La France bouge
La France bouge est une chanson royaliste et antisémite composée par Charles Maurras et Maurice Pujo en 1908[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Elle est inspirée du chant de guerre et de marche Le Midi bouge composé en 1870 par Paul Arène[2] dont l'air est lui-même repris de la Chanson des Filles d'Avignon, autrement dit des Teinturiers d'après les recherches de Charles Maurras[3],[4].
Paroles originales
[modifier | modifier le code]Le Juif ayant tout pris
Tout raflé dans Paris, dit à la France :
« Tu n’appartiens qu’à nous
Obéissance ! tout le monde à genoux. »
Refrain
Non, non, la France bouge, elle voit rouge
Non, non, assez de trahisons.
« Tant pis, dit le rabbin
Je tiens tout dans ma main, j’ai la police
Et pour violer la loi
Une justice de magistrats sans foi. »
Refrain
Les travailleurs ont faim
Le Juif dit : « Pas de pain, mais en rafales
Pour sauver nos écus
Voici des balles, peuple ne bouge plus. »
Refrain
De brûler nos vaisseaux
Et tous nos arsenaux, le Juif est maître
Sous les canons prussiens
Dreyfus le traître pousse nos citoyens.
Refrain
Juif insolent tais-toi
Voici venir le Roi, et notre race
Cours au-devant de lui
Juif à ta place, notre Roi nous conduit.
Refrain
Assez de Panama,
Assez de Thalamas, toute la clique
De pédants, de brigands,
Ô république, nous la mettrons dedans.
Refrain
Le roi revient d’exil
« Ô France, dira-t-il, reine du monde
Te voilà donc aux mains
Du Juif immonde, coureur de grands chemins. »
Refrain
« Oui la France aux Français
A mes loyaux sujets, je tiens le glaive
Pour que le travailleur
En paix achève son honnête labeur. »
Refrain
Notre jeunesse en fleur
Vous a donné son cœur, Roi magnanime
Menez-la jusqu’au cieux
De cimes en cimes, de vos pas glorieux.
Refrain
Hardi, France d’abord
Français, mieux la mort que l’esclavage
Gloire à qui tombera
Tous à l’ouvrage, la France renaîtra.
Refrain
Demain sur nos tombeaux
Les blés seront plus beaux, serrons nos lignes
Nous aurons cet été
Du vin aux vignes, avec la royauté.
Refrain
— L'Action française[5]
Paroles révisées
[modifier | modifier le code]Une version alternative a été écrite dans les années 1980.
Les travailleurs ont faim
Marianne dit : « Pas de pain »
Mais en rafales
Pour sauver mes écus
Voici des balles
Peuple ne bouge plus.
Refrain
Non, non, la France bouge
Elle voit rouge
Non, non assez de trahisons.
Assez de profiteurs
De ton assiette au beurre
Toute ta clique
De pédants de brigands
O république
Nous la mettrons dedans
Refrain
Le roi revient d’exil
O France dira-t-il
Je tiens le glaive
Pour que le travailleur
En paix achève
Son honnête labeur
Refrain
Notre jeunesse en fleur
Vous a donné son cœur
Roi magnanime
Menez-la jusqu’aux cieux
De cime en cime
Sur vos pas glorieux
Refrain
Hardi ! France d’abord
Français mieux vaut la mort
Que l’esclavage
Gloire à qui tombera
Tous à l’ouvrage
La France renaîtra
Refrain
Demain sur nos tombeaux
Les blés seront plus hauts
Formons nos lignes
Nous aurons cet été du vin aux vignes
Avec la Royauté.
Une, deux
La France bouge
Elle voit rouge
Une, deux
Les Français sont chez eux !
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Albert Marty, L'Action française racontée par elle-même, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0325-5, lire en ligne), p. 92
- Jules Véran, En faisant la queue: Ou Les spectacles du jour, Hachette (réédition numérique FeniXX), (ISBN 979-10-376-0573-3, lire en ligne)
- Juliette Bonfils, Paul Arène: poète, félibre et conteur, Éditions du Feu, (lire en ligne)
- Cahiers Charles Maurras, Jean Dijon, (lire en ligne)
- L’Action française, (lire en ligne)