Aller au contenu

Lazare Bruandet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Lazare Bruandet
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 48 ans)
CharonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Lieu de travail
signature de Lazare Bruandet
Signature

Lazare Bruandet, né à Paris[1] le et mort dans la même ville le , est un peintre et graveur français.

Paysage forestier avec des personnages, entre 1755 et 1804, Oslo, musée national de l'Art, de l'Architecture et du Design.

Peintre parisien dont la carrière reste à ce jour mal connue, Lazare Bruandet est élève du peintre de lavis Jean-Philippe Sarrazin (mort en 1795).

Bruandet joua un rôle actif au tournant du XIXe siècle dans le développement d’un art du paysage en rupture avec le cadre institutionnel. Sa formation acquise chez le maître allemand Rœser l’incline vers la tradition du paysage réaliste nordique. Il développe ensuite une pratique de la peinture en plein air dans les forêts environnant Paris, notamment en compagnie du paysagiste Georges Michel (1763-1843), et Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines (1769-1823), qui préfigure l’avènement des artistes actifs à Barbizon à partir de 1822.

Son style allie la leçon des paysagistes du siècle d'or hollandais (J. van Ruisdael, van Ostade, Potter) perceptible dans un naturalisme à la fois minutieux et plein de verve à des notations pittoresques induites par les petites figures animant ses œuvres. Il faisait faire par ses amis Taunay et Swebach les petits personnages figurant dans ses tableaux[1].

Questionné au retour d'une chasse entreprise par une belle journée d', en forêt de Fontainebleau sur le gibier rencontré, le roi Louis XVI eut cette réponse :

« En fait je n'ai rencontré que des sangliers et Bruandet[2]. »

Il était costaud, mais boiteux, avec un caractère difficile, jaloux, bagarreur, il fut un révolutionnaire des plus ardents. Il avait paraît-il le sabre facile surtout au sortir des cabarets, qu'il fréquentait assidûment[3].

Il vivait, dans cette forêt de Fontainebleau, caché dans les ruines de l'ancien prieuré Notre-Dame de Franchard, par la nécessité d'échapper à la police après sa condamnation à mort pour avoir défenestré sa concubine qu'il soupçonnait d'infidélité et qui en périt[4].

Par la suite, il épouse Catherine Linger. Ses témoins sont le sculpteur Thiérard et Bechet Taiguy, employé. Il demeure alors au 18, rue des Cordeliers à Paris[5]. En l'an V (1796-1797) il habite à la barrière de Fontarabie, dite aussi de Charonne, aujourd'hui boulevard de Charonne, au niveau de la rue de Charonne. Il demeure ensuite au cloître Saint-Honoré, maison du Méridien, en l'an VIII (1799-1800)[1],[6].

Une lettre de Pierre Hédouin à François-Joseph Grille (1782-1853), ancien administrateur des beaux-arts en 1814, mentionne que son oncle fit l'acquisition sur la fin de la vie de l'artiste de cinq de ses tableaux pour une somme de 500 francs, dont un était, dit-il, « fort joli »[1].

Expositions

[modifier | modifier le code]

Salon de Paris

[modifier | modifier le code]
  • 1791 : il participe à l’Exposition de la jeunesse[7] lors du Salon du Louvre en y envoyant : Effet de Printemps, Paysage, Dans la Forêt de Fontainebleau, Paysage - Masure et un Grand paysage.
  • An II (1793) : Forêt de Fontainebleau, Des Chartreux dans une forêt, Vue du Bois de Boulogne, autre Vue du Bois de Boulogne, Vue de Montigny, Paysage.
  • An IV (1795) : Chasse au cerf en Forêt de Fontainebleau.
  • An V (1796) : Vue des prés Saint-Gervais, Un bois.
  • An VIII (1799-1800) : Paysage, une forêt (no 700) ; Deux paysages (no 701) les figures sont de Swebach.
  • An IX (1801-1801) : Paysage, entrée de forêt.
  • An XII : Intérieur de forêt, no 68, tableau appartenant à sa veuve, qui a chargé monsieur Swebach de le vendre.
  • Paris, Exposition universelle de 1889 : Paysage, (no 107 appartient à M. Gigoux) ; Paysage (no 108 appartient à M. Marquiset)[8].

Œuvres dans les collections publiques

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Asselineau 1855.
  2. André Billy, Les Beaux Jours de Barbizon, Éditions du Pavois, , 227 p., p. 27
  3. Esquisse d'une collection pour le musée vivant du Paysage français, catalogue réalisé par l'Association des Amis du Paysage français, siège social 54 bis, rue Cardinet, siège administratif 9, passage Doisy, Paris 17e, imprimé sur les presses de BPC, Paris 2004, 121 p.
  4. Roger Karampournis, Barbizon, le village des peintres, Éditions Ammateis.
  5. Asselineau 1855, p. 4.
  6. Ce qui correspond actuellement à la partie comprise entre les nos 237 à 251 de la rue Saint-Honoré. Le cloître fut démoli entre 1802 et 1804.
  7. « Place Dauphine, dans l'angle au nord le jour de la Fête-Dieu de 6 heures à midi », description de Pierre-Marie Gault de Saint-Germain (1752-1842)[réf. incomplète].
  8. Catalogue des tableaux présentés à l'exposition.
  9. « Chasse à courre au bois de Boulogne », notice no 06770000252, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. « Paysage boisé », notice no 50110001171, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. « Paysage avec chasseurs », notice no 50110000612, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « Chasse dans la forêt », notice no 01370000639, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « Voyageurs dans une forêt », notice no M0347000654, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. « Intérieur de forêt avec des moines », notice no 09940005513, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. « Paysage, les laveuses », notice no M0350002174, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. « Paysage animé, le lac d'Annecy », notice no 07430007291, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  17. « Vue prise dans le bois de Boulogne », notice no 07430007290, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. « paysage », notice no 04450000083, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « Paysage avec des gens et des ruines », notice no 07290029716, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  20. « Route desservant les villages de la vallée », notice no 07290034856, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  21. « Paysage, route en sous-bois », notice no 02650001507, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Ouvrages documentaires

[modifier | modifier le code]
  • Dictionnaire Bénézit.
  • Dictionnaire de la peinture, Larousse.
  • Pierre Miquel, L'École de la nature, t. 1, Maurs-la-Jolie, La Martinelle, 1975.
  • Charles Asselineau, Lazare Bruandet, peintre de l'école française 1753-1803, Paris, Dumoulin libraire, .
  • Regnault-Delalande, Catalogue des tableaux, dessins, inventaires après décès de Lazare Bruandet, non localisé ni daté.
  • André Billy, Les Beaux Jours de Barbizon, Éditions du Pavois, , 227 p.

Bande dessinée

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :