Les Invasions barbares
Réalisation | Denys Arcand |
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Scénario | Denys Arcand |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Astral Films Cinémaginaire Production Barbares Société Radio-Canada SODEC Téléfilm Canada Canal CNC Pyramide Productions |
Pays de production |
Canada France |
Genre | Comédie dramatique |
Durée | 112 min au Canada99 min à l'international |
Sortie | 2003 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Les Invasions barbares est un film franco-québécois, écrit et réalisé par Denys Arcand, sorti en 2003.
C'est le volet central du triptyque défini par son réalisateur : entre Le Déclin de l'empire américain (1986) et L'Âge des ténèbres (2007).
L'auteur y livre une vision acerbe du système de santé québécois, du milieu syndical et autres institutions québécoises[1].
Synopsis
[modifier | modifier le code]Montréal 2002. Début cinquantaine et divorcé, Rémy est à l’hôpital. Son ex-femme Louise rappelle d’urgence leur fils Sébastien, courtier à Londres. Sébastien hésite — son père et lui n’ont plus rien à se dire depuis longtemps — puis finit par accepter de venir avec sa fiancée française donner un coup de main à sa mère.
Dès son arrivée, Sébastien remue ciel et terre pour obtenir un diagnostic clair sur l’état de santé de son père et pour adoucir les épreuves qui l'attendent[2]. Il usera de son imagination, jouera de ses relations, bousculera le système de toutes les manières possibles et aura recours aux pots-de-vin, entre autres tactiques illégales, pour procurer à son père de meilleures conditions… et un peu de bonheur.
Entre-temps, parents, amis et ex-amantes affluent au chevet de Rémy pour lui offrir leur soutien ou régler leurs comptes… et réfléchir à leur propre existence. Au nombre des visiteurs, on retrouve plusieurs membres de la joyeuse bande qui a marqué le passé de Rémy. Que sont-ils devenus ? Divorcée de Rémy depuis une quinzaine d’années, Louise est-elle parvenue à l’oublier et à refaire sa vie ? Pierre, dont le peu d’amour-propre lui interdisait de se reproduire, s’est-il enfin rangé ? Jusqu’où les pulsions charnelles de Diane l’ont-elle menée ? Contre qui se love désormais Dominique, qui n’avait aucun scrupule à réchauffer son lit avec les maris de ses amies ? Et Claude, homosexuel, est-il toujours soumis à son irrépressible instinct de chasseur ?
Quel que soit le chemin qu’ils ont suivi, ces intellectuels n’ont pas perdu leur goût pour la conversation habile et délicieusement irrévérencieuse.
Quant à Rémy, l’heure du bilan a sonné. Au cours des discussions — notamment avec sa nouvelle amie droguée avec qui il entretient une relation de symbiose et avec une religieuse attachante et pleine d’esprit —, Rémy porte un regard sincère sur ses excès et ses lacunes. Mais cette introspection sera-t-elle suffisante pour provoquer la réconciliation de Rémy avec son fils, qui représente tout ce qu’il méprisait chez son propre père[3],[4] ?
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original : Les Invasions barbares
- Titre anglais : The Barbarian Invasions
- Réalisation : Denys Arcand ; assistants : Jacques W. Benoît (1er), Guy Bouchard (2e) et Simon Dugas (3e)
- Scénario : Denys Arcand
- Distribution des rôles : Lucie Robitaille
- Direction artistique : Caroline Alder
- Décors : François Séguin
- Costumes : Denis Sperdouklis
- Photographie : Guy Dufaux
- Son : Patrick Rousseau
- Montage : Isabelle Dedieu
- Musique : Pierre Aviat
- Chanson, générique de fin : L'Amitié de Françoise Hardy
- Budget : 5 000 000 $ CA
- Production : Daniel Louis, Denise Robert et Fabienne Vonier
- Sociétés de production : Astral Films (Canada), Cinémaginaire (Canada), The Harold Greenberg Fund (Canada), Production Barbares (Canada), Société Radio-Canada, SODEC (Canada), Téléfilm Canada, Canal (France), CNC (France), Pyramide Productions (France),
- Sociétés de distribution : Miramax Films (États-Unis), Vivafilm (Canada), Pyramide Distribution (France)
- Pays d'origine : Canada, France
- Langues de tournage : anglais, français
- Tournage extérieur :
- Canada : Nouvelle-Écosse et Québec (Montréal, Memphrémagog)
- États-Unis : Baltimore (Maryland)
- Royaume-Uni : Londres
- Format : super 35 mm — couleur par Technicolor — 2.35:1 (Scope) — stéréo Dolby SR
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 112 minutes au Canada, 99 minutes à l'international
- Dates de sortie :
- au Festival de Cannes, sortie en salles le 24 septembre
- (fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 106830 délivré le )
Distribution
[modifier | modifier le code]- Rémy Girard : Rémy
- Stéphane Rousseau : Sébastien
- Dorothée Berryman : Louise
- Louise Portal : Diane
- Dominique Michel : Dominique
- Yves Jacques : Claude
- Pierre Curzi : Pierre
- Marie-Josée Croze : Nathalie, la fille de Diane
- Marina Hands : Gaëlle
- Toni Cecchinato : Alessandro
- Mitsou Gélinas : Ghislaine
- Sophie Lorain : premier amour
- Johanne Marie Tremblay : Sœur Constance
- Denis Bouchard : Duhamel
- Micheline Lanctôt : l'infirmière Carole
- Markita Boies : l'infirmière Suzanne
- Isabelle Blais : Sylvaine
- Jean-Marc Parent : Ronald le syndicaliste
- Sylvie Drapeau : deuxième amour
- Yves Desgagnés : Olivier
- Denys Arcand : le syndiqué
- Daniel Brière : Alain Lussier
- Dominic Darceuil : Maxime
- Roy Dupuis : Gilles Levac
- Rose-Maïté Erkoreka : l'étudiante
- Macha Grenon : Arielle
- Sébastien Huberdeau : Vincent
- Gaston Lepage : le gardien de sécurité
- Gilles Pelletier : le prêtre
Autour du film
[modifier | modifier le code]- Le film met principalement en scène 17 ans plus tard presque tous les personnages qui figuraient dans Le Déclin de l'empire américain (1986), en y ajoutant quelques personnages issus de Jésus de Montréal (1989), à savoir Constance (actrice devenue religieuse), Raymond Leclerc (le prêtre) et l'agent de sécurité, que l'on retrouve d'ailleurs tous trois dans L'Âge des ténèbres (2007).
