Kotoko (peuple)
Les Kotoko sont une population d'Afrique centrale, dont le territoire est partagé entre le Cameroun principalement, le Tchad et le Nigeria[2].
La population globale est estimée à environ 90 000 personnes[2]. La plupart sont musulmans, mais les croyances traditionnelles subsistent, notamment celles liées aux esprits de l'eau.
Ethnonymie
[modifier | modifier le code]Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs autres formes : Bala, Kátakuu, Kótokoo, Kotokos, Makari, Mamaka, Mogori, Moria[3].
Langues
[modifier | modifier le code]Ils parlent le kotoko, un ensemble de langues tchadiques.
Histoire et Culture
[modifier | modifier le code]Les Kokoto reste la plus ancienne des ethnies de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun [4]. Ils se perçoivent comme des descendants des Sao[5].
Peuple polygame[6], leur organisation sociétale est basée sur des récits mythiques et des principautés, où les femmes autour du prince (première épouse (Gumsu), sœur ainée, concubines, mère), peuvent avoir un rôle important[7]. Le prince, choisi par les dignitaires, doit surmonter les épreuves d'un long rituel, pour être intronisé "par les animaux tutélaires et les représentants des plus anciennes familles de la ville" et être considéré comme l'héritier direct des souverains Sao.
Références
[modifier | modifier le code]- Description sur le site du musée du quai Branly [1].
- (en) J. S. Olson, The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 301.
- Source : RAMEAU, BnF [2].
- Seignobos Christian, « Mise en place du peuplement et réparation ethnique », Atlas de la province de l'Extrême Nord Cameroun, , p. 11 (lire en ligne)
- (fr) Henri Njomgang et Bernard Puepi, « Les Kotoko, ces descendants des Sao », dans Le Cameroun : Arts, histoire et traditions, Éditions L'Harmattan, Paris, 2004, p. 98-99 (ISBN 9782296344181).
- A. Masson-Detourbet, Essai d'étude démographique des Kotoko (région du Tchad), coll. « Population », (lire en ligne), p. 445-458
- Annie M. D. Lebeuf, Les principautés kotoko ; essai sur le caractère sacré de lʾautorité (compte-rendu), Éditions du Centre national de la recherche scientifique, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) James Stuart Olson, « Kotoko », dans The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 301 (ISBN 9780313279188).
- (en) Mohamad Z. Yakan, « Kotoko », dans Almanac of African Peoples & Nations, Transaction Publishers, New Brunswick, N.J., 1999, p. 443 (ISBN 9781560004332).
- (en fr) Olivier de Lignerolles, « The myth which founded the Kotoko cities/Le mythe fondateur des cités Kotoko », dans Revue Noire, no 31, -janvier-, p. 42-43.
- Saïbou Issa, « Arithmétique ethnique et compétition politique entre Kotoko et Arabes Choa dans le contexte de l'ouverture démocratique au Cameroun », dans Africa Spectrum, vol. 40, no 2 (2005), p. 197-220.
- Jean Paul Lebeuf, « Pipes et plantes à fumer chez les Kotoko », dans Notes africaines, no 93, , p. 16-17.
- Jean-Paul Lebeuf, « Broderie et symbolisme chez les Kanouri et les Kotoko », dans Objets et mondes, vol. 10 no 4, hiver 1970, p. 263-282.
- Jean Paul Lebeuf, Études Kotoko, Mouton, Paris, 1976, 105 p. (ISBN 2719308900).
- Annie Masson-Detourbet, « Les Kotoko : citadins et pêcheurs de la région tchadienne », dans Proceedings of the III International West African Conference, held at Ibadan, Nigeria, 12th to 21st of December 1949, Nigerian Museum, Lagos, 1956, p. 297-302.