie Chappe-Lautier, Toulouse
- Rétrospective au château-musée de Cagnes-sur-Mer
- 1967 : galerie Lucie Weill, Paris[10]
- 1969 :
- Rétrospective au musée Ingres, Montauban
- Galerie Goyert, Cologne
- 1972 :
- La Galerie, Nîmes
- Galerie André Weil, Paris
- 1973 : galerie Dantesca, Turin
- 1974 : galerie Françoise Tournié, Paris[11]
- 1975 : galerie 3 2, Paris
- 1976 :
- Galerie Saint-Michel, Luxembourg
- Galerie des Grands Augustins, Paris
- 1980 : galerie Sagot - Le Garrec, Paris
- 1985 : galerie Isy Brachot, Bruxelles
- 1986 : galerie Isy Brachot, Paris
- 1988 : « Lucien Coutaud – Œuvre tissé », musée départemental de la tapisserie d'Aubusson
- 1989 :
- « Lucien Coutaud - Gravures et dessins dans les collections des musées de la ville de Nîmes », musée du Vieux Nîmes
- « Rétrospective Lucien Coutaud - Exposition de cent vingt œuvres majeures : dessins, aquarelles, gouaches, peintures, sculptures, tapisseries », Drouot-Montaigne, 15 avenue Montaigne, Paris, [5]
- 1992 : galerie Barès, Paris
- 1994 : Rétrospectives au Centre Georges Pompidou et à l'hôtel de ville de l'Anglet
- 1997 :
- « Lucien Coutaud et le monde des lettres », bibliothèque de Nîmes - Carré d’Art, Nîmes
- « Lucien Coutaud - Les années métaphysiques », galerie Marion Meyer, Paris
- 1999 : Rétrospective au musée des beaux-arts, Menton
- 2001 : « Lucien Coutaud - Les années du Cheval de Brique », galerie Minsky, Paris
- 2004 :
- « Lucien Coutaud décorateur », musée départemental de la tapisserie d'Aubusson
- « Lucien Coutaud peintre de l’Estuaire », galerie Boudin, Honfleur
- « Lucien Coutaud, scénographe de l’insolite et du merveilleux », musée de l’Opéra, Paris
- « Hommage à Lucien Coutaud », galerie des Modernes, Le Louvre des Antiquaires, Paris
- « Lucien Coutaud et la Peinture », Le musée des beaux-arts hors les murs, école des beaux-arts, Nîmes
- « Lucien Coutaud et le Théâtre », musée du Vieux Nîmes, Nîmes
- 2006 : galerie Barès, Paris
- 2007 : « Lucien Coutaud - Un rêve surréaliste », galerie Les Yeux Fertiles, Paris[7]
- 2009 : « Lucien Coutaud », galerie Pour Que l’Esprit Vive, Paris
- 2010 : « Lucien Coutaud - Rêveries normandes entre Honfleur et Deauville », galerie Broomhead Junker, Deauville[12]
- 2011 :
- « Lucien Coutaud - Les Tissages du Rêve », galerie Les Yeux Fertiles et galerie Plaisance, Paris
- « Lucien Coutaud - Dessins des années 1930 », galerie Broomhead Junker, Deauville[12]
- 2014 :
- « Lucien Coutaud - Etudes pour Franz Kafka », Galerie Cour 16, Paris.
- « Lucien Coutaud », Galerie Béatrice Bellat, Paris.
- « Lucien Coutaud », Galerie Broomhead Junker, Deauville[12]
- « Lucien Coutaud. Peintre du Surréel », Musée des Beaux - Arts, Gaillac
- 2018 :
- « Lucien Coutaud - Les années du Cheval de Brique », Musée Villa Montebello, Trouville.
- « Lucien Coutaud », Galerie Broomhead Junker, Deauville[12].
- 2023 :
- « Lucien Coutaud - Le Maître du Surréel », Une collectio particulière, Galerie des Moderne, Paris
Récompenses
[modifier | modifier le code]- 1951 : primé à la 1re biennale de peinture de France de Menton
- 1952 : prix Daumier de la gravure
- 1964 : premier prix de la 5e biennale de Menton, conjointement avec Olivier Debré
- 1967 : grand prix de peinture de la ville de Paris
- 1971 : grand prix de l'Institut des beaux-arts[13]
Décorations
[modifier | modifier le code]- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres (1963)[14] ; chevalier (1957)[15]
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Marie Cuttoli, fondatrice de la galerie Myrbor puis de la galerie vignon a fortement contribué au renouveau des ateliers d’Aubusson dans les années 1930.
- Carlos Rodríguez Pintos (1895-1985) poète, typographe amateur.
- Edgar Jenè, né le 4 mars 1904 à Sarrebruck (Allemagne) et mort le 15 juin 1984 à La-Chapelle-Saint-André (France), est un peintre allemand, graphiste et surréaliste majeur.
Références
[modifier | modifier le code]- Christophe Dauphin, Lucien Coutaud et l'Éroticomagie ; voir biblio.
- Yvon Taillandier, « La galerie de peintres contemporains - L'univers théâtral d'un peintre surréaliste : Lucien Coutaud », Connaissance des arts, n°65, juillet 1957, pp. 67-68.
- L’ésotérisme est un enseignement qui permet à l’homme de s’initier à des domaines cachés, illustrés par des symboles.
- Jacques Lagarde, Lucien Coutaud et son temps, Université Paris 1, 1990.
- « Lucien Coutaud et les terreurs de la modernité », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°31, 15 septembre 1989, page 45.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, pp.208-209.
- Lydia Harambourg, « Lucien Coutaud, un rêve surréaliste », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°24, 15 juin 2007, p.316.
- Faculté de pharmacie de Paris, le patrimoine artistique
- Musée d'art de Pully, De Cuno Amiet à Zao Wou-Ki - Le fonds d'estampes Cailler, dossier de presse, 2013
- Lucien Coutaud, « interview à propos de son exposition à la galerie Lucie Weill, de son travail et de l'influence des surréalistes », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, 18 novembre 1967.
- Gérald Schurr, « Les expositions : le surréalisme de Lucien Coutaud », La Gazette de l’Hôtel Drouot, no 20, 17 mai 1974, page 20.
- « Accueil | Galerie Broomhead Junker », sur www.bj-fineart.com (consulté le )
- Institut des beaux-arts.
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°20 du 16/10/1963 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°30 du 24 décembre 1957 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Eugène Dabit, « Coutaud, Galerie Vignon », dans La Nouvelle Revue Française, .
- Gilbert Lely, Ma civilisation, Paris, Maeght, 1947.
- « Lucien Coutaud », Les Cahiers d'Art-Documents, n° 32, Pierre Cailler éditeur, Genève, 1952.
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- Christophe Dauphin :
- Lucien Coutaud et l'Éroticomagie, Supérieur Inconnu, 2009.
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- Lucien Coutaud, Catalogue raisonné - Tome 1, éditions ALC, Paris. Septembre 2020. (ISBN 978-2-9563184-2-2)
- Lucien Coutaud, Catalogue raisonné - Tome 2, éditions ALC, Paris. Septembre 2020. (ISBN 978-2-9563184-5-3)
- Lucien Coutaud - Le maître du surréel, Une collection particulière, éditions ALC, Paris. Mai 2023 (ISBN 978-2-9563184-9-1)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site de l'association Lucien Coutaud
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