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Joseph de Saxe-Altenbourg

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Joseph de Saxe-Altenbourg
Illustration.
Portrait du 2e duc de Saxe-Altenbourg en 1848 (Joseph Karl Stieler).
Titre
2e Duc Saxe-Altenbourg

(14 ans, 1 mois et 30 jours)
Prédécesseur Frédéric Ier
Successeur Georges
Duc héritier de Saxe-Altenbourg

(7 ans, 10 mois et 17 jours)
Monarque Frédéric Ier
Prédécesseur Titre créé
Successeur Georges de Saxe-Altenbourg
Duc héritier de Saxe-Hildburghausen

(37 ans, 2 mois et 16 jours)
Monarque Frédéric Ier
Prédécesseur Eugène de Saxe-Hildburghausen
Successeur Titre supprimé
Biographie
Nom de naissance Joseph Georg Friedrich Ernst Karl von Sachsen-Altenburg
Date de naissance
Lieu de naissance Château de Hildburghausen, Hildburghausen (Duché de Saxe-Hildburghausen)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Château d'Altenbourg, Altenbourg (Duché de Saxe-Altenbourg)
Sépulture Nécropole ducale d'Altenbourg
Nationalité Saxonne
Père Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen
Mère Charlotte de Mecklembourg-Strelitz
Conjoint Amélie de Wurtemberg
Enfants 6 enfants dont : Marie de Saxe-Altenbourg et Élisabeth de Saxe-Altenbourg
Héritier Georges de Saxe-Altenbourg
(1834-1848)
Diplômé de Université d'Erlangen
Religion Luthéranisme

Joseph de Saxe-Altenbourg

Joseph de Saxe-Altenbourg (en allemand : Joseph Georg Friedrich Ernst Karl von Sachsen-Altenburg) ( - ) est duc Saxe-Altenbourg de 1834 à 1848.

Il abdique en faveur de son frère Georges de Saxe-Altenbourg.

Le château de Fröhliche Wiederkunft restauré par le duc Joseph de Saxe-Altenbourg

Appartenance à la maison de Saxe

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Joseph de Saxe-Altenbourg est le fils aîné survivant et le quatrième des douze enfants de Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen et de Charlotte de Mecklenbourg-Strelitz[1].

Il appartient à la quatrième branche, elle-même issue de la deuxième branche de la Maison de Wettin. La Maison ducale de Saxe-Altenbourg appartient à la branche Ernestine fondée en 1485 par Ernest de Saxe. Joseph de Saxe-Altenbourg appartient à la seconde lignée de Saxe-Altenbourg. La première lignée, fondée en 1603, s'éteignit en 1672, à la mort, sans postérité masculine, de Frédéric-Guillaume III duc de Saxe-Altenbourg[2].

Faits militaires

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Joseph de Saxe-Altenbourg combat avec son frère Georges de Saxe-Altenbourg dans les rangs de l'armée des alliés contre l'armée impériale de Napoléon Ier. Il devient par la suite commandant général dans les armées saxonnes. Il succède à son père Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen, fondateur de la seconde lignée des Saxe-Altenbourg, créée à la suite d'un partage des possessions ducales saxonnes, le . Le duc Frédéric avait déjà, en 1830, associé au pouvoir son fils aîné Joseph en qualité de co-régent. Joseph devient duc régnant à la mort de son père, le [3].

Progrès sensibles sous un règne conservateur

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La toute première année de co-régence marque des progrès notables. Après des soulèvements populaires dans plusieurs villes allemande, dans le sillage de la Révolution de Juillet 1830 en France, le , le duché de Saxe-Altenbourg reçoit, à l'instar d'autres États allemands, une constitution, limitant les pouvoirs du duc régnant. Les lois doivent désormais être établies par le duc en collaboration avec le parlement de l'État (le Landstag ou diète). Ce nouvel arsenal législatif porte sur des domaines divers et concrets, jusqu'en 1848. Des lois sont promulguées concernant des sujets tels que : l'abolition des droits de bière et d'interdiction (1834), l'abolition de la tutelle de genre (1836), le remplacement du travail forcé et des servitudes de propriété (1837), la rédaction d'un code des serviteurs (1840), une loi ab intestat et successorale et un code pénal (1841), ou encore, un brevet concernant les préparatifs du règlement des impôts fonciers et hypothécaires (1845)[4].

