Katiana Milfort
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Le Petit conservatoire (d) |
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Katiana Milfort est une actrice, comédienne et productrice haïtienne, née à Port-au-Prince un 26 novembre[1],[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Katiana étudie chez les Sœurs de Saint-Louis de Bourdon. De 2004 à 2008, Katiana Milfort se forme en théâtre et arts de la scène au Petit Conservatoire, une école de théâtre et des arts de la parole sous la direction de Daniel Marcelin[3]. Elle suit la formation en théâtre de Petro Varrasso dans le cadre du projet Macbeth de Shakespeare.
De 2006 à 2008 elle est technicienne, éclairagiste au ministère de la culture et de la communication[3]. En 2006 elle joue au festival Quatre Chemins dans la pièce La mort d’Alexandre Sutto, mise en scène par Benoît Vitse[4]. De 2007 à 2008, elle est assistante à la mise en scène de 12e étage (texte de Gary Victor, mise en scène Albert Moléon). Elle interprète le rôle de La Vandière dans Les fourberies de Scapin (mise en scène de Daniel Marcelin). Elle joue dans L’élection d’Alexandre Sutto, (mise en scène de Benoît Vitse au Festival Quatre chemins). Elle est figurante et danseuse dans le film Pluie d’espoir du réalisateur Jacques Roc[5].
En 2008, elle est professeure de théâtre, responsable artistique et bibliothécaire chez les Sœurs Salésiennes des Cayes (Haïti). Cette même année, elle performe au spectacle Haïti terre de feu (mise en scène de Daniel Marcelin, production Yole Derose expérience).
En 2009 la comédienne Katiana Milfort décroche son diplôme à l’École de théâtre et des arts de la parole Le Petit conservatoire toujours sous la houlette de Daniel Marcelin. De cette même année, elle suit un stage en ethnodrame et apparaît dans Macbeth, dirigé par Pietro Varrasso, pédagogue au conservatoire royal de Liège[6].
Parcours artistique
[modifier | modifier le code]En 2009, Katiana fait son entrée sur la scène professionnelle en incarnant la cuisinière dans la pièce L’Élection d’Alexandre Sutto de Dimitru Crudu, mise en scène par Benoit Vitse au Festival Quatre chemins. Pour ce spectacle elle accepte de jouer un personnage nu sur scène dans la mise en scène, après le refus de toutes les comédiennes de la place. Étant la première a jouer ce rôle, des journalistes et spectateurs l'ont violemment critiquée. Ce qui a poussé le metteur en scène à feutrer la nudité de l’actrice d’un foulard transparent lors du prochain spectacle le jour suivant.
Plus tard, entre 2008 et 2015, on la retrouve parmi les personnages des Fourberies de Scapin, Haïti Terre de Feu, Migrant, les immortels entre autres. Et en collaborant avec Yole Dérose, Daniel Marcelin, Guy Régis Junior et autres. Elle a également travaillé comme metteure en scène aux côtés de Gaëlle Bien-aimé dans Le Genre et le Nombre, et à co-mis en scène Talon aiguille, Talon d’Achille et Albert Timoléon (12e étage).
Elle a joué en 2014 le premier rôle féminin du film Mythe de la caverne réalisé par Ciné institute[7]. En 2016, on la retrouve dans le rôle de Nadine dans le film Laissez-les décider du réalisateur Dominique Philippe. En juillet de cette même année, elle participe à la dix-neuvième rencontre internationale de théâtre de l’Aria en Corse[8], pour un excellent stage de formation réalisé annuellement avec des artistes italiens, colombiens, suisses, allemands, grecs, burkinabés, algériens, brésiliens et français.
En 2018, elle lance avec quelques amis la production Enjeu, une entreprise de production de spectacles de théâtre[9]. Elle travaille sur trois projets à la fois On purge bébé de Georges Feydeau mis en scène par Marie Murcia, Les Corps étrangers de Aïat Fayez, mis en scène par Matthieu Roy, Et après? Je me tais. Et j’existe!, lecture-spectacle de Marie Murcia. Elle joue aussi le rôle d’actrice dans des longs-métrages comme[10],[11] Dimanche 4 janvier, réalisé par François Marthouret d’après l’adaptation du roman Bicentenaire de Lyonel Trouillot, Pluie d’espoir du réalisateur haïtien Jacques Roc. Elle participe aussi à plusieurs feuilletons radiophoniques dont Bis kafou, (2019). Elle joue le rôle de prêtresse (manbo) Manbo Katy, le personnage clé qui jette un pont entre Haïti et la France dans Zombi Child de Bertrand Bonello à la Quinzaine des réalisateurs, Festival de Cannes 2019[11],[12].
En 2021, Katiana Milfort fait (en hommage au photojournaliste haïtien Vladjimir Legagneur, disparu depuis mars 2018 à Haïti) un film, qui est sélectionné pour le Festival Vues d’Afrique 2021[13].
Vie privée
[modifier | modifier le code]À l’âge de dix ans, son père l’abandonne avec sa petite sœur et sa mère qui travaille à l’hôpital français d’Haïti. Quelques années plus tard, en secondaire, Katiana Milfort rencontre par hasard son père à sa sortie d’école, surprise et heureuse de le revoir, elle fugue pour aller vivre avec lui. Après un mois, elle retourne chez elle. Sa mère, souffrante d’une maladie que Katiana ne connaît pas encore, meurt du sida, un mois plus tard. Après ce drame, repoussée par sa famille maternelle, l’actrice et sa sœur sont recueillies par sa marraine. Elles restent pendant deux ans chez leur bienfaitrice[14].
Références
[modifier | modifier le code]- Statler LUCZAMA, « L’histoire émouvante de Katiana Milfort », sur Le Quotidien d'Haïti,
- D'après le journal Libération (« Katiana Milfort, princesse vaudoue », sur Libération (consulté le )), Milfort reste coquette sur son âge.
- « Personnes | Africultures : Milfort Katiana », sur Africultures (consulté le ).
- (en) « Katiana Milfort, artiste multitalent, en île de Corse . Le Nouvelliste », sur lenouvelliste.com (consulté le ).
- lionel, « Katiana Milfort, la lumineuse ! », sur En Lisant festival de théâtre, (consulté le ).
- « Qui est vraiment Katiana Milfort ? », sur AyiboPost, (consulté le ).
- « Le Nouvelliste », sur www.lenouvelliste.com (consulté le ).
- « Katiana Milfort, artiste multitalent, en île de Corse », sur www.lenouvelliste.com (consulté le ).
- (en) « Katiana Milfort: "Je pense que c'est mon talent qui me guide" | Loop Haiti », sur Loop News (consulté le ).
- (en-US) Mag Haiti, « Violences conjugales: Katiana Milfort offre son corps en sacrifice », sur Mag Haiti, (consulté le ).
- Clémentine Mercier, « Katiana Milfort, princesse vaudoue », sur Libération (consulté le ).
- « Katiana Milfort - Unifrance », sur en.unifrance.org (consulté le ).
- « Films | Africultures : Zaho », sur Africultures (consulté le ).
- « Qui est vraiment Katiana Milfort ? », sur AyiboPost, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Entèvyou Douvanjou Web Media ak Katiana Milfort
- L'Invité du midi " Katiana Milfort " 25 janvier 2022