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Jourdain de Laron

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Jourdain de Laron
Fonction
Évêque de Limoges
-
Biographie
Décès

Jourdain de Laron, ou Léron ou Loron, est évêque de Limoges de , probablement, à sa mort, le ou 1052.

Jourdain de Laron est né à la fin du Xe siècle, dans une famille noble importante du Limousin[1],[2]. Il est le fils de Géraud et d’Adalgarde[1],[3], encore citée en 1027[1],[4],[5].

Prévôt de Saint-Léonard-de-Noblat[6],[3], il est élu évêque de Limoges, probablement en 1023, par la volonté du duc d’Aquitaine Guillaume V[6],[7],[8], alors qu'il n'est encore que sous-diacre[6],[3].

Cette élection est un tournant dans l'histoire de l'évêché de Limoges, car contrairement à ses quatre prédécesseurs immédiats, Jourdain n'est pas un proche parent des ducs d'Aquitaine ou des vicomtes de Limoges[9],[10].

Ordination et conflit

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Il est ordonné diacre et prêtre à l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély le samedi de la mi-carême et évêque le lendemain par l’évêque de Saintes Islon, l’archevêque de Bordeaux[11],[3] et d'autres évêques, mais en l'absence de l'archevêque métropolitain de l'évêché de Limoges, l’archevêque de Bourges Gauzlin de Fleury[3].

L'absence du métropolitain lors de l'ordination épiscopale de Jourdain donne lieu à une contestation de cette ordination, examinée lors d'un concile tenu à Paris. Jourdain est défendu par l'abbé de Saint-Martial de Limoges, mais, son principal soutien, le duc d'Aquitaine Guillaume V, ayant écrit des lettres injurieuses pour le roi de France Robert II le Pieux, le concile suspend Jourdain et frappe d’excommunication tout le Limousin[12],[8]. Pour obtenir le pardon, Jourdain vient pieds nus le demander à l’archevêque Gauzlin[12] et se rend ensuite en pèlerinage a Jérusalem[13],[12],[5].

Martial de Limoges

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Dans une lettre qu'il écrit au pape Benoît VIII en [14], Jourdain affirme que, d'après la tradition, Martial de Limoges n’a pas fondé l’Église de Limoges et que c’est l’abbé de Saint-Martial qui est à l’origine de cette légende[12].

Le successeur de Benoit, Jean XIX, lui répond qu'il a tort. Jourdain s’incline devant cet avis du pape. Revenu de Jérusalem, Jourdain déclare officiellement que Martial de Limoges est le fondateur de l’Église de Limoges et confirme cette position quelque temps plus tard le [12]. Il décrète que Martial est un apôtre[15]. L'année suivante, en 1032, il participe à un concile régional réuni à Poitiers[12].

Accord sur les futures élections épiscopales

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En 1045 et 1051, Jourdain, grâce à un accord avec Guillaume VII d'Aquitaine, établit que l'élection des futurs évêques de Limoges appartiendra au chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Limoges[2],[7]. Cet accord permettra la succession sur le siège épiscopal de Limoges de plusieurs évêques issus, comme Jourdain, de la petite noblesse locale[7].

Jourdain meurt le selon Adémar de Chabannes. Il est enterré dans l’abbaye Saint-Augustin-lès-Limoges[11],[12].

Références

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  1. a b et c Guibert 1893, p. 24.
  2. a et b Bull 1993, p. 38.
  3. a b c d et e Aubert 2003, p. 333.
  4. Becquet 1999, p. 42.
  5. a et b Jones 2009, p. 65.
  6. a b et c Guibert 1893, p. 22.
  7. a b et c Becquet 1999, p. 9.
  8. a et b Jones 2009, p. 74.
  9. Bull 1993, p. 37.
  10. Landes 1995, p. 119.
  11. a et b Guibert 1893, p. 23.
  12. a b c d e f et g Aubert 2003, p. 334.
  13. Landes 1995, p. 225.
  14. Becquet 1999, p. 39-42.
  15. Landes 1995, p. 226.

Bibliographie

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  • Roger Aubert, « Jourdain de Laron ou de Loron », dans Roger Aubert (dir.), Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, t. 28, Paris, Letouzey et Ané, , 1520 p. (lire en ligne), p. 333-334.
  • Jean Becquet, Actes des évêques de Limoges : Des origines à 1197, Paris, CNRS éditions, coll. « Documents, études et répertoires de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes » (no 56), , 237 p. (lire en ligne).
  • (en) Marcus Bull, Knightly Piety and the Lay Response to the First Crusade : the Limousin and Gascony, c. 970-c. 1130, Oxford, Clarendon Press, , 328 p. (lire en ligne).
  • Louis Guibert, Laron : topographie, archéologie, histoire, Limoges, Vve H. Ducourtieux, , 80 p. (lire en ligne).
  • (en) Anna Trumbore Jones, Noble lord, good sheperd : Episcopal power and piety in Aquitaine, 877-1050, Leiden Boston, Brill, coll. « Brill's series on the early Middle Ages » (no 17), , 261 p. (ISBN 978-90-04-17786-4, lire en ligne Accès limité).
  • (en) Richard Landes, Relics, apocalypse, and the deceits of history : Ademar of Chabannes, 989-1034, Cambridge (Mass.) Londres, Harvard University Press, coll. « Harvard Historical Studies » (no 117), , 424 p. (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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