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Loup (nom vernaculaire)

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Loup
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Loup » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Un loup, illustration de 1895 pour un livre de Kipling.

Taxons concernés

« Loups » dans la famille des Canidae :

Le loup [lu] est un terme appartenant au vocabulaire courant du français mais ne correspondant pas à un niveau précis de la classification scientifique des espèces. C'est en effet un mot ambigu qui désigne plusieurs espèces et de nombreuses sous-espèces de mammifères de la famille des Canidés, famille regroupant aussi les chacals, renardsetc. En général, loup fait référence au loup gris commun (Canis lupus lupus), ce dernier étant le plus connu et le plus largement répandu dans le monde. Mais les loups ne se limitent pas à cette espèce, qui a donné également avec le temps le chien et le dingo. Hormis ce loup gris, il existe en effet parmi les Canidés d'autres espèces de loups, dont la plupart sont menacées d'extinction et/ou protégées au XXIe siècle.

En Europe, le loup gris commun est la seule sous-espèce présente un peu partout sur ce continent, sauf en Russie, où vivent aussi deux autres sous-espèces, le loup de Russie (Canis lupus communis) et le loup de Sibérie (Canis lupus albus).

En Amérique du Nord existent d'autres sous-espèces du loup gris, comme le loup du Canada (Canis lupus occidentalis) et le loup arctique (Canis lupus arctos), mais aussi du loup de l'Est (Canis lycaon) ou encore du loup rouge (Canis rufus).

À la lumière des recherches génétiques du XXIe siècle, certains auteurs considèrent en effet ces derniers comme suffisamment différents du loup gris, de même que le loup des Indes (Canis indica) ou encore un loup de l'Himalaya (Canis himalayensis), pour les traiter comme des espèces distinctes dans le genre Canis. Les autres sous-espèces du loup gris étant éparpillées en Eurasie et même, autrefois, jusqu'au nord de l'Afrique où survit encore le loup d'Éthiopie (Canis simensis). Enfin, les francophones donnent le nom de loup à quelques autres canidés qui, bien qu'assez proches des renards, présentent des ressemblances avec ceux du genre Canis.

Étant parmi les plus gros carnivores en Europe, les loups y ont été pratiquement exterminés, mais ils ont conservé dans l'imaginaire des populations une place très particulière. Connus pour vivre et chasser en meute, ils ont en effet la réputation très discutable de s'attaquer aux troupeaux ou même à des humains, amplifiant ainsi les peurs collectives et les polémiques à propos de leur retour dans les territoires où ils avaient disparu.

Étymologie et vocabulaire

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Le terme loup remonte au latin lupus via l'ancien français leu au nord et lou au sud-est[1]. On retrouve la forme ancienne dans l'expression à la queue leu-leu, qui désigne à l'origine le mode de déplacement d'une meute de loups en chasse.

La femelle du loup est la louve, son petit le louveteau. Une jeune louve de moins de 6 mois s'appelle une loupiote[2]. De six mois à un an, le louveteau peut aussi être appelé louvard pour le mâle, et louvarde pour la femelle mais ce terme n'est pas très utilisé[réf. souhaitée].

Le loup peut émettre de multiples vocalises : glapir, gémir, geindre, geindre plaintivement, lancer une plainte, gronder plaintivement, gronder, grogner, japper, aboyer, hurler[3].

Biologie, comportement et écologie

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Les caractéristiques générales des loups sont celles des canidés, ce sont donc des mammifères carnassiers avec des différences pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations, notamment sur leur constitution physique ou sur leur mode de vie respectif.

Le loup avait disparu dans beaucoup de pays à la suite des campagnes de contrôle des maladies et de prévention des attaques sur le bétail par les animaux sauvages, ainsi qu'en raison de l'expansion agricole et urbaine (Peterson, 1966; Boitani, 2003; Jolicoeur et Hénault, 2003; Laborde, 2008; Musiani et Paquet, 2004). Selon Wabakken et al. (2001), le loup n’existait presque plus en Scandinavie dans les années 1960. Au Québec, la tête du loup fut mise à prix parce qu'il était un prédateur important du cerf de Virginie (Rateaud et al., 2001). À la suite de l’adoption de mesures de protection plus rigoureuses ou de campagnes de réintroduction, les loups regagnent du terrain dans les Alpes françaises et suisses (Benhammou, 2004), ainsi que dans plusieurs milieux naturels en Amérique du Nord (Hénault et Jolicoeur, 2003). La protection intégrale du loup dans les parcs nationaux québécois (sauf pour la récolte par les peuples autochtones au nord) a favorisé une augmentation des populations. Aujourd’hui, le loup est présent sur ~ 87 % du territoire québécois au sud du 52e parallèle (Jolicoeur et Hénault, 2002). L’occupation du territoire par le loup semble stable depuis une trentaine d'années (Jolicoeur et Hénault, 2002).

