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Louis Gros (homme politique, 1873-1963)

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Louis Gros
Illustration.
Louis Gros en 1932.
Fonctions
Membre de l’Assemblée consultative provisoire

(8 mois et 27 jours)
Élection 7 novembre 1944
Successeur Instance supprimée
Maire d'Avignon

(1 an)
Prédécesseur Edmond Pailheret (Vichy)
Successeur Georges Pons

(11 ans)
Prédécesseur Marius Jacquet
Successeur Jean Gauger

(moins d’un an)
Prédécesseur Ferdinand Bec
Successeur Louis Nouveau
Sénateur français

(8 ans, 9 mois et 18 jours)
Circonscription Vaucluse
Groupe politique SOC
Secrétaire du Sénat
[1]
(1 an, 5 mois et 28 jours)
Élection 12 janvier 1939
Réélection 11 janvier 1940
Président Jules Jeanneney
Député français

(11 ans, 7 mois et 30 jours)
Élection 11 mai 1924
Réélection 29 avril 1928
8 mai 1932
Circonscription Vaucluse
Législature XIIIe, XIVe et XVe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Successeur Pierre Vaillandet
Biographie
Nom de naissance Louis Simon Ange Gros
Date de naissance
Lieu de naissance Fontvieille
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Avignon
Nationalité Française
Parti politique SFIO

Louis Gros, né le à Fontvieille (Bouches-du-Rhône) et mort le à Avignon, est un fonctionnaire, homme politique et résistant français.

Louis Gros est d'abord officier mécanicien dans la marine marchande. Après la création du ministère du travail, en 1906, il entre dans son administration. Il est inspecteur du travail, puis, à partir de 1913, inspecteur divisionnaire, dans le département de Vaucluse. Dès 1914, il crée l'un des premiers offices départementaux de placement, dont il est directeur, ainsi que plusieurs coopératives de consommation, regroupées dans une Fédération dont il est le président.

Il met fin à sa carrière administrative en 1924, quittant toutes ses fonctions. Membre de la SFIO, et rapporteur général de son groupe d'études sociales, Louis Gros est élu député sur une liste de Cartel des gauches[2]. Il est secrétaire de la commission du Travail, vice-président du groupe parlementaire sur les mutilés du travail, et, en 1927, rapporteur de la loi sur les accidents du travail.

Élu maire d'Avignon en , il démissionne dès le mois de juillet, à la suite des revers enregistrés par la SFIO aux élections cantonales, tenues entre-temps, bien qu'il ne fût pas lui-même candidat.

Partition de la chanson Notre Cité créée par Léon Broche et Marius Foussan en l'honneur de Louis Gros.

Réélu député en 1928, il se présente, en octobre de cette année, aux élections cantonales et devient conseiller général. L'année suivante, il mène la liste SFIO aux élections municipales à Avignon, qui est intégralement élue. Il redevient maire, poste qu'il occupe jusqu'en 1940. Louis Gros met dès lors en place un socialisme municipal, avec, notamment, la création d'un Office d'habitations à bon marché, l'achat du préventorium de Porquerolles, l'aménagement de la Bourse du travail, la construction d'un groupe scolaire, d'installations contre les inondations (consolidation des remparts, création d'une station de pompage), d'une usine d'incinération des ordures ménagères. Il fait également restaurer l'hôtel de ville. Toujours en 1929, il fait du Réveil vauclusien « l'organe du socialisme et des intérêts du département de Vaucluse ».

Populaire chez les ruraux, moins en raison de ses idées socialistes (les paysans de la région sont aisés) que de ses compétences de gestionnaire, il est réélu député en 1932, et gagne même 3 000 voix par rapport aux élections précédentes. En 1935, il quitte la Chambre des députés, étant élu au Sénat, après deux tentatives infructueuses (en 1920 et 1927). Il devient secrétaire de cette assemblée[3].

Le , Louis Gros fait partie des 80 parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain. Le , le régime de Vichy le déchoit de son mandat, et dissout même la municipalité d'Avignon. Il part pour la Suisse, d'où il participe à la Résistance.

En 1944-1945, il siège à l'Assemblée consultative provisoire et préside le comité de Libération d'Avignon. Puis, âgé de 72 ans, il se retire de la vie politique. Retiré à la campagne, il réalise des fouilles archéologiques.

Vie privée

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Louis Gros était l'époux de Magdeleine Germain, née comme lui à Fontvieille (Bouches-du-Rhône), le et décédée à Avignon le (à 79 ans). Ils s'étaient mariés à Fontvieille le . Ils ont eu deux enfants, Henri et Léonie, nés tous deux à Chambéry (Savoie), où Louis Gros était inspecteur du travail, respectivement les et . Léonie est morte enfant, le , à l'âge de 9 ans (non révolus), à Fontvieille (dans la maison de son grand-père). Henri est mort le , à l'âge de 39 ans (non révolus). Louis Gros, son épouse et leurs deux enfants sont inhumés dans la même tombe, au cimetière de Fontvieille (tombe de la famille Paul Germain).

Décoration

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Notes et références

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  1. De facto, puisque durant la période de l'Occupation, le Parlement ne fut pas dissous, mais Sénat et Chambre des députés furent « ajournés jusqu'à nouvel ordre », seul le chef de l'État pouvant les réunir (voir « Acte constitutionnel no 3 du 11 juillet 1940 », sur le site mjp.univ-perp.fr, consulté le ). Le Parlement ne se réunit plus durant toute l'Occupation, entérinant dans les faits le caractère autoritaire du régime de Vichy.
  2. Fiche de Louis Gros à l'Assemblée nationale.
  3. fiche de Louis Gros au Sénat

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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