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Julia Daudet

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Julia Daudet
Madame Alphonse Daudet (1876) par Auguste Renoir.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
Chargé (37)
Sépulture
Nom de naissance
Julia Rosalie Céleste AllardVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Marguerite Tournay, Karl Steen, Madeleiney, Rose-LiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Jules Allard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Léonide Allard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Léon Allard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Autres informations
Maître
Distinction
signature de Julia Daudet
Signature
Vue de la sépulture.

Julia Allard, épouse Daudet, née le et morte le [1], est une femme de lettres, poétesse et journaliste française, femme et collaboratrice d'Alphonse Daudet, mère de Léon Daudet, Lucien Daudet et Edmée Daudet.

Julia Allard est la fille de petits industriels du Marais qui aiment la littérature et cultivent la poésie[2].

Son père Jules René Allard, originaire de Pontivy, dirige une fabrique d’appareils de chauffage à Paris. Il est condamné à six mois de prison en 1839, pour impressions clandestines d’un numéro du ''Moniteur Républicain.

Sa mère Léonide Navoit est la fille d'un instituteur qui a fait fortune en fondant un cabinet de généalogie. Acquéreur, en 1842, d'un château à Vigneux, il en devient le maire. René et Léonide se marient en 1843 et publient ensemble un recueil de vers Les marges de la vie[3].

Leur emboitant le pas, Julia, toute jeune, dès 17 ans, publie elle aussi un recueil de poèmes, sous le nom de plume Marguerite Tournay, patronyme de sa grand-mère maternelle ; elle en publie d'autres dans la revue L’Art.

Le , elle épouse Alphonse Daudet qui dira : « Pas une page, qu'elle n'ait revue ou retouchée ». Ils auront trois enfants Léon, Lucien et Edmée. Le couple séjourne à Vigneux ; plus tard, à Champrosay[4] sur la commune de Draveil. Ils y reçoivent des amis écrivains.

Julia reçoit aussi à Paris, lors de ses célèbres jeudis[5], écrivains, poètes et musiciens comme Edmond de Goncourt, Hélène Vacaresco, Maurice Barrès, Émile Zola, Édouard Drumont, Rosemonde Gérard-Rostand, Guy de Maupassant, Ernest Renan, Arthur Meyer, Léon Gambetta, Rachilde, Jean Cocteau, Reynaldo Hahn etc.

Carrière littéraire

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Elle collabore à diverses revues, et au Journal officiel comme critique littéraire sous le pseudonyme de Karl Steen[6] ; mais aussi à des œuvres caritatives (Croix-Rouge, Petits lits blancs, etc. ; et au Comité du vieux Paris pour la protection des monuments parisiens[7].

Membre du jury Fémina, Julia, après la mort d'Alphonse en 1897, retourne à Champrosay. En 1913, par l'intermédiaire de son fils Lucien Daudet, qui est un grand ami de Marcel Proust[8], elle est une des premières lectrices du manuscrit de À la recherche du temps perdu. Elle est immédiatement subjuguée par le texte et encourage l'auteur à persévérer, Marcel Proust doutant réellement de son talent d'écrivain (le roman vient d'être refusé par tous les éditeurs). En 1922, elle est chevalière de la Légion d'honneur[9]. Elle meurt à l'âge de 95 ans dans son château de Chargé (37), en 1940.

Au cimetière du Père Lachaise, dans la chapelle funéraire d'Alphonse Daudet, sur la plaque qui lui est dédiée, on lit :

Mme Alphonse DAUDET

Née Julia Rosalie Céleste ALLARD

Chevalier de la Légion d'Honneur

Née à Paris Le 13 juillet 1844

Décédée en son château de La Roche Chargé[10]. (Indre et Loire)

Le 23 Avril 1940.

Distinctions

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[réf. incomplète]

Notes et références

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  1. « Daudet, Julia (1844-1940) », sur le site du catalogue général de la BnF.
  2. Alexander Yale Kroff, Alphonse Daudet et la Provence, Jouve & cie, , p. 48.
  3. https://nouvellesbranches.fr/julia-allard/
  4. « Alphonse Daudet et Julia - Les Daudet à Champrosay », sur peniche.com (consulté le )
  5. George Painter, Marcel Proust, Paris, Mercure de France, tome I, p. 244, 1966.
  6. « Karl STEEN [pseudonyme de Julia Daudet, épouse d'Alphonse D.] Journal officiel, 12 juin 1877 », sur flaubert.univ-rouen.fr (consulté le )
  7. Documents du dossier Léonore.
  8. François Mauriac, Du Côté de chez Proust, Paris, Gallimard (Pléiade), 1990 (éd. orig. La Table ronde, 1947), p. 275.
  9. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  10. Château de la Roche.
  11. Société d'histoire littéraire de la France, « Souvenirs de Parisiennes en temps de guerre... », sur Gallica, Revue d'histoire littéraire de la France, (consulté le ), p. 691

Article connexe

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Bibliographie

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Liens externes

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