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La Haye-du-Puits

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La Haye-du-Puits
La Haye-du-Puits
Donjon de La Haye du Puits.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Alain Aubert
2016-2020
Code postal 50250
Code commune 50236
Démographie
Gentilé Haytillons
Population 1 469 hab. (2021)
Densité 280 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 24″ nord, 1° 32′ 32″ ouest
Altitude Min. 29 m
Max. 94 m
Superficie 5,25 km2
Élections
Départementales Créances
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration La Haye
Localisation
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La Haye-du-Puits

La Haye-du-Puits est une ancienne commune française du département de la Manche et la région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de La Haye[1].

Elle est peuplée de 1 469 habitants[Note 1].

Géographie

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La commune est au sud-ouest de la péninsule du Cotentin, dans l'ouest du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. L'agglomération est à 24 km à l'ouest de Carentan, à 26 km au sud de Valognes, à 29 km au nord de Coutances et à 43 km au nord-ouest de Saint-Lô[2].

Le point culminant (93 / 94 m) est le sommet d'une colline à l'est, près du lieu-dit les Lisières. Les points les plus bas (29 / 31 m) correspondent aux deux sorties des cours d'eau du territoire : le confluent du Vavasseur et du Broquebeuf à l'ouest et la sortie de la Brosse (ou ruisseau de Gerville) au sud.

Le nom de la localité est attesté sous la forme Haia Putei au XIIe siècle[4], Haya Podii sans date, La Haye du Puis en 1299[5], la Haye du Puits en 1562[6].

Les noms de lieux normands La Haye représente la fixation dans la toponymie de l'ancien français haye issu du vieux bas francique *hagja qui, s'il a donné le français haie, avait à l'origine le sens d'« orée d'un bois » conservé dans la toponymie[7]. Puits serait notre français puits[8] (puiz en ancien français). On peut se demander s'il ne s'agit pas ici de l'ancien français pui « colline, hauteur, sommet », du latin podium, malmené par l'étymologie populaire. En effet, la commune de La Haye-du-Puits est bordée au nord et à l'est par une série de buttes très prononcées, qui jouèrent d'ailleurs un rôle dans la bataille des Haies en 1944, et dont la plus célèbre est certainement le mont Étenclin.

Le gentilé est Haytillons.

La fondation de la cité remonte au Moyen Âge et elle fut le siège d'une importante baronnie normande. Sa juridiction s'étendait sur plus de vingt villages et le baron de La Haye-du-Puits avait la sixième place à l'échiquier de Normandie parmi les barons du Cotentin.

Dans la première moitié du XIe siècle, on trouve un certain Thorsten Haldup (ou Turstin Haloup) dit « Richard », premier seigneur connu de La Haye-du-Puits et fondateur, en 1056, avec sa femme Emma et son fils Eudes au Capel de l'abbaye de Lessay près de Coutances.

Robert de La Haye, fut le premier seigneur à prendre le nom de La Haye. Son fils, Richard, épousa sa cousine Mathilde de Vernon, dame de Varenguebec, qui lui apporta notamment le titre de connétable de Normandie. Richard, fondateur de l'abbaye de Blanchelande, accorda sa fille, Nicole ou Nicolasse de La Haye, au baron anglo-normand membre de la noblesse anglaise, Gérard de Canville, également châtelain du château de Lincoln dans le Lincolnshire. Les titres ont été confirmés par une charte du roi Richard Cœur de Lion en 1189.

L'histoire de la commune fut notamment marquée par un procès en sorcellerie, dernier du genre, qui commença en 1669 et qui mettait en cause l'abbé Questier, Charlotte Le Vavasseur (sa belle-sœur) et Richard Baude (un berger réputé athée). Trente-quatre autres personnes seront également impliquées, reconnues coupables et, dans un premier temps, condamnées au bûcher. Finalement, ce procès des sorciers de La Haye-du-Puits parvint aux oreilles de Colbert qui demanda à Louis XIV de surseoir aux exécutions[9]. Le roi commua les peines en simples bannissements de la province (). L'ordre arriva à Carentan le jour où les condamnés à mort auraient dû être exécutés. L'abbé Questier s'était éteint la veille dans sa prison. Quant à Charlotte Le Vavasseur, qui souffrait d'une maladie mentale, elle fut recueillie par le maréchal de Bellefonds au château de l'Isle-Marie.

Seconde Guerre mondiale

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Du au , la prise de la ville par les forces alliées provoqua sa destruction pour moitié, et entraînant de lourdes pertes. Elle a été reconstruite en pierres du pays.

