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Lucens

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Lucens
Lucens
Blason de Lucens
Armoiries
Lucens
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Broye-Vully
Localité(s) Brenles, Chesalles-sur-Moudon, Cremin, Forel, Lucens, Oulens, Sarzens
Communes limitrophes Bussy-sur-Moudon, Chavannes-sur-Moudon, Curtilles, Lovatens, Montanaire, Moudon, Valbroye, Villars-le-Comte (VD)
Billens-Hennens, Prévondavaux, Siviriez, Surpierre, Ursy (FR)
Syndic
Mandat
Patrick Gavillet (PLR)
2021-2026
NPA 1522
No OFS 5675
Démographie
Gentilé Lucensois
Population
permanente
4 414 hab. (31 décembre 2022)
Densité 249 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 42′ 29″ nord, 6° 50′ 20″ est
Altitude 496 m
Superficie 17,7 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Lucens
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Lucens
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Lucens
Liens
Site web www.lucens.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Lucens est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de la Broye-Vully.

Géographie

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Photo aérienne (1949).

La commune de Lucens se situe au nord-est du canton de Vaud. Le territoire communal est séparé en deux parties par la commune de Curtilles. La première est située autour du chef-lieu homonyme à 14 km au sud-ouest de Payerne et la seconde plus au sud, regroupant les anciennes communes de Brenles, Chesalles-sur-Moudon et Sarzens. Elle est principalement arrosée par la Broye.

La commune de Lucens s'étend sur 17,7 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 11,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 59,1 %, les surfaces boisées 27,9 % et les surfaces improductives 1,1 %[3].

Voies de communication et transports

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La commune est traversée par la route principale 1 la reliant à Lausanne au sud et Berne au nord.

Le toponyme Lucens semble dériver d'un nom d'origine burgonde[4]. Il serait un dérivé du primitif Lausingos, « chez les Lausingi », lui-même dérivant d'un patronyme Lauso associé au radical laus, voulant dire « libre »[4].

Le village de Lucens est cité pour la première fois en 964-65 (in villa Losingus)[5]. Son nom est formé à l'origine d'un nom de personne germanique *Lobizo et du suffixe germanique -ingōs signifiant "chez les gens de, chez ceux du clan de". Ce type de formation est adopté dans l'espace galloroman à partir du VIe siècle[6].

Le film C'était hier évoque l'histoire ouvrière du village, prenant prétexte du passage du tour de Suisse à Lucens en 1937.

Accident de la centrale nucléaire expérimentale en 1969 ne faisant aucun blessé.

Lors des référendums du , les communes de Lucens et Oulens-sur-Lucens valident une fusion pour former une nouvelle commune en [7].

Le , les communes de Brenles, Chesalles-sur-Moudon, Cremin, Forel-sur-Lucens, Lucens et Sarzens décident de fusionner. Le tableau suivant présente les résultats du vote dans chaque commune[8] :

Commune oui non taux d'approbation
Brenles 59 19 75,6 %
Chesalles-sur-Moudon 51 22 69,9 %
Cremin 21 10 67,7 %
Forel-sur-Lucens 58 43 57,4 %
Lucens 560 134 80,7 %
Sarzens 34 14 70,8 %
Total 783 199 79,7 %

La nouvelle commune, qui prend le nom de Lucens, est officiellement créée le .

Politique et administration

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Liste des syndics successifs
Période Identité Étiquette Qualité
en cours Patrick Gavillet    

Population et société

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Les habitants de la commune se nomment les Lucensois (variation : Lucennois)[9],[10].

Démographie

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Évolution de la population

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Lucens compte 4 414 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 249 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 26,9 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Lucens entre 1850 et 2020[11],[1]

Pyramide des âges

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En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 37,9 %, au-dessus de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 19,7 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[12].

La même année, la commune compte 2 105 hommes pour 2 193 femmes, soit un taux de 47,7 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,2 %)[12].

Pyramide des âges de Lucens en 2020 (%)[12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou 
1,3 
5,4 
75 à 89 ans
6,8 
12,8 
60 à 74 ans
12,7 
23,1 
45 à 59 ans
20,7 
20,0 
30 à 44 ans
20,9 
18,9 
15 à 29 ans
18,3 
19,4 
- de 14 ans
19,2 
Pyramide des âges dans le canton de Vaud en 2020 (%)[12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou 
1,4 
6,1 
75 à 89 ans
8,2 
13,3 
60 à 74 ans
14,3 
21,5 
45 à 59 ans
21,2 
22,0 
30 à 44 ans
21,4 
19,6 
15 à 29 ans
18,0 
16,9 
- de 14 ans
15,5 

La commune compte une usine de production de laine de verre isolante Isover, qui est la branche isolation du groupe Saint-Gobain. Il y a également à Lucens une usine du groupe Cremo qui ferma ses portes en 2023 et une usine de préparation d'aliments pour animaux de rente.

