Le Reculet
Le Reculet | |
Vue du Reculet. | |
Géographie | |
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Altitude | 1 718 m[1] |
Massif | Jura |
Coordonnées | 46° 15′ 25″ nord, 5° 55′ 48″ est[1] |
Administration | |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Ascension | |
Voie la plus facile | GR Balcon du Léman depuis le Crêt de la Neige |
Géologie | |
Âge | Kimméridgien (roches) |
Roches | Calcaires |
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Le Reculet est le second plus haut sommet du Jura, dans l'Ain, en France. Il culmine à 1 718 mètres d'altitude[1]. Il est situé au sud-ouest du crêt de la Neige, au nord-ouest de Genève sur la commune de Thoiry, porte du parc naturel régional du Haut-Jura. Il est au cœur de la réserve naturelle nationale de la haute chaîne du Jura : son accès se fait donc sous respect de la réglementation de cette dernière.
Une croix a été érigée au sommet par les forgerons et les habitants de Thoiry.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom du Reculet viendrait du franco-provençal (ou arpitan) Recula, qui désigne un « lieu isolé au début d'une vallée ». Le nom a été francisé en Reculet (« lieu isolé, reculé », en langue d'oïl)[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Le Reculet est un sommet de l'anticlinal des monts Jura où sont situés la plupart des plus hauts sommets du massif. Il est situé à 2 km au sud-ouest du crêt de la Neige et à 5 km à l'est du crêt de Chalam et du crêt au Merle situés de l'autre côté de la vallée de la Valserine que Le Reculet domine de plus de 1 000 m. Son altitude de 1 718 m en fait le deuxième plus haut sommet du massif du Jura.
Depuis ce sommet, une vue s'offre sur le Pays de Gex, Genève, le lac Léman, la chaîne des Alpes, le mont Blanc, le Cervin, vue qui peut même porter jusqu'aux volcans d'Auvergne selon la visibilité.
Histoire
[modifier | modifier le code]Avant que l'altitude du crêt de la Neige ne soit revue à 1 720 m en 2003 au lieu de 1 717,6 m, Le Reculet a parfois été désigné comme le plus haut point du massif du Jura[3]. En 2024, des mesures précises donnent une altitude de 1 717,14 mètres pour le Reculet, presqu'un mètre plus bas que la borne géodésique au crêt de la Neige (1 718,06 m) et plus de trois mètres plus bas que son point le plus élevé (1 720,83 m)[4].
Historiquement, la croix du Reculet a été érigée contre les protestants et pour renforcer le catholicisme dans le pays de Gex qui fut longtemps tourmenté par ces guerres de religion. Bien avant les promeneurs, le sommet du Reculet a intéressé les populations dès le Moyen Âge. En 1394, le comte de Savoie aberge à la communauté de Thoiry et de Fenières plusieurs alpages près du Reculet. Fenières reçoit l'alpage de Narderan en 1410 et Thoiry reçoit l'alpage de Thoiry-devant et de Thoiry-derrière. Chaque année, les bergers amènent leurs troupeaux et ils y construisent une fruitière afin de produire du fromage. Les bergers construisent un groupe de fenils qui devient un vrai petit village d'altitude qui sera utilisé jusqu'au XVIe siècle.
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Le Reculet vu du nord-est
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Vue du Reculet depuis le crêt de la Neige
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Le sommet
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Sommet du Crêt de la Neige, Le Reculet en arrière-plan à gauche.
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Sommet du Reculet
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Vue vers le sud-ouest depuis La Marie du Jura, au sud du sommet.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France Vol. 2 - Formations non-romanes ; formations dialectales, Librairie Droz, 1996 (ISBN 978-2600001335), page 1112
- « Le Jura prend de la hauteur ! », sur routard.com, Guide du routard, (consulté le ).
- G. Hetényi, A.-M. Chagros, K. Lemke, A. Maharaj, L. Baron, « Détermination du point culminant du massif du Jura », Mémoires de géologie, Lausanne, no 51, 2024, 6 pages [lire en ligne].