Kopimisme
Le kopimisme (Kopimistsamfundet) est un mouvement reconnu comme une organisation religieuse[1] en Suède, qui affirme que l'information est sacrée et pour laquelle le partage et la copie d'information est le sacrement[2]. Ses affiliés sont appelés kopimistes (dérivé de copy me en anglais, qui signifie « Copiez-moi »).
Histoire
[modifier | modifier le code]Le mouvement a été créé en 2010 par Isak Gerson[3], étudiant en philosophie, qui a demandé en sa reconnaissance en tant qu'Église auprès des autorités suédoises.
Fin , le gouvernement suédois a accepté la demande, faisant passer en Suède le kopimisme du statut de secte à celui d'organisation religieuse (« Église missionnaire du kopimisme »)[1],[2].
Le kopimisme découlerait d'un mouvement issu du parti pirate suédois[4], le Pirat Ung.
Doctrine
[modifier | modifier le code]Pour les kopimistes, « l'information est sacrée et la copie est un sacrement. L'information a une valeur en soi, et cette valeur se multiplie grâce à la copie »[5]. Elle[Qui ?] s'adresse principalement à tous les processus[pas clair] dont se sert le monde informatique, où chacun est son propre prêtre par cette pratique du sacrement du partage.
Les gestes que ce mouvement considère comme sacramentels sont CTRL C et CTRL V (ou Cmd C et Cmd V sur Mac). Ils correspondent aux combinaisons du clavier informatique pour le copier-coller[6].
Le , les Églises kopimistes d'Australie et de Nouvelle-Zélande ont reconnu le Dieu égyptien Thot, dieu de l'écriture et du savoir, en tant que dieu[7].
Comme tout mouvement qui se veut une Église missionnaire, poussé par des références évangélistes, il cherche à répandre sa doctrine par acte de prosélytisme[8].
Les principes de l’Église kopimiste[5] sont :
- Copier une information est éthiquement correct ;
- Disséminer l’information est éthiquement correct ;
- Revisiter l’information est une forme sacrée et plus que parfaite de l’acte du copier-coller. Elle étend et renforce la valeur de l’information ;
- Copier-coller ou remixer l’information est un acte de respect et démontre un engagement fort pour la foi kopimiste ;
- L’Internet est sacré ;
- Le code fait loi.
La propagation internationale
[modifier | modifier le code]Le kopimisme a pris racine dans différents pays du monde, comme le Canada, le Japon, Israël et les États-Unis, ainsi que dans l'État américain de l'Ilinois où le kopimisme a été enregistré en tant qu'ONG sous forme d’Église[9].
L'Église missionnaire du kopimisme compte 3 000 membres en 2012[6].
Premier mariage
[modifier | modifier le code]Le , dans une Église kopimiste, à Belgrade en Serbie a eu lieu le premier mariage kopimiste entre une femme roumaine et un homme italien.
Voici un extrait de leur discours : « Aujourd'hui nous sommes très heureux. L'amour c'est le partage. Dans un couple on partage tout. Heureusement, nous allons copier et remixer notre ADN et créer un nouvel être humain. » (information relayée par le site officiel des kopimistes[10]).
Références
[modifier | modifier le code]- Audrey Oeillet, « Kopimism : la copie numérique devient une religion en Suède », Clubic, (lire en ligne, consulté le ).
- « Une religion prônant la copie sur le Net reconnue en Suède », Le Figaro, (lire en ligne).
- (en) « File-sharers await official recognition of new religion », Torrentfreak, (lire en ligne, consulté le ).
- [1].
- (en) « Kopimist Constitution [English] », sur Kopimi.co.uk, (consulté le ).
- « Le piratage ? Une religion officielle », article sur le kopimisme, Courrier international no 1106 de janvier 2012, page 55.
- http://kopimistsamfundet.co.nz/?p=414 .
- Paragraphe 2 de sa constitution.
- Amrutha Gayathri, « A Pirate Walks Into a Church: Kopimism and the Sacred Act of File-Sharing », sur International Business Times, (consulté le ).
- http://kopimistsamfundet.se/blog/2012/04/29/first-kopimist-wedding/ .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Partage de fichiers
- Pastafarisme
- Prosélytisme
- Missionnaire
- Lawrence Lessig
- (en) Opposition to copyright