- Le personnage d'Alain apparait également dans ce second volet, mais de façon brève au début du film, dans un entretien télévisé. Désormais professeur, il y livre une analyse post 11 septembre 2001 dans laquelle intervient l'expression « invasions barbares » rappelant le titre du film. Le terme de "barbare" est utilisé toutefois dans deux contextes très différents par la suite : pour qualifier d'abord les anciens élèves de Rémi, puis au cours de la veillée de son fils ("Le voici, le grand barbare").
- Ce film vaut à Marie-Josée Croze le Prix d'interprétation féminine à Cannes, bien que son personnage soit un rôle plutôt secondaire[5] qui apparaît tardivement dans le film[6].
- Le film était pressenti pour recevoir un César, mais pour l'éviter, le conseil de l'Académie de César a changé les règles pour imposer que "le film césarisable soit made in France et produit majoritairement en France"[7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Festival de Cannes 2003 :
- Prix Jutra du meilleur film 2004 à Denys Arcand
- César du cinéma 2004 :
- Oscar du meilleur film en langue étrangère 2004 à Denys Arcand
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Invasions barbares, Les – Film de Denys Arcand », sur Films du Québec (consulté le )
- « Les Invasions barbares » (fiche film), sur Allociné.
- Les Invasions barbares sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française).
- LES INVASIONS BARBARES sur le site des collections en ligne de la Cinémathèque québécoise.
- Odile Tremblay, « Festival de Cannes - Doublé pour Les Invasions », sur ledevoir.com,
- Le scénario édité propose une liste des « personnages et interprètes par ordre d'apparition à l'écran » où Marie-Josée Croze n'est mentionné qu'en 28e position sur 38 personnages répertoriés. Le personnage apparaît en effet page 108 sur un total de 215 pages. Denys Arcand, Les Invasions barbares, éditions du Boréal, 2003 (ISBN 2-7646-0244-8)
- « Alain Terzian, le parrain déchu des Césars », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Denys Arcand, Les Invasions barbares (scénario), Éditions du Boréal, 2003 (ISBN 2-7646-0244-8)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des longs métrages canadiens proposés à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère
- Good Bye, Lenin!, film traitant également de la globalisation et des relations entre générations, mais en ex-Allemagne de l'Est. Les deux films ont été tournés séparément et indépendamment, mais ont beaucoup de points communs (en particulier les scènes de jeunes gens payés par les fils pour entretenir quelques illusions rassurantes chez leur parent affaibli).[réf. souhaitée]
- Comparaison des systèmes de santé du Canada et des États-Unis
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Des extraits vidéo des Invasions barbares sur le site de la série télévisée Cinéma Québécois
- Analyse du film aux journées de la francophonie, Gênes, 2004, plus complète que cet article.
- « Les Invasions barbares », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
- Film québécois sorti en 2003
- Film français sorti en 2003
- Comédie dramatique française
- Comédie dramatique québécoise
- Comédie érotique française
- Comédie érotique québécoise
- Film réalisé par Denys Arcand
- Film se déroulant à Montréal
- Film tourné en Technicolor
- Film tourné au Canada
- Film tourné à Montréal
- Film tourné à Baltimore
- Film tourné à Londres
- Film sur le cancer
- Film nommé aux Oscars
- Oscar du meilleur film international
- César du meilleur film
- Prix Lumières du meilleur film francophone
- Film avec un prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes
- Critics' Choice Movie Award du meilleur film en langue étrangère
- Film avec un César du meilleur scénario original ou adaptation
- Film avec un César de la meilleure réalisation
- Film récompensé au Festival international du film de Toronto
- Suite de film canadien
- Suite de film français