Kovel
Kovel (uk) Ковель | ||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | ||||
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Pays | Ukraine | |||
Oblast | Oblast de Volhynie | |||
Maire | Ihor Tchaïka | |||
Code postal | 45000 — 45014 | |||
Indicatif tél. | 380 3352 | |||
Démographie | ||||
Population | 69 089 hab. (2019) | |||
Densité | 1 461 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 51° 13′ nord, 24° 42′ est | |||
Altitude | 170 m |
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Superficie | 4 730 ha = 47,3 km2 | |||
Divers | ||||
Première mention | 1310 | |||
Statut | Ville depuis 1795 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
Géolocalisation sur la carte : oblast de Volhynie
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Liens | ||||
Site web | kovel.osp-ua.info | |||
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Kovel (en ukrainien et en russe : Ковель ; en polonais : Kowel) est une ville de l'oblast de Volhynie, en Ukraine, et le centre administratif du raïon de Kovel. Sa population s'élevait à 69 089 habitants en 2019.
Géographie
[modifier | modifier le code]Kovel se trouve à 68 km au nord-ouest de Loutsk, à 160 km au nord-nord-est de Lviv et à 419 km à l'ouest-nord-ouest de Kiev[1]. Elle est traversée par la Touria, affluent du Pripiat.
Histoire
[modifier | modifier le code]La première mention de Kovel remonte à 1310. La localité reçoit le droit de Magdebourg en 1518. Kovel a donné son nom à l'une des plus anciennes inscriptions runiques, aujourd'hui perdue. Un fer de lance a été retrouvé en 1858 près de la ville ; il portait un texte en langue gotique.
Lors du troisième partage de la Pologne , en 1795, Kovel est attribuée à la Russie. Au cours du développement du transport ferroviaire dans l'Empire russe, Kovel devient le centre du réseau ferroviaire du nord-ouest de l'Ukraine, la gare avec six lignes de chemin de fer qui rayonnent à partir de la ville. La première ligne est construite en 1873 et relie Kovel à Brest-Litovsk et Rivne. En 1877, Kovel est reliée par chemin de fer à Lublin et Varsovie, en Pologne russe. Kovel possède une importante gare de triage.
Pendant la Première Guerre mondiale, Kovel, important nœud de communications occupé en 1915 par les armées des Empires centraux, fait l'objet de violents combats, en particulier pendant l'offensive Broussilov de 1916.
Entre les deux guerres mondiales, la ville est intégrée à la Deuxième république de Pologne.
Une fosse commune des Juifs, ainsi qu'un mémorial, existent à Kovel. La fosse fait 200 m de long et contient dix-mille corps. Elle a été creusée pendant la Seconde Guerre mondiale, pour y enterrer des Juifs tués par balles par les occupants nazis[2]. C'est la Shoah par balles. En Ukraine, le nombre de Juifs tués par balles et mis dans des fosses est estimé à une fourchette comprise entre 1,5 et 1,8 million (experts réunis en symposium à la Sorbonne[3]). Autre source pour cette information : le témoignage du père Patrick Desbois, qui depuis de nombreuses années se rend en Ukraine, recense ces fosses. Il a déjà recueilli plus de 700 témoignages[4] et a écrit un livre en 2007 : Porteur de mémoire, sur les traces de la Shoah par balles[5]. Il en a témoigné lors de conférences et dans des émissions de télévision notamment[6]. Le père Desbois indique dans une conférence en 2008 à Aulnay-sous-Bois à 38 min 45 s[7], qu'à l'ouest de L'Ukraine surtout, 80% des fosses communes sont rouvertes, par les voisins, par on ne sait qui. Le but est de trouver l'or dentaire qui seraient encore sur les cadavres. Les fosses sont ouvertes avec des excavatrices et d'autres matériels. Comme c'est le cas à Kovel où il y a un mémorial qui fait 8 à 9 mètres pour une fosse comme indiqué précédemment de 200 mètres. Dans cette fosse étaient ensevelis 10 000 juifs fusillés. Des milliers de corps en sont sortis. Ils étaient alignés par rangée, sauf qu'il manquait les têtes.
Population
[modifier | modifier le code]Recensements (*) ou estimations de la population[8] :
Économie
[modifier | modifier le code]La principale entreprise de Kovel est la société Kovelselmach (en russe : Ковельсельмаш) : fondée en 1966, elle fabrique des machines et équipements pour l'agriculture. Elle emploie 1 950 salariés (2007) [10].
Transport
[modifier | modifier le code]Kovel se trouve sur la route européenne 373 ou route ukrainienne M-07.
Jumelages
[modifier | modifier le code]- Chełm (Pologne) depuis 1995
- Boutcha (Ukraine) depuis 2001
- Walsrode (Allemagne) depuis 2003
- Pinsk (Biélorussie) depuis 2003
- Rjev (Russie) depuis 2003
- Utena (Lituanie) depuis 2005
- Legionowo (Pologne) depuis 2005
- Brzeg Dolny (Pologne) depuis 2005
- Smila (Ukraine) depuis 2006
- Łęczna (Pologne) depuis 2006
- Krasnystaw (Pologne) depuis 2008
- Barsinghausen (Allemagne) depuis 2008
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
- (en) The history of the Jews in Kovel sur w.protecting-memory.org.
- Colloque tenu les 1-2 octobre 2007 à Paris, Sorbonne, collège des Bernardins. Interview d'Édouard Husson, maître de conférences à l’Université Paris IV Sorbonne
- Le cardinal Jean-Marie Lustiger et Israël Singer, président du Congrès juif mondial, ont créé en 2004 l'association Yahad in Unum - ce qui veut dire ensemble en hébreu et en latin -, laquelle est actuellement présidée par le père Desbois. L'association travaille à localiser les fosses communes des victimes juives et à réaliser un enregistrement vidéo des témoins des tueries. Yahad In Unum a à ce jour localisé plus de 800 sites d’exécution et enregistré près de 800 témoignages. Quelques témoignages.
- Patrick Desbois, Porteur de mémoires : Sur les traces de la Shoah par balles, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, , 329 p. (ISBN 978-2-7499-0661-4)
- Extrait du journal d'information Soir 3 du 25 octobre 2007 — Extraits de l'émission religieuse du dimanche matin La source de vie sur France 2 du 27 janvier 2008 intitulée « Un juif, une balle »
- Conférence donnée par le père Desbois le 14 février 2008 à la synagogue d'Aulnay-sous-Bois
- « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (uk) « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2010, 2011 et 2012 », sur database.ukrcensus.gov.ua — « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2011, 2012 et 2013 », sur database.ukrcensus.gov.ua
- (en) Chiffres du Reichskommissariat Ukraine au , cité dans Karel Cornelis Berkhoff, Harvest of Despair. Life and Death in Ukraine Under Nazi Rule, Harvard University Press, 2004, p. 318.
- Site de l'entreprise Kovelselmach
Liens externes
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- Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :