La Grandville
La Grandville | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Ardenne Métropole |
Maire Mandat |
Xavier Pêcheux 2020-2026 |
Code postal | 08700 |
Code commune | 08199 |
Démographie | |
Gentilé | Grandvillois |
Population municipale |
778 hab. (2021 ) |
Densité | 78 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 46′ 51″ nord, 4° 47′ 48″ est |
Altitude | 300 m |
Superficie | 10,02 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villers-Semeuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La Grandville est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau la Vrigne, le ruisseau des Trois Fontaines, le ruisseau du Hon et le ruisseau la Fagne[1],[Carte 1].
Le ruisseau la Vrigne, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Gespunsart et se jette dans la Meuse à Vrigne-Meuse, après avoir traversé sept communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 042 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Grandville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,9 %), prairies (20,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), terres arables (5,7 %), zones urbanisées (4,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Au Moyen Âge, le fief est tenu par les seigneurs d'Orchimont. La seigneurie passe au XVIe siècle entre les mains des familles de Barbançon, de Suzanne, puis de Vielpont, avant d'entrer en possession de la famille de La Chevardière[15] (déjà depuis longtemps implantée dans la région) en 1669, par le mariage d'Antoinette de Castignau avec Jean de La Chevardière. Cette famille prendra dans le courant du XVIIIe siècle le nom du village.
Depuis 1644, le village avait rang de paroisse du doyenné de Mézières, dont la présentation se faisait par le supérieur du séminaire de Reims[16].
Cette terre ne sera rattachée au royaume de France qu'en 1769 par le traité de Bruxelles[17]. Un an plus tard en 1770, le Parlement de Metz rattachait le village à la souveraineté de Château-Regnault dans le département de la frontière de Champagne.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Originellement, le village portait le nom de Cons-près-Mézières (Conx Juxta Maceris), et tire sans doute ce nom du bas latin cumba (la combe, la vallée)[18].
L'origine du nom de La Grandville proviendrait de l'affranchissement de la localité. En 1229, suivant la coutume de Beaumont, les seigneurs d'Orchimont libèrent leur fief de toute servilité. Le village aurait dès lors été qualifié de « Cons, qu'on dit la grand ville »[18].
Cons-La-Grandville perd son nom complet en 1932 pour prendre celui de La Grandville, afin d'éviter la confusion avec le village homonyme de Cons-la-Grandville, en Meurthe-et-Moselle. D'autres villages de France portent par ailleurs des noms proches, comme Comps-la-Grand-Ville dans l'Aveyron, ou Cons-Sainte-Colombe en Haute-Savoie.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 778 habitants[Note 3], en évolution de −6,71 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de La Grandville : la tradition place un premier château féodal au lieu-dit Rond-Bois. Cette première demeure aurait été rasée pendant les Jacqueries, au XIVe siècle[18]. L'actuel château de La Grandville paraît avoir été construit au milieu du XVIIe siècle, peut-être en 1655. Il brûle entièrement en 1766, et est reconstruit en pierres de la région par Guillaume-François de La Chevardière de La Grandville entre 1766 et 1769. Ces travaux seront achevés par le fils, puis par le petit-fils de ce dernier (Antoine-César et Charles-Clair de La Chevardière de La Grandville, député royaliste des Ardennes sous le règne de Charles X, mort sans postérité en 1838 à Charleville-Mézières). Le château est toujours la propriété de leurs descendants.
- Église Saint-Nicolas : la tradition orale rapporte qu'elle aurait été bâtie en 1780, mais elle paraît plutôt remonter au Moyen Âge. Elle a été remaniée en 1830 et comprend plusieurs éléments anciens dans son mobilier : un panneau sculpté en bois ciré représentant la Cène, la Visitation et l'Annonciation et provenant peut-être d'une abbaye (don de la famille de La Chevardière au XVIIe siècle), un maître-autel en pierre et marbre (début du XVIIIe siècle) et un tabernacle d'époque Louis XV. Les bancs, l'exposition en bois doré, un tableau représentant la Vierge en son Assomption, et un second tableau figurant saint Nicolas, datent également du XVIIIe siècle[25].
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Église Saint-Nicolas (entrée actuelle).
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Église Saint-Nicolas (ancienne entrée colmatée).
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Monument aux morts.
Faïencerie Carette
[modifier | modifier le code]Des recherches historiques récentes ont démontré l'existence d'une éphémère activité faïencière de 1789 à 1795[26]. Le promoteur en est Albert Ernest Carette, un faïencier, né à Tournai en 1753 et décédé à Cons en 1810. Il avait recruté plusieurs ouvriers transfuges d’autres centres faïenciers (Audun-le-Tiche, Les Islettes, Andenne et Nevers). L’activité a été de courte durée et pour l’instant seule une pièce est connue. Il s’agit d’une écritoire rehaussée d’un décor de camïeu bleu dans le style Boch de Luxembourg-Septfontaines. De la faïence commune brune a peut-être aussi été fabriquée. Son rayonnement n’a dû être que local et ne concerner la région de Charleville-Mézières.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Claude Michel Cluny (1930-2015), poète, critique littéraire, critique cinématographique, nouvelliste et romancier, né dans la commune.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Ce blason a été adopté par décision du conseil municipal en date du . Ses meubles rappellent les armes des seigneurs d'Orchimont (bande et double cotice), et celles de la famille de la famille de La Chevardière de La Grandville (fougère de sinople sur champ d'argent).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de la Grandville » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de la Grandville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau la Vrigne »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Grandville et Charleville-Mézières », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- La famille de La Chevardière de Grandville, filiation prouvée depuis 1520, porte d'argent à un brin de fougère de sinople (cité par Louis-François Le Fèvre de Caumartin en 1667).
- Almanach Matot-Braine, 1879, p130.
- Par l'article 30 du traité du 18 novembre 1769 entre l'impératrice Marie-Thérèse et Louis XV.
- Catherine Renel, La Grandville: Ses origines, son histoire, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-22734-2, lire en ligne)
- Pauline Godart, « Municipales : une deuxième liste fleurit à la Grandville », L'Ardennais (journal), (lire en ligne)
- « Municipales 2020. Enjeux et résultats. La Grandville », sur Le Monde.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Région Grand Est : Inventaire et Patrimoine, site de Châlons-en-Champagne, « La Grandville », sur sri.grandest.fr.
- Marc Feller, « La faïencerie Carette de Cons-la-Grandville (Ardennes). Une éphémère production de faïence au pays des cloutiers pendant la période révolutionnaire », Revue Historique Ardennaise, à paraître