Le loup, l’un des carnivores les plus étudiés à l’échelle mondiale (Schmidt et al., 2007; Zimmermann, 2014), colonise des milieux naturels variés (Messier, 1985; Mech et Boitani, 2003; Kaartinen et al., 2005). Le loup est considéré généraliste au regard de l’occupation de son habitat, lui conférant ainsi la capacité de survivre dans des endroits marginaux (Mech, 1970; Mladenoff et al., 1995). On le retrouve dans la toundra arctique tout autant que dans les plaines, dans les forêts feuillues, mixtes et résineuses (Banfield, 1975). Le meilleur habitat pour le loup est celui dans lequel les proies sont abondantes et diversifiées (Mech, 1970; Massolo et Meriggi, 1998; Boitoni, 2003; Houle et al., 2010). Par exemple, une grande concentration de loups a été observée dans des milieux où la biomasse des ongulés était de 100 à 150 kg/km2 (Zlatanova et Popova, 2013).

L’utilisation du milieu naturel est la manière dont une espèce exploite les différentes composantes de son habitat (Hall et al., 1997). Le concept est différent de la sélection d’habitats, qui réfère au choix des différents types de ressources en fonction de leur disponibilité (Garshelis, 2000). L’utilisation de l’habitat par le loup varie dans l’année, au gré de la répartition saisonnière des proies et des activités de reproduction (Boitani, 2003). Au printemps, les loups fréquentent les tanières et les lieux de rassemblement pour la chasse (Peterson, 1977; Prescott et Richard, 2013). Le loup se déplace le long des lacs et rivières en hiver et utilise les chemins forestiers en été dans le but de marquer son territoire, mais aussi pour la chasse (Whittington et al., 2011). Certains auteurs soutiennent que le loup oriente rarement sa sélection d’habitats vers des compositions forestières spécifiques (Mech et Boitani, 2003). Dans la forêt boréale québécoise, les loups sélectionnent les sites favorables à l’orignal, au cerf de Virginie et au castor (Castor canadensis), leurs principales proies, tant en hiver qu'en été (Tremblay et al., 2001; Lesmerises et al., 2012a). Dans les habitats dominés par l’orignal, les loups fréquentent les jeunes peuplements en régénération et les peuplements mixtes matures (Houle et al., 2010). La densité de loups varie sensiblement d’une région à l’autre et est positivement associée avec la disponibilité alimentaire et négativement associée aux conflits entre loups et humains (Boitani, 2003). Le loup peut toutefois développer une relative accoutumance aux activités humaines (Blanco et al., 2005). Les loups peuvent par exemple utiliser les secteurs à forte densité de structures anthropiques durant les périodes de faible achalandage (p. ex. hiver) (Houle et al., 2010). En Amérique du Nord, la densité de loups rapportée se situe généralement entre 0,3 et 4,3 loups/100 km2 alors qu’en Europe, la densité est habituellement de 1 à 3 loups/100 km2 (Boitani, 2003).

Caractéristiques communes

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Ces espèces ont toutes en commun d'être plus grandes que les renards, ou même que les chacals, et de n'être pas domestiquées contrairement aux chiens. Ce sont des carnivores qui vivent généralement en meute.

Loup et classification scientifique

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Le terme de « loup » ne peut pas être pris comme strict synonyme de Canis lupus puisque le chien, le dingo et le chien chanteur sont souvent considérés comme faisant aussi partie de l'espèce Canis lupus. On distingue ainsi, dans le genre Canis, un grand nombre de sous-espèces parmi les Canis lupus, mais aussi des espèces distinctes, comme le loup d'Abyssinie (Canis simensis)[4] et peut-être de nouvelles espèces, qui ont dans leur nom français le terme « loup »[5].

En effet, la plupart des populations qualifiées de loups en français sont considérées traditionnellement comme des sous-espèces du loup gris Canis lupus, cependant les connaissances des spécialistes progressant, le statut taxinomique de certaines populations de loups, comme le loup rouge[4], le loup des Indes, le loup de l'Est ou encore un loup de l'Himalaya (Canis himalayensis) reste incertain, mais tend à les différencier des Canis lupus, à la lumière des recherches sur l'ADN mitochondrial au début du XXIe siècle[6].

