Louise Bodin
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Louise Berthaut |
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Louise Bodin |
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Parti communiste français (jusqu'à ) |
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Louise Bodin, née Louise Berthaut à Paris en 1877 et morte à Rennes en 1929, est une journaliste féministe, pacifiste, suffragiste, socialiste française. Elle est membre du comité directeur du Parti communiste français de 1921 à 1922.
Biographie
[modifier | modifier le code]Née en 1877[1], Louise Bodin est élevé par son père, sympathisant de la Commune de Paris. Elle prépare le concours d'entrée à l'école normale de Sèvres. Elle échoue et s'inscrit à La Sorbonne en lettres. Elle se marie, à Paris, en 1897 avec Eugène Bodin, dermatologue et professeur de l’École de médecine de Rennes. Le couple s'installe dans cette ville[2].
Louise Bodin élève ses trois enfants. En 1912, elle écrit pour les Nouvelles rennaises. Elle publie des critiques littéraires, des actualités sur les suffragettes. Elle promeut l'éducation des filles et la création de lycée de filles[2].
Elle préside l'Union française pour le suffrage des femmes d'Ille-et-Vilaine[2].
En 1914, elle publie son premier roman Les Petites Provinciales. Pendant la Première Guerre mondiale, elle rejoint Marcelle Capy, Marthe Bigot et Jeanne Halbwachs au Comité international des femmes pour la paix permanente[2].
Elle refonde le journal La Voix des femmes avec l'aide de Colette Reynaud, en octobre 1917[2].
À l'instar de la journaliste Marguerite Durand, elle soutient Hélène Brion, institutrice pacifiste et féministe, lors de son procès en mars 1918. Hélène Brion est alors jugée pour propos défaitistes. Pour Louise Bodin, le féminisme est pacifiste.
En 1919 elle lance une campagne pour placer les enfants abandonnés dans Le Populaire. En 1920, elle proteste dans l'Humanité sur le vote de la loi contre l'avortement et la contraception. Elle reprend ce texte dans son ouvrage Au pays des repopulateurs, publié en 1922[2].
En 1920 le 17e congrès national de la SFIO l'élit à la commission administrative de L'Humanité. Dès lors, elle va jouer un rôle essentiel pour l'implantation du Parti communiste en Ille-et-Vilaine. Elle devient secrétaire de la Fédération départementale du PC en 1921 et entre au comité directeur du PC où elle soutient la Gauche. En 1921, elle quitte La Voix des femmes.
Alors qu’elle s’intéresse au sort des mutins de la Mer Noire emprisonnés, elle rencontre le jeune Charles Tillon dont elle influencera l’engagement politique[3].
En 1922, dans la Voix communiste, organe de la Fédération d'Ille-et-Vilaine, dont elle assure la rédaction, elle commente les décisions du congrès national du PC à Paris, auquel elle a participé comme déléguée de sa Fédération. Puis en 1923 elle fait paraître Le Drame politique du congrès de Paris et organise le remplacement de La Voix communiste par La Bretagne communiste. En mai, malade, elle doit abandonner son activité pour plusieurs mois. Et au congrès fédéral de Dol de 1924, elle abandonne son poste de secrétaire fédéral. En août, toutefois, elle reprend la direction de La Bretagne communiste.
Elle garde la rédaction du Prolétaire de l'Ouest, qui remplace La Bretagne communiste. La direction du PC la présente en 1926 comme étant attachée au Parti et à l'Internationale communiste.
Elle rallie l'opposition à la direction du PC soviétique et rompt ses liens avec le PC français en 1927 en affirmant sa fidélité à Trotsky[4].
Elle meurt à Rennes en 1929[1].
Son engagement journalistique est évoqué dans le documentaire de Fabien Beziat et Hugues Nancy Elles aussi étaient en guerre. 1914-1918[5].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Les Petites Provinciales, 1914.
- Le no 2 de la série Les Cahiers bretons, intitulé En Bretagne. Des livres. Des voyages. Des impressions. Des opinions., 1918
- Au pays des Repopulateurs, 1922
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Yannick Ripa, « Louise Bodin, tout feu tout femme », Libération, (lire en ligne)
- Christine Bard et Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle (ISBN 978-2-13-078720-4 et 2-13-078720-7, OCLC 972902161, lire en ligne)
- Anne Crignon, Une belle grève de femmes: les Penn Sardin, Douarnenez, 1924, Libertalia, (ISBN 978-2-37729-290-5)
- Colette Cosnier Louise Bodin : l'itinéraire d'une pacifique dans 1914-1918 : combats de femmes sous la Direction d'Évelyne Morin-Rotureau, Éditions Autrement, 2004 p. 97
- « Elles aussi étaient en guerre », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Colette Cosnier, Louise Bodin, La Bolchevique aux bijoux, Horay, 1988 (ISBN 978-2-7058-0193-9)
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Éditions de l'Atelier, 1997 : BODIN Louise
Liens externes
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- Claude Geslin, « BODIN Louise », sur Maitron (consulté le ).
- « Louise Bodin, une femme de lettre(s) ! », sur Archives Rennes (consulté le ).
