Louise Cruppi
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Louise Cruppi, Louise Dartigues |
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Alice Cruppi (d) |
Louise Cruppi, née Amélie Mathilde Louise Crémieux le au Havre et morte le en son domicile dans le 7e arrondissement de Paris[1], est une écrivaine, musicienne et féministe française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Louise Crémieux est élevée à partir de l’âge de 10 ans par ses grands-parents. Son grand-père, Adolphe Crémieux (1796–1880), était un politicien influent pendant la Seconde République. Il est surtout connu pour ses efforts de protéger les droits humains des Juifs français. Louise Crémieux a reçu une excellente éducation musicale (de son éducation scolaire, elle dira qu’elle n’apprit que des nullités). Elle a suivi des cours de piano avec Gabriel Fauré et des cours de chant avec Pauline Viardot. Le , à 20 ans, elle a épousé Jean Cruppi (1855–1933). Membre du parlement sans interruption de 1898 à 1919, Jean Cruppi a occupé plusieurs différents postes ministériels dans les gouvernements de la Troisième République. Le couple a eu 4 enfants et Louise Cruppi a continué ses activités musicales, tenant un salon musical important chez elle au 80, rue de l’Université à Paris.
Elle a encouragé Maurice Ravel à ses débuts qui lui dédie tout d'abord la mélodie Noël des jouets (1905). Elle a ensuite joué un rôle déterminant pour convaincre Albert Carré, directeur de l’Opéra-Comique, de représenter en 1911 L’Heure espagnole (1907) dont elle est la dédicataire[2].
Sa fille, Amélie Cruppi, a épousé le sculpteur Paul Landowski en 1913. Landowski évoque sa belle-mère avec beaucoup d’affection dans son journal[3].
Carrière littéraire et engagement féministe
[modifier | modifier le code]Le premier roman de Cruppi est paru en 1905. Avant l’heure (Ollendorff) s’inspire des débuts du compositeur Georges Bizet. En 1908 sa pièce, Répudiée, est jouée au Théâtre Antoine. Elle a publié un essai à propos des femmes de lettres suédoises en 1912, intitulé Les Femmes écrivains aujourd’hui. Son second roman, La Famille Sanarens, est publié par Grasset en 1921. Cruppi était membre du jury du prix Femina de 1918 jusqu’à sa mort en 1925[4]. En plus de son activité littéraire et musicale, Cruppi était très impliquée dans de nombreuses causes sociales. Elle a fondé des bibliothèques de prêt dans des quartiers défavorisés de Paris, et elle faisait partie du bureau du Conseil national des femmes françaises. Louise Cruppi a entretenu une correspondance importante (plus de 1 000 lettres) avec Romain Rolland entre 1905 et sa mort en 1925[5]. Une publication numérique de cette correspondance est en cours de réalisation (voir https://beta.cwrc.ca/project/louise-cruppi-et-romain-rolland-correspondance-1905-1925).
Bibliographie (ordre chronologique)
[modifier | modifier le code]- Philippe Rodriguez, « Mme Jean Cruppi. Un prénom, un visage, une vie », Cahiers Maurice Ravel, no 13, , p. 126-148
- Philippe Rodriguez, « L’Heure espagnole : chronologie critique des sources autour des “auditions privées” entre 1907 et 1911 », Cahiers Maurice Ravel, no 15, , p. 9-25
- Maurice Ravel, L'intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens : édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, , 1769 p. (ISBN 978-2-36890-577-7 et 2-36890-577-4, BNF 45607052) Contient des correspondances montrant le rôle de Louise Cruppi pour faire représenter L’Heure espagnole de Maurice Ravel à l’Opéra-Comique
- Margot Irvine, « ‘‘Rien ne sera plus beau que ces lettres’’ : la correspondance de Romain Rolland et de Louise Cruppi », Études françaises, vol. 55, no 1, , p. 33-49 (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris 7e, acte de décès no 167, année 1925 (vue 17/31)
- Yolande Cohen, « Le Conseil national des femmes françaises (1901-1939). Ses fondatrices et animatrices juives », Archives Juives no 44, 2011, p. 83–105.
- « Journal de Paul Landowski. | Un Artiste Humaniste », sur journal.paul-landowski.com (consulté le )
- Election de nouveaux membres du jury annoncé dans l'Éclair, rubrique Lettres, sciences et arts, le 9 décembre 1917.
- Philippe Rodriguez, « Romain Rolland et Louise Cruppi, une correspondance inspirée », Cahier de Breves, 2010, p. 29-31 |url=https://www.association-romainrolland.org/image_articles26/Rodriguez26.pdf
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Notice Louise Cruppi dans la base de données Dezède