Plusieurs espèces qui peuvent être occasionnellement assimilées à des loups ne sont même pas incluses dans le genre Canis, mais font aussi partie de la famille des Canidae. C'est par exemple le cas du loup de Magellan (Lycalopex culpaeus) ou, du désormais éteint loup des Falkland (en latin : Dusicyon australis)[4], et aussi du loup à crinière (Chrysocyon brachyurus), même si ces trois dernières espèces sont anatomiquement plus proches des renards.

Noms français des loups et noms scientifiques correspondants

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Liste alphabétique de noms vulgaires ou de noms vernaculaires de canidés dont l'appellation « loup » attestée[7] en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les plus communes pour les francophones.

Le loup et l'homme

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Gravure représentant un loup attaquant une paysanne attaquée par la bête du Gévaudan et défendue par des soldats armés de fusils
La bête du Gévaudan dans l'imagerie populaire.

Utilisé comme symbole de la nature cruelle et sauvage, le loup est souvent présenté comme l'antinomie du chien, qui, lui, est considéré comme utile et fidèle. L'aboutissement de ces peurs étant l'image anthropomorphique du loup-garou. En fait, le loup évoqué dans la culture occidentale, depuis le Moyen Âge au moins, est surtout le loup gris mais il n'a que peu de rapports avec l'animal réel observé à l'époque contemporaine. Autant les loups sont des animaux sociaux assez craintifs, autant le loup mythique est un animal aussi solitaire qu'agressif. Son hurlement est aussi très souvent utilisé pour évoquer la peur[16]. Certains faits historiques sanguinaires sont restés célèbres, comme la terrible bête du Gévaudan dont il est vraisemblable qu'il s'agissait d'un loup. Les loups sont souvent présents aussi dans les œuvres comme personnages de fiction et dans les contes populaires.

Certaines parties du corps des loups entraient même autrefois dans la composition de remèdes à base de loup.

Les loups étaient traditionnellement empoisonnés à l'aide de plantes telles que l'aconit tue-loup, le colchique, le lichen du mélèze, la ciguë aquatique et le daphné bois-gentil[17].

Bibliographie

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  • Jean-Marc Landry, Le Loup. Biologie, mœurs, mythologie, cohabitation, protection, Delachaux & Niestlé, 2001

Notes et références

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  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « Loup » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. Loupiote dans Meyer C., ed. sc., 2013, Dictionnaire des Sciences Animales. Montpellier, France, Cirad. Consulté le 01/07/2013.
  3. ref Schassburger 1993
  4. a b et c [Loups http://dico-sciences-animales.cirad.fr/liste-mots.php?fiche=16288&def=loups], dans Meyer C., ed. sc., 2013, Dictionnaire des Sciences Animales. Montpellier, France, Cirad. Consulté le 01/07/2013.
  5. Une famille ancienne et diversifiée sur le site de l'état consacré au loup Le loup en France, consulté le 6 juin 2013
  6. R. K. Aggarwal, T. Kivisild, J. Ramadevi, L. Singh: Mitochondrial DNA coding region sequences support the phylogenetic distinction of two Indian wolf species. Journal of Zoological Systematics and Evolutionary Research, Volume 45 Issue 2 Page 163-172, May 2007 DOI 10.1111/j.1439-0469.2006.00400.x
  7. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  8. Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
  9. a b c d e f g h i j k et l Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  10. a b c d e f g h et i Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  11. Voir définition donnée par le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
  12. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at au av aw ax ay az ba bb bc bd be bf bg bh bi bj bk bl bm bn bo bp bq br bs bt bu et bv (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 page Rechercher dans le document numérisé
  13. a et b Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne.
  14. a et b (en) Nom en français d’après Animal Word List, Liste d’animaux du monde (français, latin, anglais, suédois).
  15. COSEPAC, « COSEWIC Base de données : Loup de l'Est », (consulté le )
  16. FLEG, « "La peur du loup" », sur INUMAGINFO.com,
  17. Marie-Claude PAUME, Sauvages et toxiques : Plantes des bois, des prés et des jardins, Aix-en-Provence, France, Édisud, coll. « Je choisis le naturel ! », , 256 p. (ISBN 978-2-7449-0810-1), p. 6, 78

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Articles connexes

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Voir aussi les articles de la Catégorie:Loup dans la culture

Liens externes

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