Révolution de 1848

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La révolution de 1848 qui sévit en Europe engendre un renversement complet à Altenbourg également. Les citoyens se plaignent que les audiences du Landtag n'étaient pas ouvertes au public, que les dégâts de gibier n'étaient pas rémunérés, que l'utilisation du sel n'était pas gratuite, que le développement industriel était entravé par des corporations obligatoires, que le commerce et l'industrie étaient encore inférieurs à l'agriculture dans leurs droits. Au début, les autres modérés ont également pris part au mouvement - dans le sens de lutter pour un grand objectif, l'unification et le renforcement de l'Allemagne. Joseph de Saxe-Altenbourg, lui-même, promet de ne pas fermer les yeux sur des souhaits légitimes. À cette fin, l'armée a prêté serment sur la constitution le 20 mars, le 28 la censure a été levée et le droit d'association libéré, le 10 avril une nouvelle loi électorale a été promulguée et le 26, le décret pour la formation de la milice est prononcé[4].

Cependant, ces mesures apportent leur lot de mécontents, car avant qu'un nouveau Landtag puisse se réunir, un conflit sanglant menaçait. Quand, pour contrôler l'effervescence, le gouvernement a appelé des renforts, le Parti populaire a protesté. Les menaces se succèdent bientôt des deux côtés : d'un côté, des troupes sont déployées, dont des Saxons, et de l'autre, des barricades sont érigées. Mais pour le moment, il était encore possible de calmer les esprits ; les étrangers ont dû se retirer et une amnistie a été prononcée. Le parlement de l'État se réunit le  ; il obtient de nouvelles concessions : abolition des impôts onéreux, dont le droit de chasser à l'étranger, octroi aux représentants du peuple du droit d'initiative législative, garantie des députés contre l'emprisonnement personnel. En dépit de ces mesures, elles ne suffisent pas à une partie de la population ; dans des assemblées populaires excitées et des clubs « sauvages », « l'État libre » est proclamé comme objectif en réaction à un gouvernement jugé conservateur. C'est également l'objectif d'un congrès démocratique réuni en août, qui décide de former une république de Thuringe. Or, à partir du , le pays est occupé par les troupes impériales, d'abord par les Saxons, puis par les Hanovriens, puis à nouveau par les Saxons, et enfin, en , par les Prussiens[4].

Entretemps, Joseph, sans descendance masculine et devenu prématurément veuf, abdique, deux jours après la mort inopinée de sa femme, en faveur de son frère Georges, le , cependant ce dernier meurt, lui aussi prématurément, le [1]. En 1866, le duché de Saxe-Altenbourg entre dans la Confédération de l'Allemagne du Nord[4]. Deux ans plus tard, Joseph de Saxe-Altenbourg meurt, à Altenbourg, à l'âge de 79 ans le [1].

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Ernest-Frédéric II de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
4. Ernest-Frédéric III de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Caroline d'Erbach-Fürstenau
 
 
 
 
 
 
 
2. Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach
 
 
 
 
 
 
 
5. Ernestine de Saxe-Weimar-Eisenach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Sophie-Charlotte de Brandebourg-Bayreuth
 
 
 
 
 
 
 
1. Joseph de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Charles-Louis-Frédéric de Mecklembourg-Strelitz
 
 
 
 
 
 
 
6. Charles II de Mecklembourg-Strelitz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Élisabeth-Albertine de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
3. Charlotte de Mecklembourg-Strelitz (1769-1818)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Georges-Guillaume de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
7. Frédérique de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Marie-Louise de Leiningen-Dagsbourg-Falkenbourg
 
 
 
 
 
 

Descendance

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Joseph de Saxe-Altenbourg et sa famille en 1848 (Joseph Karl Stieler).

Il épouse, le 24 avril 1817 à Kirchheim unter Teck, la duchesse Amélie de Wurtemberg (1799-1848), fille du duc Louis-Frédéric de Wurtemberg et de la duchesse Henriette de Nassau-Weilbourg. Il ont six enfants[5].

Les princesses Thérèse, Élisabeth et Alexandra sont instruites par Carl Ludwig Nietzsche (1813-1849), le père du célèbre philosophe Friedrich Nietzsche[6].

Distinctions

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Décorations allemandes

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Décorations étrangères

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Notes et références

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  1. a b et c Huberty et Giraud 1976, p. 505.
  2. Huberty et Giraud 1976, p. 405.
  3. Huberty et Giraud 1976, p. 483.
  4. a b c et d (de) « Joseph Herzog zu Sachsen-Altenburg », sur deutsche-biographie.de, (consulté le ).
  5. Huberty et Giraud 1976, p. 520-521.
  6. (en) Carol Diethe, Nietzsche's Sister and The Will to Power : A Biography of Elisabeth Förster-Nietzsche, Chicago, University of Illinois Press, , 214 p. (ISBN 978-0-25202-826-7, lire en ligne), p. 2.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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