La commune compte également l'ancienne centrale nucléaire de Lucens. La construction du réacteur débute en 1962. C'était un réacteur à eau lourde refroidi par du dioxyde de carbone et installé dans une caverne de 25 mètres de haut et 20 mètres de diamètre. Il fournissait 30 MW de puissance thermique qui généraient 6 MW d'électricité. Ce projet de filière nucléaire suisse était porté par la Société nationale pour l'encouragement de la technique atomique industrielle (SNA) fondée en 1961.

Il était prévu de faire fonctionner le réacteur jusqu'à la fin de l'année 1969, mais le , lors d'un démarrage, un problème de refroidissement entraîna une fusion partielle du cœur et une contamination radioactive massive de la caverne. Un rapport de 1979 conclut que la cause de l'accident est la corrosion due à l'humidité régnant dans la caverne.

L'accident est classé au niveau 4 sur les 7 que compte l'échelle Ines, et, en 2009, il était considéré comme l'un des dix les plus sérieux dans le domaine du nucléaire civil dans le monde. Ni le personnel, ni la population ne subirent d'irradiation car les mesures de radioactivité effectuées dans le voisinage ne prouvèrent pas de dépassement des niveaux naturels ; les analyses faites à l'hôpital de l'Île à Berne sur le personnel ne montrèrent aucune mise en danger, mais la caverne fut sévèrement contaminée.

La caverne est décontaminée et le réacteur démantelé au cours des années suivantes. En 1992, elle est partiellement comblée par du béton et les derniers déchets sont acheminés au centre d'entreposage temporaire de déchets nucléaires à faible radioactivité de Würenlingen en septembre 2003.

À partir d', les locaux servent de réserve et de dépôt à divers musées et institutions culturelles du canton de Vaud.

Culture et patrimoine

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Le château de Lucens

Le château de Lucens sert de résidence aux évêques de Lausanne dès la fin du XIIIe siècle. L'évêque Guillaume de Menthonay y est assassiné en 1406, et son barbier, accusé du meurtre, supplicié dans la cour du château avec des tenailles ardentes.

Les campagnes menées par le duc de Bourgogne en 1475 et 1476 endommagent le château.

Durant la période bernoise qui commence en 1536 et se termine en 1798, le château sert pour les baillis qui sont également installés à Moudon. Il est vendu en 1801 à des privés.

L'ancienne chapelle Saint-Agnès est citée pour la première fois en 1365. Large nef à travée couverte d'une voûte d'ogives reposant sur des culots sculptés, chœur voûté de même et ajouré d'une baie à remplages. Vestiges de décors peints sur les murs et les voûtes, du milieu du XVe siècle (Pierre Maggenberg?) et 1588 (Andreas Stoss?)[13].

École (1842) par les architectes lausannois Henri Perregaux et Achille de La Harpe[14].

Cure (1837) par l'architecte Henri Perregaux[15].

Musée Sherlock Holmes

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Sherlock Holmes.

Le fils de Sir Arthur Conan Doyle s'installe au château de Lucens en 1965 et y crée le musée Sherlock Holmes consacré à l'œuvre de son père. En 2001, ce musée est réaménagé dans la « Maison Rouge » de Lucens. Outre des livres et des objets relatifs à Sherlock Holmes, le célèbre détective créé par Conan Doyle, sont également exposés des meubles et affaires personnelles du grand écrivain britannique. Le salon de Sherlock Holmes et du Dr Watson est une reproduction exacte qui a été construite à la suite du Festival of Britain de 1951, d'après les descriptions minutieuses contenues dans les récits. L'ambiance de ce salon, qui contient des centaines d'objets authentiques, certains étranges et insolites, est rendue fidèlement. On y reconnaît également des objets, ayant appartenu à Conan Doyle, qui l'ont inspiré pour écrire les histoires de Sherlock Holmes.

Héraldique

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Blason Blasonnement :
Tranché d’argent et de gueules au soleil d’or brochant[16].

Liens externes

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Références

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  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  4. a et b Henry Suter, « Loisin, Loisinges, Lucens, Lucinge, Lucinges », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  5. « Lucens » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  6. N. Pépin : « Lucens », in A. Kristol (dir.) Dictionnaire toponymique des communes suisses, Neuchâtel, Frauenfeld, Lausanne, 2005.
  7. « Page non trouvée - État de Vaud », sur vd.ch (consulté le ).
  8. Christian Aebi, « Naissance sans douleur ni forceps pour « le grand Lucens » », 24 heures, nos 279-49,‎ , p. 20-21
  9. « Lucens : Alphabet des communes vaudoises », sur www.faovd.ch (consulté le )
  10. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 55
  11. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  12. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  13. Guide artistique de la Suisse, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 388.
  14. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , 783 p. (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 337 et suiv..
  15. Monique Fontannaz, Les cures vaudoises. Histoire architecturale, 1536-1845, Bibliothèque historique vaudoise, coll. « BHV 84 », , p. 245-256.
  16. « Arrêté 175.12.1 sur les armoiries communales (AAC) » Accès libre, sur www.lexfind.ch, Conseil d'État du Canton du Vaud, (consulté le ).