Sa prise se déroule chronologiquement presque en même temps que la fameuse bataille des Haies qui précède le lancement de l'opération Cobra, destinée à l'avancée des troupes jusqu'au secteur du Mont-Saint-Michel.

Politique et administration

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L'actuelle mairie.

Administration municipale

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Le conseil municipal était composé de dix-neuf membres dont le maire et trois adjoints[10].

Liste des maires

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Période Identité Étiquette Qualité
1802 1826 Pierre-A. Hotot    
1989 mars 2001 Bernard Chenot    
mars 2001 2005 Bernard Lair    
janvier 2006 2008 Rémy Ruet    
2008 En cours Alain Aubert[10]   Maître d'œuvre
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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En 2021, la commune comptait 1 469 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour La Haye-du-Puits[12]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. La Haye-du-Puits a compté jusqu'à 1 912 habitants en 1990.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8959861 0341 0591 0821 2071 3121 3561 550
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4871 5081 5331 4201 4221 4331 3851 4181 439
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4201 4471 4351 4011 4481 4801 4731 3451 463
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
1 6371 6321 7141 7791 9121 8821 8191 6851 498
2018 - - - - - - - -
1 468--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture numérique

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Un espace public numérique est à la disposition de tous et propose, entre autres, un accès à Internet, des ateliers d'apprentissage et de perfectionnement, des soirées jeux vidéo[15].

Sports et loisirs

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Le Stade municipal haytillon fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et trois autres en divisions de district[16].

Les équipes première et B masculines du SMH handball et l'équipe féminine première évoluent en championnat régional. Une autre équipe masculine et une autre féminine sont en divisions départementales[17].

La ville est depuis longtemps un bourg commerçant, réputé au XIXe siècle pour le commerce du beurre et des bestiaux.

Le marché hebdomadaire se tient le mercredi.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Saint-Jean-l'Évangéliste des XIXe – XXe siècles de style XIIIe siècle. Elle abrite le monument funéraire en marbre noir d'Arthur de Magneville (XVIe), baron de la Haye-du-Puits, classé au titre objet aux monuments historiques[18]. Guillaume III du Hommet ( 1252) donna l'église de La Haye-du-Puits à l'abbaye de Lessay. L'église, reconstruite entre 1853 et 1862 en style néogothique a de nouveau été endommagée en 1944 — une des flèches ne sera pas reconstruite. La rosace a été restaurée, à la fin des années 1990, par le maître-verrier de Saint-Pierre-Église, Gérard Bourget[19].
  • Vestiges de l'ancien château, donjon du XIe siècle. Les ruines sont classées au titre des monument historique[20].
  • Château des Magneville ou château dit de « la basse-cour » séparé du site castral au XIXe siècle par la route de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Il s'agit de reste de bâtiments du XVIe siècle[21], dont l'un flanqué d'une tourelle polygonale avec sa porte Renaissance, qui dépendaient autrefois de la basse-cour du château féodal[22].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Armes de La Haye-du-Puits

Les armes de la commune de La Haye-du-Puits se blasonnent ainsi[réf. nécessaire] :
De gueules à l'aigle d'argent.

Ce blason est emprunté aux armoiries de la famille de Magneville (éteinte), anciens seigneurs de la baronnie de la Haye-du-Puits.

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Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 107-108.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 288.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

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  1. « recueil des actes administratifs de la Manche » (consulté le ).
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  4. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France, Volume 2, Page 1211.
  5. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 96, § 1.
  6. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 796.
  7. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 102.
  8. Lepelley 1999, p. 138.
  9. Daniel Lacotte, Danse avec le Diable, pages 183 à 188, Hachette littératures, 2002).
  10. a et b Réélection 2014 : « Sans surprise, Alain Aubert est reparti pour un second mandat », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
  11. « Office de tourisme de la communauté de communes de La Haye-du-Puits - Comité de jumelage » (consulté le ).
  12. Date du prochain recensement à La Haye-du-Puits, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  15. « Site officiel de l'EPN de la Haye du Puits » (consulté le ).
  16. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – St. municipal haytillon » (consulté le ).
  17. « Site du SMH handball - Saison 2012-2013 » (consulté le ).
  18. « Monument funéraire d'Arthur de Magneville, baron de la Haye-du-Puits », notice no PM50000528, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  19. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 262.
  20. « Ruines de l'ancien château », notice no PA00110428, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. Girard et Lecœur 2005, p. 171.
  22. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 91.